Chapitre 1 : Hexagone.

Plus de deux mois passèrent depuis notre retour dans le monde réel. Les vacances d'été touchaient à leur fin et Marion, Mathieu et moi-même allions faire notre rentrée en classe de troisième.
Une année d'examens à notre grand malheur.
Pas mal de choses avaient changé depuis notre retour. Par exemple, mon frère qui étudiait à l'étranger, venait beaucoup plus souvent à la maison. Mon père, essayait de faire le moins de déplacements possible pour passer du temps avec moi. Mais ce n'était pas ça le plus grand changement : nous avions monté notre propre club de football, dont je suis le capitaine (allez savoir pourquoi).

A deux semaines de la rentrée, je décidai de réunir toute l'équipe pour un petit décrassage de fin de vacances. Après tout, si le capitaine ne bouge pas l'équipe, qui va le faire ?
On se retrouva devant le collège pour pouvoir aller au stade tous ensemble. Après une série d'embrassades et d'accolades de retrouvailles, nous partîmes pour ce premier entraînement depuis longtemps.

Ce que cette petite bande d'amis ne voyait pas, c'est qu'une personne les observait. Elle portait une capuche et on ne voyait pas le haut de son visage.
- J'ai retrouvé les cibles Monsieur, dit elle à son oreillette.
La personne avec qui elle communiquait semblait lui avoir répondue car un sourire machiavélique se dessina sur son visage.

Nous étions changés, avions pris les ballons et étions prêts pour débuter ce petit entraînement.
Marion, en bon manager, avait préparé des bouteilles d'eau et la boîte à pharmacie (au cas où). Elle s'occupait de m'assistait durant les entraînements, elle encourageait les joueurs qui étaient le moins motivés, bref, elle faisait tout (ou presque).
Il y avait dans cette équipe celui qu'on ne présente plus. Le numéro 10 et meilleur attaquant de cette équipe : Mathieu ! Ce fut lui qui réussis à convaincre le principal du collège de nous laisser fonder ce club. Il n'avait rien perdu de sa fierté mais était beaucoup responsable qu'avant.
Nous avions des joueurs de toutes les classes (sauf des sixièmes). Parmi les cinquièmes, nous avions : Notre adorable numéro 2, Léa Rignan. Un peu sensible mais très attachante ; un autre défenseur, le numéro 3, Kévin Adeler. Un petit râleur qui sait se donner à fond et notre numéro 5, milieu défensif, Alexis Windsor. Un hyperactif qui est toujours présent pour déconner.
Passons à ceux de ma « promotion » : notre numéro 7, milieu offensif, Anna Mezar. Un fan de fantastique qui semble avoir un petit faible pour Mathieu ; Martin Perez, numéro 4, défenseur. Un vrai chieur qui n'en branle pas une si on ne le motive pas. Et bien sur, notre gardienne, Chloé Aude, une no-life qui garde toujours un casque sur ses oreilles.
Et enfin, les troisièmes : Félix Philis, numéro 8, milieu de terrain. Un peu pervers mais un vrai gentleman très galant et toujours prêt à se sacrifier pour aider une demoiselle en détresse. Le numéro 11, Clément Dileux, un garçon très serviable qui semble apprécier les filles bizarres et le numéro 6 de notre équipe, Alice Sanders. Une fille toujours positive qui adore faire la fête.
Bref, voilà mon équipe. Vous aurez compris que je suis numéro 9 (si vous avez bien suivi), comme.... Bref. Passons !

Je ne voulais pas qu'ils forcent trop pour le premier entraînement, alors je leur avais concocté un cocktail d'exercices plutôt faciles.
- Ils ont fait des progrès, n'est ce pas Capitaine ? Me dit Marion.
Je hochai la tête en guise de réponse.
C'est vrai que nous avions de bons éléments. Ils se donnaient tous à fond et ça se voyaient qu'ils aimaient jouer au foot dans cette équipe.
- En tout cas, tu as fait du bon boulot avec eux. Il serait content de toi Shi.... commença Mathieu
Je lui lançai un regard noir pour le faire taire. Il savait bien que je n'aimais pas que nous parlions de cette histoire.
Puis je me dirigeai vers Chloé pour pouvoir échapper à la conversation. J'entendis quand même mes deux amis discuter.
- Elle est comme ça depuis plus de deux mois. Je commence à me demander si on retrouvera un jour notre petite Emi.
- Ce sera long, mais je suis sûr qu'un jour, elle aura fait son deuil. Tu verras, elle finira par comprendre qu'elle ne le reverra plus jamais.
Je sentis un peu de rage monter en moi alors je tirai dans le ballon de toutes mes forces. La gardienne préféra le laisser passer.
- Chloé... Quand quelqu'un tire dans un ballon, il faut l'arrêter. Pas juste le regarder. Et écoute moi quand je te parle !
- Arrête de crier, je t'écoute tu sais. Je peux faire deux choses en même temps. Et si j'ai pas essayer d'arrêter ton boulet, c'est parce que j'ai pas envie de crever.
- Ah... Désolée.
Elle se replongea dans sa musique en me faisant signe de tirer. Je n'eus pas le temps de frapper dans le ballon, qu'un autre fonça à pleine vitesse sur la gardienne qui eu juste le temps de l'esquiver.

Je me tournai vers l'endroit d'où provenait la frappe, afin de voir qui avait tiré. Il s'agissait d'une espèce de grand colosse qui était accompagné de dix autres types aux allures de racailles. Je les connaissais tous de vue car ils venaient de notre collège.
Je m'approchai de celui qui avait tiré et, même s'il faisait trois têtes de plus que moi, je ne perdis pas mon courage.
- C'est toi qui a tiré ?
- Ouais. Pourquoi ? Ça te gêne que je joue au football ?
- Quand on manque de peu de blesser mes amis, oui.
Il eut un sourire mauvais. Une fille encapuchonnée sortit de derrière les joueurs.
- Tu es Émilie Denot ? Capitaine de l'équipe Hexagone ?
- Ouais. Et toi ? T'es qui ?
Le colosse s'approcha de moi, l'air menaçant.
- Hé toi ! Tu ne parles comme ça à la Mam’zelle.
Son visage était très proche du mien pour pouvoir avoir l'air encore plus menaçant. Je restai impassible jusqu'à ce qu'un sourire mesquin apparaisse sur mon visage.
- On dirait que tu as de bons chiens de garde en tout cas. Blague à part. Que voulez vous ?
- Juste jouer un match contre vous.
- Et qu'est ce qu'on y gagne ?
- Si vous gagnez, nous vous laisserons tranquille mais si vous perdez ou si vous refusez de jouer, on vous massacre.
Quand elle dit ces derniers mots, il m'avait semblé qu'elle avait changé d'attitude.
Je me tournai vers mon équipe. Ils hochèrent tous la tête pour me donner une réponse. Je leur répondis d'un signe de tête.
- Entendu... On accepte votre défi.
La jeune fille sourit et se dirigea vers son banc de touche. Notre équipe se réunit. J'essayais de trouver la meilleure formation pour ce premier match. Finalement, on adopta la même que d'habitude, c'est à dire : Mathieu, Clément et moi-même en attaque ; Anna, Félix, Alice et Alexis en milieu ; Léa, Martin et Kévin en défense et évidemment Chloé au goal.

Les racailles s'étaient déjà placés sur le terrain.
- Et qui sera l'arbitre ?
Un homme arriva de nulle part, micro et sifflet en main.
- C'est moi qui arbitrai et commenterai ce match opposant l'équipe Hexagone au Destructeurs ! Le match va bientôt commencer !
- Quelle originalité pour le nom. Mais pourquoi ais-je l'impression d'avoir déjà vu cet arbitre ?
Le match commença. Mathieu passa le ballon à Clément qui enchaîna avec une passe en ma direction mais que j'eus le ballon, un des joueurs adverse me renversa violemment.
- Émilie ! Ça va ?
Je me relevai et fis un signe pour lui dire que j'allais bien.
Mais les Destructeurs s'amusèrent à nous frapper dedans avec la balle. Ils envoyèrent valser la défense et tirèrent directement sur Chloé pour l'envoyer dans ses buts et marquer le premier point.
- Leur but n'est pas de marquer mais juste de nous démolir.
Ils avaient déjà mis K-O Clément après lui avoir fait une série de tacles dangereux. Il dut aller sur le banc de touche avec l'aide de Marion.
- Laisse moi jouer Capitaine ! Je vais très bien ! Dès que Marion aura terminé de me mettre du froid sur la cheville, je pourrai rejouer.
Il voulut se mettre debout mais sa cheville lui faisait trop mal alors il fut obligé de se rasseoir. Je lui dis de se reposer et de nous laisser jouer sans lui. Il hocha la tête à contre cœur.

Nous reprîmes le match à 10 mais les adversaires ne nous firent pas de cadeaux. Ils se faisaient des passes qui nous mirent à terre en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire.
Le colosse qui leur servait de capitaine courut en direction de nos buts mais Léa et Kévin s'interposèrent. Il rit et les terrassa. Les deux cinquièmes restèrent allongés sous le choc, alors je courus terminer leur travail. Je taclai le colosse et contre-attaquai avec Mathieu en soutien. Je passai les milieux de terrain mais les défenseurs me taclèrent avec tant de force que je tombai à mon tour. Puis, ils s'occupèrent de Mathieu qui voulut m'aider. Le châtain était à terre et ne bougeait plus.
Les Destructeurs semblaient prendre de plaisir à nous détruire et envoyèrent le ballon vers... Marion ? Avant que le ballon ne touche pas la manager, Félix se mit devant elle et encaissa le coup à sa place.
- Hé ! Je vais vous apprendre à vous attaquer à une demoiselle ! Prenez vous en plutôt à quelqu'un de votre taille !
- Ouais, on va vous empêcher de faire souffrir nos coéquipiers ! On ne s'attaque pas Mathieu sans en payer les conséquences ! Continua Anna.
- Vous pouvez frapper autant de fois que vous voudrez, on continuera à se relever ! C'est ce que nous a apprit notre Capitaine ! Ajouta Chloé.
- Ne jamais abandonner... C'est ça l'esprit de l'équipe Hexagone ! Termina Martin.
Le colosse se mit en mode rage et se débrouilla pour les mettre à terre jusqu'à ce qu'ils ne se relèvent plus.

Quelques mètres plus loin, derrière des buissons, un groupe d'adolescents encapuchonnés et masqués regardaient le match. Ils étaient énervés de voir un tel massacre. Surtout un, habillé en gris, qui voulut aider les aider mais il fut arrêter un, habillé en vert.
- Nous devons les aider. Si nous n'intervenons pas, ils seront tous blessés et nous ne pourrons plus accomplir ce pourquoi on est là.
- Je sais très bien tout ça mais regarde la.
Le gris tourna la tête et vit la Capitaine de l'Hexagone se relever. On pouvait voir de la détermination dans son regard mais aussi beaucoup de haine.
- Elle a tellement changé, dit un autre habillé en rouge.

Je me relevai difficilement. Je ne pouvais pas rester allongée quand mon équipe se faisait mal mener.
- En tant que Capitaine, il est de mon devoir de protéger mon équipe. C'est après moi que vous en avez, n'est ce pas ? Alors prenez vous en juste à moi ! Laissez mon équipe en dehors de tout ça !
J'étais hors de moi. Je courus et pris le ballon à celui qui l'avait. Je m'avançai vers les buts jusqu'à ce que le colosse ne me rattrape. Il semblerait que mon petit discours l'ai fâché car il m'attrapa par le cou et me souleva du sol. Il m'étranglais et ça l'amusait. Je n'arrivais plus à respirer. Il me balança une dizaine de mètres plus loin.
Je toussai et crachai la première chose que mon corps rejeta, c'est à dire du sang. J'essuyais le liquide rouge qui coulait de ma bouche et regardai le colosse avec un sourire moqueur.
- C'est tout ce que tu sais faire ? Tu frappes vraiment comme une fillette. La preuve, je suis encore debout.
Je tentai de me relever mais le colosse, énervé, frappa dans la balle qui atterrit en plein dans mon ventre. Il recommença en visant à différentes parties de mon corps. Il ne restait plus beaucoup de temps avant la mi-temps alors je devais au moins tenir jusque là pour mon équipe puisse reprendre des forces. Il allait me donner le coup de grâce qu'un garçon masqué, habillé en gris, intercepta le ballon dans sa course.
Il fut rejoint par cinq autres garçons sur le terrain.
- Nous vous empêcherons de faire plus de mal à cette équipe, dit le premier arrivant.
- Qui êtes vous ? Demanda le colosse.
- Nous sommes.... Les Vengeurs ! Déclara un, habillée en vert.
- Tu as vraiment un don pour donner des noms d'équipe, commenta celui en rouge.
- Désolé, c'est le premier truc qui m'est passé par la tête.
L'arbitre siffla la mi-temps. Le colosse pesta et regagna son banc. Je soupirai de soulagement. Le gris me tendit la main et m'aida à me relever.
- Qui êtes vous ?
- Des renforts.
Je les regardai, un peu suspicieuse. Ils étaient tous masqués et ne m'inspiraient pas vraiment confiance.
Marion arriva à côté de moi et me dit d'aller sur le banc de touche pour qu'elle puisse soigner mes blessures. Je hochai la tête et me tournai vers les Vengeurs.
- Bon, je ne sais pas qui vous êtes mais si vous avez des comptes à régler avec ces types, alors ça marche.
Je tournai les talons et m'assis sur le banc à côté d'Alice. Trois filles masquées avaient rejoint Marion pour l'aider à soigner notre équipe. La rouge me regarda et se tourna vers les inconnus.
- Excusez la. Elle peut paraître un peu froide mais elle n'a pas toujours était comme ça. C'est juste depuis deux mois qu'elle est devenue aussi distante. Même avec moi qui pourtant la connais depuis la maternelle.
- Marion ! Quand tu auras terminé de leur raconter ma vie, tu pourras peut être venir.
Elle courut vers moi et commença à désinfecter mes plaies. Sur le banc, je titillais la bague (devinez laquelle) que j'avais accroché à une chaîne pour la porter en collier. Signe que j'étais en pleine réflexion.
- Vous jouez à quel poste ?
- Je suis milieu et attaquant. Ces deux là sont attaquants, eux deux sont milieux de terrain et lui est gardien de but, répondit le gris.
- Très bien. Ça tombe bien. Chloé n'est plus en état d'arrêter leurs tirs.
- Quoi ? Tu vas vraiment les laisser jouer ? Mais, on n'a pas besoin d'eux pour gagner ce match ! Râla Félix.
- Félix, laisse ton orgueil de côté pour le moment. Au dernières nouvelles, c'est toujours moi la Capitaine alors c'est moi qui prend les décisions pour l'équipe. Compris ?
Il soupira et hocha la tête.
J'observai tous les joueurs de mon équipe. Il nous fallait des défenseurs.
- Bon. Je jouerai avec vous. Je suis peut être attaquante et milieu mais je peux me débrouiller en défense. Mathieu, tu penses pouvoir jouer ?
Il hocha la tête. Je me tournai vers Léa et Kévin qui hochèrent aussi la tête. Félix me regardait avec tellement d'insistance que je le laissai jouer la suite du match.
Les Vengeurs nous dirent de les appeler par leur couleur car ils ne voulaient pas dévoiler leur identité. Je trouvais ça suspect mais finis par laisser tomber.
Marion nous souhaita bonne chance. Je lui fis un petit sourire.

Nous nous remîmes en place. Les Vengeurs (à part le gardien) étaient tous en avant.
- Restez en défense et ne bougez que si on vous appelle, nous dit Vert.
Nous hochâmes la tête. Après tout, nous n'étions pas entièrement remis de la première mi-temps.
L'arbitre siffla la reprise. Avant que les adversaires eurent le temps de bouger, Noir leur prit le ballon et le passa à Gris qui ordonna à ses joueurs d'avancer. Ils s'exécutèrent. Il passa le ballon à Rouge qui le passa à Vert. Celui ci se trouvait déjà devant les buts. Il tira et marqua le premier but de notre équipe.
Nous étions tous bouche-bée. La différence de niveau était énorme entre eux et nous. Le colosse se mit en rage et voulut rattraper ce but perdu mais Rouge le tacla et il perdit le ballon.
- Incroyable, dit Léa, ils sont super forts ces mecs.
- C'est clair. Je ne m'y attendais pas du tout, confirma Kévin.
- Les gars, restez concentrés. Vous ne devez pas perdre le ballon des yeux !
- Oui !
Les Destructeurs arrivèrent vers nous. Je m'interposai entre le colosse et mes coéquipiers qui pour qu'ils évitent de se blesser à nouveau. Le gros sourit et me rentra dedans. Je ne me laissai pas faire et lui prit le ballon. Je réussis à la passer à Orange qui courut avec les autres et marqua le second but.
Plus qu'un but et nous étions à égalité.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Noir marqua le but de l'égalisation.
Le colosse s'énerva encore plus et courut en nous mettant tous à terre. Je me concentrai sur ses pas. Même si les super techniques et les Keshin n'existaient pas dans ce monde, je pouvais toujours me servir de mon ouïe pour dribbler et prendre le ballon. Je réussis à choper le rythme et prit le ballon au colosse qui m'envoya valser juste après. Je me cognai violemment la tête contre le sol mais Gris réussit à marquer de la but de la victoire.
La jeune fille qui était du côté des Destructeurs, râla et quitta le banc de touche, laissant ses joueurs se débrouiller tous seuls.
L'arbitre siffla la fin du match. Nous avions gagné.
Matt courut vers moi, toujours à terre.
- Émilie ! Tu m'entends ? Dis quelque chose !
- Ouais ouais. Je t'entends très bien.
- Ça va ?
- Je crois bien que j'ai tous les os brisés. Donc on peut dire que ça va.
Il m'aida à me relever. Je m'étais fait une belle bosse à la tête, en tout cas.
- Merci pour le coup de main les vengeurs. On a une dette envers vous.
- Et bien justement, vous pourriez peut être nous aider.
- On peut en parler plus tard ? Je dois emmener mes coéquipiers voir un médecin. Je vous retrouve dans une heure au gymnase.
- Est ce que Marion et Mathieu pourront venir ? Ce que nous avons à dire vous concerne tous les trois.
Je hochai la tête et partis avec mes camarades blessés.

Une heure plus tard, nous étions changés et douchés alors nous allâmes rejoindre les Vengeurs au gymnase. Ils étaient assis dans les gradins.
- Comment vont les joueurs ? Demanda une des filles.
- Ça peut aller. Ils seront d'attaque pour la rentrée des classes.
- Tant mieux.
- Bon, on vous écoute. Qu'avez vous à nous dire. Et si vous commenciez par nous dire qui vous êtes.
Ils se regardèrent et ôtèrent leurs capuches et leurs masques. Quand nous les vîmes, nous n'arrivions pas à en croire nos yeux. Tenma, Shinsuke, Tsurugi, Nishiki, Takuto, Aoi, Midori et Akane. Il y avait aussi Fey Rune et Wandaba, l'ours bleu qui parle.
- Les amis...
- Ça faisait longtemps Akemi-san ! Dit Tenma.

Je n'en croyais pas mes yeux. Marion dut s'asseoir et Mathieu se pinçait pour savoir si il était en plein rêve ou pas.
Il me fallut du temps pour réaliser qu'ils étaient réellement là, devant moi. Je sentis des larmes me monter aux yeux et je sautai au cou de Takuto.
- J'arrive pas à y croire... C'est vraiment toi.
- On s'est fait une promesse, non ? On se retrouverait quoi qu'il arrive.
- Je suis tellement heureuse Takuto.
Il me serra très fort contre lui et on s'embrassa. C'était sans aucun doute, le baiser le plus tendre que nous n'ayons jamais eu. J'étais tellement contente de le revoir que je ne voulais plus le lâcher.
Nishiki nous interrompit en toussant un peu fort.
- Vous le dîtes si on dérange.
- Désolée. Je suis super contente de vous revoir tous. Et également de faire enfin la rencontre de Fey et Wandaba.
- Tu connais nos noms ?
- Bien sur. C'est un peu compliqué mais disons que je vous connais bien.
Marion comprit que ce n'était pas un rêve et sauta sur Tenma en même que Mathieu qui venait, lui aussi, de retrouver ses esprits.
- Alors, expliquez nous comment et pourquoi vous êtes là.
- Et bien... C'est un peu compliqué mais pour venir ici, nous avons utilisé le collier que tu as offert à Shindou-kun comme Artefact pour la TM caravane .

Ils nous expliquèrent que les agents de El Dorado avaient fait en sorte que le football disparaisse de leur monde. Ils avaient aussi décidé de contrôler certains joueurs du collège Raimon pour qu'ils arrêtent de se battre. Mais seuls les non-utilisateurs de Keshin furent touchés. Le coach Endou a été « enlevé » par ses agents pour empêcher Raimon de se rebeller mais cela n'avait qu'accentuer leur désir de se battre.
Mais pour récupérer le football et leurs amis, ils avaient besoin de toute la force possible alors c'est pour cette raison qu'ils sont venus nous chercher.
- Si je comprends bien, c'est une nouvelle aventure qui commence pour nous.
- Exact ! Je compte bien ramener mon Couette-couette à la raison.
Ils étaient tous les deux très excités. On dirait que j'étais la seule à ne pas être enthousiasme. Comme je n'avais rien dit, ils se tournèrent vers moi avec des sourires.
- Tu viens aussi Akemi-san, n'est ce pas ? Demanda Aoi.
- Euh... Je... Je ne sais pas trop. Je ne suis plus trop sûre de ce que je veux maintenant.
Je les regardai puis partis vers les toilettes. Je les entendis m'appeler mais je ne retournai pas. Je me passai un peu d'eau sur le visage pour me remettre de toutes ces émotions.
Partir voulait dire revenir et ça, je ne savais pas si j'avais la force nécessaire pour de nouveaux adieux.
- Il y a quelque chose qui te fais peur dans cette histoire ?
- Pardon ?
- Oh, je t'en prie, je commence à te connaître. J'arrive à voir quand quelque chose t'inquiète.
- Au cas où tu n'aurais pas remarqué, je ne suis plus la même qu'avant. Je ne suis plus aussi faible qu'avant. J'ai gagné en maturité.
- Oui. Ça, j'avais remarqué. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à reconnaître quand je t'ai vu au match.
Je ne savais pas quoi en penser. Il n'avait pas entièrement tord mais je ne voulais pas l'admettre. Pourtant, je devrais être contente de le revoir alors pourquoi je ne ressens pas cette sensation de joie ?
- On a besoin de toi pour cette mission. Le coach Endou, les copains, ils ont tous disparu. Je ne sais pas si tu te rends compte de ce que je peux ressentir ? Je t'ai d'abord perdu toi, puis mes amis et mon coach. J'ai besoin de ton aide pour les ramener tous.
- Tu entends ce que tu dis ? Tu me demandes de t'aider à récupérer ce que tu as de plus cher pour qu'à la fin, je parte à nouveau et me retrouve toute seule. C'est vraiment égoïste de ta part.
Il paraissait surprit de m'entendre dire ça.
Les autres arrivèrent dans nos dos. Ils avaient des sourires un peu gênés quand ils virent le visage de leur ancien capitaine (oui, parce que Tenma est resté capitaine).
- Euh... tout va bien ?
- Oui, ce n'est rien. Bon, quand comptez vous partir ?
- Et bien, le plus tôt possible mais le problème est que la TM caravane n'a pas apprécié notre voyage alors le temps qu'on la répare, ça prendra un peu moins d'une semaine.
- Et que comptez vous faire pendant une semaine dans ce monde ?
- Bah, on va leur faire visiter !
Les nouveaux venus semblaient approuver cette idée.

Une ombre arriva dans notre direction. Je dis aux autres de se cacher mais ils n'eurent et nous vîmes... Alex arriver.
- Yo ! Je me doutais bien que vous serez planqués là tous les trois avec.... OH ! Shindou-kun ! Ça fait un bail ! Qu'est ce que vous foutez ici vous tous ?
- Euh, les gars, vous vous souvenez sans doute de mon oncle. Bon Fey, je te présente Alexandre, mon oncle. Alex, voici Fey Rune, un nouvel ami de Tenma.
Mon oncle paraissait enchanté de revoir les membres de Raimon. On décida de répartir les membres du club chez nous pour qu'ils aient un toit pour se loger. Marion prenait les managers, Mathieu prenait Tsurugi et Nishiki et mon oncle gardait Tenma, Shinsuke, Fey, Wandaba et la caravane.
- Et moi je vais où ?
Ils répondirent tous, comme si cela semblait être une évidence : « Chez Emi ! »
Super... en plus, on venait de s'engueuler.

Je décidai de les inviter chez moi pour le dîner. Quand ils arrivèrent, ils furent surpris de voir que nous n'utilisions pas obligatoirement des chaussons et que nos coutumes étaient très différentes des leurs.
Pendant qu'ils s'installaient, je partis leur préparer de quoi boire.
- Tu veux un coup de main ?
- Non, c'est bon, reste assise.
Pendant que j'étais dans la cuisine, ils discutèrent joyeusement de ce qu'ils avaient fait ces deux derniers mois.
- Dis moi Mi... euh pardon Marion, depuis quand Emi est comme ça ? J'ai peine à croire qu'il s'agisse de la même personne.
- Je sais. C'est un sacré changement. Disons qu'elle est comme ça depuis qu'on est revenus ici. Elle a tout de suite commencer à chercher un moyen de te retrouver et comme elle a horreur des échecs, elle a refusé d'admettre qu'elle t'avais perdu pour toujours alors elle s'est renfermée sur elle-même.
J'entendais toute leur conversation mais j'aurai préféré ne pas l'entendre. Ce que disait Marion était juste mais je préférais que ça ne se sache pas. Je revins dans le salon avec un faux sourire et les boissons. J'échangeai un regard avec mon amie qui comprit que j'avais tout entendu.
Arriva le soir et nous dînâmes tous ensemble. Puis, Marion, Mathieu, Alex et leurs invités durent partir. Je restai seule avec Takuto.
Pour pouvoir éviter une conversation qui me mettrait mal à l'aise, je débarrassai la table et fis la vaisselle. Il me proposa son aide mais je refusai. Après, il fallut que je lui fasse une rapide petite visite de la maison. Je lui montrai ma chambre, où il traînait quelques petites affaires personnelles. Des images de Takuto avec des cœurs étaient accrochés au mur. Il vira au rouge et détourna le regard.
- Au fait, ton père n'est pas là ?
- Non. Il est en déplacement pour le reste de la semaine.
- Tu es donc toute seule.
- C'est ça. Mais Alex vient parfois et puis, je sors avec mes amis pour de pas être trop toute seule.
Un petit sourire se dessina sur son visage.
- J'ai toujours voulu voir à quoi ressemblait ta véritable chambre. Je ne l'imaginais pas du tout comme ça.
- Comme quoi, je suis plutôt imprévisible.
- Ça c'est sûr.
Il s'approcha de moi et mit ses bras autour de ma taille. Bah ouais, après tout, il reste mon mec. On s'embrassa mais il fut arrêter par un petit rire.
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Rien. C'est juste que me dire que je suis chez toi mais dans un autre monde, ça fait un peu bizarre.
Je répondis par un petit sourire. Il approcha son visage du mien mais j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Je fis signe à mon copain de se taire et de se cacher quelque part. Je descendis les escaliers et vis mon grand frère dans l'entrée.
- Olivier ? Mais qu'est ce que tu fous là ?
- Bah... j'habite ici.
- Sans dec' mais t'étais pas censé dormir chez un pote ?
- Si mais je suis venu chercher mes jeux vidéos. Ils sont toujours dans ta chambre ?
Il monta les marches en direction de ma chambre. Meeeerde Takuto !
Je courus et lui barrai la route.
- Laisse moi te les apporter ! Tu ne sais pas où ils sont et tu vas mettre le bordel alors que j'ai tout rangé. Attends moi en bas et ne bouge pas !
Il me regarda bizarrement mais haussa les épaules et descendis. Je soupirai de soulagement et entrai dans la pièce. Je fis signe à Takuto de ne pas faire de bruit et pris les jeux pour les apporter à mon frère.
Trois minutes plus tard, je remontai dans ma chambre où le brun m'attendait.
- C'est bon. Normalement, on devrait être tranquille pour le reste de la soirée.
Voyant que mon copain semblait un peu perdu, je lui dis de faire comme chez lui (même si c'était beaucoup plus petit).
Je m'installai sur le bureau et commençai à surfer sur le Net. Takuto s'assit sur mon lit et regardait ma chambre.
- Au fait, est ce que tu vas enfin me dire ce qui ne va pas ?
- Mais tout va bien.
- Ne me mens pas s'il te plaît. Tu n'es pas contente de me revoir ?
- Si mais ce n'est ça le problème.
- Alors c'est quoi ?
Il se leva et s'accroupit à côté de moi. Il posa sa main sur ma cuisse. J'éteignis l'ordinateur et me tournai vers lui.
- Et bien... Si je pars avec vous, je ne sais pas si j'aurai le courage de vous redire une nouvelle fois au revoir.
- Mais, rien ne te force à repartir après.
Je le regardai, surprise par ses propos.
- Pendant ces deux mois, je n'ai pas arrêter de culpabiliser parce que je me disais que je n'avais rien fait pour te retenir. Je me suis rendu compte que j'étais un lâche qui ne s'était pas battu comme il aurait dut pour empêcher celle qu'il aime de partir. J'ai compris que si je ne tentais rien pour te retenir, j'aurai des regrets, or je ne veux plus en avoir.
Énervée, je lui mis une baffe dans la figure qui le déséquilibra et le fit tomber sur les fesses.
- Ça c'est pour avoir insulté celui que j'aime.
Je lui en mis une deuxième.
- Ça, c'est pour avoir culpabiliser pendant deux mois alors que la décision m'appartenait entièrement.
Je voulus lui en mettre une troisième mais j'y renonçai et à la place, je le pris dans mes bras.
- Tu mérites tellement de baffes que j'ai la flemme de toutes te les mettre. Écoute moi bien Shindou Takuto, je ne veux pas que tu penses que tu es un lâche. Je trouve plutôt que c'est moi qui es été lâche en partant. Je n'ai pas pris en compte tes sentiments et je m'en suis tellement voulue que j'ai chercher à te rejoindre par tous les moyens. Je vais partir en mission avec vous et on verra après si je décide de rester ou pas.
- D'accord.
Nous restâmes longtemps dans les bras l'un de l'autre, par terre.
Cette nuit là, nous avions dormit ensemble.... ou plutôt couché (voilà, faut le dire).

Le lendemain, nous retrouvâmes nos amis chez Alex. Fey nous annonça que nous pourrions partir le lendemain car il avaient tout la nuit pour réparer la TM caravane et Alex déclara -à la surprise générale- qu'il partait avec nous car nous aurions sans doute besoin de ses « talents ».
On passa le reste de la journée à faire visiter notre ville à nos amis qui semblait ravis de découvrir l'endroit d'où nous venions. De mon côté, j'essayais de faire de mon mieux pour paraître moins froide et distante. Ce fut dur car un rien suffisait pour m'énerver mais heureusement que Takuto étais là pour m'aider à me calmer à de nombreuses reprises.

La soirée que je passai avec mon chéri fut beaucoup plus joyeuse que la première car elle s'était même finie en bataille d'oreillers. Mais la nuit, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Takuto dormait profondément alors je me levai et partis dans le salon. Je fis attention à ne pas faire de bruit pour ne pas le réveiller.
J'allumai la petite lampe du salon pour que je puisse y voir quelque chose. Je m'assis dans le canapé et réfléchis.
- Il semblerait que je vais encore devoir m'en aller.
Je soupirai et fermai les yeux. Je les rouvris rapidement quand j'entendis Takuto descendre les escaliers.
- Je t'ai réveillé ?
- Non non. J'ai juste que ta place était vide alors je suis venu m'assurer que tout allait bien.
Il s'assit à côté de moi et pris mes mains dans les siennes.
- Je sais que tu ne veux pas vraiment partir et que tu ne viens que parce que je te l'ai demandé alors j'aimerai t'en remercier car je t'en demande toujours trop.
- Détrompes toi. J'ai très envie de partir avec vous. Je veux passer le plus de temps possible avec toi. C'est juste le fait de laisser mes proches derrière moi qui me dérange le plus. Surtout que je laisse mon équipe alors qu'elle a besoin de moi.
- C'est pour les protéger que tu viens faire cette mission parce que la fille qui contrôlait vos adversaires....
- C'était Bêta, la capitaine de Protocol Omega 2.0. Je sais...
Je lui fis un rapide baiser et nous repartîmes nous coucher.

Chapitre 3 : A la recherche de l'Ecriture sacrée.

Le lendemain matin, je fus la première à me réveiller. Je fis un bisou à mon chéri qui dormait toujours.
- Debout marmotte ! Si tu ne veux faire attendre les autres, il faut se dépêcher.
Il grogna un truc incompréhensible et remonta la couette sur sa tête. Je haussai les sourcils et une idée pour le réveiller me vint à l'esprit.
- Si tu te dépêches, on aura peut être le temps de prendre un bain ensemble.
Il enleva la couette et me regarda.
- C'est pas gentil de jouer avec mes faiblesses.
- Je savais que ça te ferait réagir.
Je lui fis un grand sourire et descendis prendre mon petit déjeuner. Mon brun descendit dix minutes après. Il avait vraiment la tête dans le cul (désolée mais c'est le mot).
- Oula... Tu sais que la nuit c'est fait pour dormir ?
- Dit la fille qui n'a quasiment pas dormi.
Je ris et lui préparai de quoi manger. J'ai bien crus qu'il allait se rendormir à table. Je lui fis un bisou sur la joue et je remontai préparer mes fringues pour partir.
Je redescendis pour honorer ma promesse et le trouvai... endormit sur la table. L'idée de lui verser un verre d'eau sur la tête me traversa l'esprit mais j'y renonçai. Je préférai le réveiller avec sa propre attaque spéciale : les chatouilles ! Il se releva en sursaut et me lança un regard noir. Je fis mon plus joli sourire et lui tendis la main.
- On va prendre un bain ?
- Une promesse, c'est une promesse.
Il pris ma main mais au lieu de se lever, il me ramena vers lui et m'assis sur ses genoux. Il m'embrassa et je lui rendis son baiser.
Je montai dans la salle de bain la première et fus rejoint par Takuto cinq minutes après que je sois entrée dans le bain.
- Tu aimes de te faire attendre, toi.
- Fallait bien que je termine mon petit déj'.
Il se déshabilla et alla dans la baignoire. Elle était plus petite que celle de chez lui donc on était un peu serrés (pour le plus grand bonheur de ce pervers). On se lava mais quand je vis l'heure, je suis rendue compte qu'on était à la bourre alors on se dépêcha de s'habiller, de prendre nos affaires et de partir. Au moment de fermer la porte, j'eus une boule au ventre. Takuto me prit par la main et nous partîmes chez mon oncle.

Ils étaient déjà tous arrivés. On s'excusa pour le retard et nous montâmes dans la TM caravane qui décolla.
- Ladies and gentlemen, bienvenue à bord de la TM caravane ! Nous dit Wandaba.
Nous étions impressionnés. Elle était encore mieux que dans l'animé.
Nous traversâmes le trou de ver. Wow... c'était encore mieux en vrai ! J'étais comme une enfant devant ses cadeaux de Noël. J'avais toujours rêvé de voyager entre les mondes (de mon plein gré) et surtout voyager dans le temps !

Au bout de dix minutes de voyage, qui parurent très courtes, nous arrivâmes au parc de la Tour. J'étais super heureuse de retrouver cet endroit.
Les membres de Raimon nous emmenèrent au local du club... du moins devant car il était interdit d'accès. C'est là que je me rendis compte de l'ampleur des dégâts causés par la Protocol Omega. Ils avaient réussis à faire en sorte que le football soit interdit ici.
Nous repartîmes au parc de la Tour. Ils étaient tous énervés par cette interdiction.
- Nous devons récupérer le vrai football, nos amis et sauver le coach Endou.
- Oui mais notre force est limitée. Nous ne pouvons compter que sur le mode armure de Tenma ? Dit Tsurugi.
- Le mode armure ?
- Je vais vous expliquer. Le mode armure est une fusion avec le Keshin qui se transforme en une espèce d'armure pour son utilisateur.
- Et c'est puissant ?
- Beaucoup plus que le Keshin normal et le mixi-max mais il dure moins longtemps que ce dernier.
- Le mixi quoi ?
- Le mixi-max Marion ! T'as jamais regarder la saison 2 de Inazuma Eleven GO ou quoi ?
- Bah non. C'est toi la fan...
- Bref, le mixi-max est un transfert d'auras. On prend l'aura de quelqu'un pour la mélanger à celle d'une autre personne qui devient surpuissante !
Ils étaient tous surpris de mon large savoir sur le sujet. A vrai dire, j'étais plutôt fière de moi de les épater comme ça !

Tenma pensait que si tous les joueurs savaient utiliser le mode armure, cela augmenterait nos chances de victoire. Mais Nishiki lui rappelait que même avec un entraînement spécial, ils n'avaient pas réussis. Il y avait aussi le problème du nombre de joueurs. Nous n'étions pas suffisamment nombreux alors nous devions compter sur les Duplis de Fey.
- Les quoi ?
- Les Duplis ! En fait, j'ai le pouvoir de me dupliquer sous différentes formes pour pouvoir ainsi former une équipe complète.
- Puissant ! Mais c'est pas une grande responsabilité ça !
- Je sais ! Mais ça va. Pour sauver le football, je suis prêt à tous les sacrifices nécessaires.
Tout à coup, Wandaba eu un éclair de génie.
- C'est ça ! Nous allons volé l’Écriture Sacrée !
- La quoi ? Dit Tenma avant Marion qui semblait soulagée de ne pas être la seule paumée dans cette histoire.
- L’Écriture Sacrée est un livre secret qui renferment tous les secrets pour former la meilleure équipe de football.
- Mais attends deux minutes ! L’Écriture Sacrée n'est que dans un musée 200 ans dans le futur si on part de cette époque.
- 200 ans dans le futur... Génial ! Ça c'est trop cool !
- Mais peut être que El Dorado s'en ai déjà emparé puisque c'est un livre si extraordinaire.
Suivit un silence. Aoi n'avait pas tord, après tout. Nous entendîmes un rire derrière nous est apparut un homme très étrange.
- L’Écriture Sacrée est codée ! Personne ne peut la lire !
- C'est qui lui encore ?
- Ah oui, pardon. Voici le Dr. Arno, c'est un célèbre scientifique de mon époque. C'est lui qui a créé la TM caravane.
- Wow ! C'est un honneur de rencontrer le créateur de cette fantastique invention.
A peine lèche-bottes... Mais il faut dire que je suis une très grande fan de SF ! Alors pour moi, rencontrer un scientifique du futur, vous comprendrez que c'est un honneur.
Bref, le Dr. Arno nous expliqua le texte à été écrit par Master D. Il renferme tous les secrets pour former le meilleur 11 de tous les temps. Mais comme il est crypté, personne n'arrivait à le lire. Pas même les plus grands chercheurs.
- Euh... à quoi ça sert de l'avoir si on n'arrive même pas à le lire ? Répliqua Shinsuke.
Shinsuke : 1 point !
Nous nous retournâmes vers le docteur mais il avait complètement disparu.

Wandaba nous fit un petit discours de motivation en nous rappelant qu'il fallait agir vite pour pouvoir empêcher le fléau de El Dorado. Nous nous mîmes d'accord et nous allions monter dans la caravane quand Aoi nous interrompu.
- Attendez ! On a oublier quelque chose ?
- De quoi ?
- Bougez pas ! Je vais le chercher !
Nous la regardâmes partir, perplexes.
Elle revint quinze minutes plus tard avec un sac dans lequel était nos uniformes de Raimon à Mathieu et moi.
- Vous ne comptiez pas rejouer à Raimon sans vos uniformes ?
- Tu les as gardés tout ce temps ?
- Bien sur. Je savais que vous reviendrez alors je les ai lavés et gardés chez moi.
- Tu es géniale Aoi !
Je lui fis un gros câlin pour la remercier. On ne pouvait pas rêvé mieux en manager.
Nous montâmes tous dans la caravane, pour la deuxième fois de la journée. J'étais super excitée car nous allions dans le futur ! Et apparemment, je n'étais pas la seule. Tenma et Shinsuke n'arrêtaient pas de poser des questions à Fey pour savoir comment était le futur dans 200 ans. Il leur répondit avec un sourire malicieux pour leur dire qu'ils verront quand nous serons arrivés.

Nous arrivâmes devant le musée du football au bout d'un certain temps de voyage. Nous avions décidé que seuls les joueurs iraient chercher le livre.
- Bien ! Alors allons y !
- On a dit les joueurs ! Et pas les joueuses.
- Et alors ? T'as un problème avec les filles ?
- Arrêtez de vous disputez tous les deux. Emi, tu viens avec nous. Ton aide nous sera précieuse.
- Et toc !
Nous étions cachés derrière des buissons, attendant le feu vert de Wandaba.
Mathieu, en bon geek, était resté dans la caravane pour aider Wandaba à s'infiltrer dans la base informatique. Dès qu'ils eurent terminé, ils nous guidèrent pour trouver l'entrée.
Nous réussîmes à entrer après quelques bidouilles de Fey. Wandaba nous guidait grâce à l'oreillette de Fey. Nous arrivâmes devant une porte. Fey essaya de l'ouvrir mais apparemment, le mot de passe qu'il avait ne fonctionnait pas.
- Je peux t'emprunter ton jouet deux minutes ?
- Euh... oui.
Ayant quelques connaissances en informatique également, j'essayai de trouver le nouveau mot de passe avec l'aide de Mathieu. Mais même au bout de cinq longues minutes, je n'y arrivais pas.
- Bon sang, la technologie du futur est beaucoup trop avancée pour moi.
- C'est pas grave. Nous allons prendre un autre chemin. Wandaba ?
Le nounours nous conseilla de prendre la bouche d'aération.
- Hein ? Mais c'est trop sale là dedans, nan ?
- C'est pas le moment de faire ta princesse.
- Fey, tu monte le premier pour nous montrer le chemin. Emi, tu y vas juste après.
- Mais....
Fey monta, puis les garçons m'aidèrent à monter à mon tour. Une fois que nous étions tous dans la bouche d'aération, nous reprîmes notre « route ».

Nous nous retrouvâmes devant un cul-de-sac mais Tenma trouva une manette et tira dessus ce qui ouvra la petite porte. Elle donnée sur une espèce de puits où si tu tombes, tu meurs.
- Bon bah, on n'a pas le choix...
Les garçons se mirent tous sur le petit rebord. J'étais la seule à être restée dans la bouche d'aération.
- Les gars... Je crois qu'il faut que je vous avoue un truc.
- C'est pas trop le moment là.
- Nan mais si si !
- Bon, vite alors.
- J'AI LE VERTIGE !
- Et merde.
Ils me regardèrent tous. J'aurai voulu me cacher volontiers.
- Emi... tu aurais pu le dire avant !
- T'es drôle toi ! Comment tu veux que je sache ! Je suis pas devin ! Vous allez devoir continuer sans moi.
- C'est hors de question !
- Mais je ne peux pas y aller ! J'ai trop peur ! Je vais trouver un autre chemin. On se retrouve dans la salle du livre.
J'allais rebrousser chemin quand je sentis quelque chose m'agripper.
- Tu ne vas nulle part toute seule ! C'est beaucoup trop dangereux. Tu restes avec nous et c'est non négociable.
Je voyais dans ses yeux qu'il ne plaisantait pas et qu'il ne comptait pas me laisser partir.
- Tu vas t'accrocher à moi comme ça, tu seras sûre de ne pas tomber.
- Bon... d'accord. Je vais essayer.
Il sourit et m'aida à descendre. J'avais les jambes qui tremblaient. Les autres étaient déjà arrivés à l'échelle mais elle était beaucoup haute à atteindre. Takuto me tenait fermement la main. Je respirai un grand coup et nous commençâmes à marcher vers eux.
- Ne regarde pas en bas et tout ira bien.
- Je sais !
Nous arrivâmes finalement à l'échelle mais nous n'étions pas encore tirés d'affaire.
Takuto monta sur les épaules de Nishiki, Tenma monta sur celles du brun et Shinsuke monta sur celles de son capitaine pour essayer d'atteindre l'échelle. Malheureusement, ce qui devait arriver, arriva. Leur tour vacilla et ils allaient tomber dans le vide. Tenma cria à Shinsuke de sauter pour atteindre l'échelle ce que le petit fit. Mais Tenma et Takuto, toujours accrochés à Nishiki, étaient dans le vide. Fey et Tsurugi essayaient de les relever mais ils n'y arrivaient pas. Nishiki n'allait plus tenir très longtemps. Moi, toujours assise au bord du mur, je les regardais faire, tétanisée par la peur.
- Émilie ! On aurait besoin d'aide là !
- Mais... Je....
- Dépêche toi !
- Emi... On ne va pas tenir très longtemps. Je sais que tu peux le faire.
Ses paroles me réveillèrent. La peur de perdre celui que j'aime était plus forte que le vertige alors je me levai et attrapai Nishiki le plus loin possible pour pouvoir les remonter. On finit par y arriver et je sautai au cou de Takuto.
- Finalement, t'as réussis. Bravo. Je suis fier de toi.
- La prochaine fois, on prendra un autre chemin ?
- Y aura pas de prochaine fois mais OK !

On continua notre route et nous arrivâmes enfin devant le livre. Il était protégé par un champs magnétique et des capteurs. Fey réussit à enlever le champs magnétique mais pas les capteurs. Comme il ne nous restait pas beaucoup de temps, Tenma courut à travers les capteurs et les évita tous jusqu'à l'Ecriture Sacrée. Mais au retour, il perdit l'équilibre et déclencha un des capteurs.
L'alarme se déclencha et nous courûmes.
Nous étions courser par les robots de sécurité qui arrivèrent à nous encercler dans un couloir.
- Et maintenant ?
- Et maintenant, on leur rentre dedans pour les esquiver !
- T'as pas un meilleur plan ?
- Bah... Non !
Nous fonçâmes vers les robots et nous arrivâmes à les esquiver et à les semer.
Nous arrivâmes dans une salle mais comme nous étions toujours coursés par les robots, Fey verrouilla la porte derrière nous. Il voulut nous rattraper mais il trébucha et tomba. Je partis l'aider à se relever mais quand je partis, un champs de force se créa derrière moi. Séparant Fey et moi, des autres.
Des robots apparurent et un terrain de football se créa.
- C'est partit pour une bataille de football, dix une voix dans le haut parleur.
- Une bataille de football ?
- On dirait qu'il va falloir se battre contre ces robots.
- Ouais. On n'a pas le choix.
Ils se mirent en position pour la bataille. C'était du cinq contre cinq.
La partie commença. Les robots utilisaient un jeu plutôt violent en électrocutant les joueurs. Ils jouaient à jeu presque égale. Personne n'arrivait à marquer mais Raimon commençait à fatiguer. Fey et moi regardions nos amis se battre, impuissants.
Ils devaient absolument en finir car ils étaient déjà fatigués.
Ils se débrouillèrent pour que Tenma obtienne le ballon. Le châtain invoqua son Keshin : Majin Pegasus Arc et activa son mode armure.
J'étais assez impressionée.
Il tira et marqua facilement, mettant les cinq robots hors service.
Le champs se désactiva et nous pouvions enfin partir.
Nous montâmes dans la caravane et Wandaba se dépêcha de faire le saut dans le temps.
- Bravo les gars ! Vous avez été extra !
- Ouais ! Ton mode armure est hyper impressionnant Tenma.
- Merci.
Quand nous arrivâmes, il était très tard et nous étions crevés. Tenma nous proposa de rester dormir sa « cousine » aurait sûrement des chambres supplémentaires pour nous.
Je ne refusai pas mais laisser Alex tout seul à la maison était un peu risqué. Bah... tant pis, il saura se débrouiller !
Je dormais dans la même chambre que Takuto (à sa demande) mais on n'eut pas le temps de faire un câlin que je m'endormis.

Le lendemain, nous nous réunîmes tous dans la chambre de Tenma, autour de ce livre... très étrange. Aucun n'arrivait à le déchiffrer, on avait beau le regarder dans tous les sens, le lire à l'endroit et à l'envers... il n'y avait rien à faire.
Aki (ancienne manager de Raimon, très bonne amie du coach et cousine de Tenma) et Haruna arrivèrent dans la chambre nous apporter des petits gâteaux. Dès qu'elles arrivèrent, elles reconnurent le carnet.
Les deux femmes nous expliquèrent qu'il s'agissait d'un carnet écrit par le grand-père du coach Endou, Endou Daisuke.
- Mais oui ! Comment ais-je put l'oublier ! J'ai une mémoire de poisson rouge ma parole ! Comment peut on oublier Endou Daisuke-san ?
- Bah... quand on a une mémoire de poisson rouge.
- Comment tu connais le grand-père du coach ?
- Bah... je connais tout sur ce monde ! Donc, je connais forcément le célèbre entraîneur du légendaire Inazuma Eleven !
Ils semblaient encore plus surpris de mon savoir.

Comme nous avions découvert l'identité de l'auteur de l’Écriture Sacrée, il ne nous restait plus qu'à lui demander ce qu'il avait écrit. Haruna nous raconta qu'il n'y avait que deux personnes qui arrivaient à lire ces gribouillis : l'auteur lui-même et son petit-fils.
- Bon de toute façon, le coach n'est plus là pour nous le déchiffrer.
Un silence suivit. Comprenant sa gaffe, Mathieu se fit tout petit.
- Délicatesse 0 !
- Désolé...
Wandaba, dans son énergie habituelle, décida que nous irions demander directement à Daisuke-san.
- Le problème est qu'il est mort depuis longtemps.
- Nous n'avons qu'à voyager jusqu'à l'époque où il était encore vivant.
Les deux femmes nous donnèrent l'adresse exacte de l'hôpital où le grand-père a passé ses dernières années.
Nous nous dirigeâmes vers la caravane où nous eûmes la surprise d'y voir Kidou-san qui nous attendait.
- Salut. Ça faisait longtemps. Gouenji m'a tout raconté. Permettez moi de vous accompagner pour sauver Endou.
Cette nouvelle ravie tout le monde (sauf Wandaba qui devait lui laisser sa place de coach).

Chapitre 4 : Endou Daisuke-san

Nous arrivâmes devant l'hôpital où des enfants jouaient au football librement. Tenma en était presque émerveillé.
Quand nous entrâmes dans l'hôpital, nous laissâmes Kidou parler en premier à Daisuke-san. Normal, il ne connaissait que lui. Bref, pendant ce temps, nous attendîmes  dans la salle d'attente.
Des enfants étaient accompagnés de leurs mères. Une petite fille pleurait et sa mère la prit dans ses bras pour la consolait. Je les regardais avec un petit sourire. Takuto me prit la main.
- Tu veux qu'on aille faire un petit tour dehors ?
- Non. C'est bon. Merci.
- Allez viens. Kidou-san en a sans doute pour un moment alors profitons en un peu.
- Bon... Si tu insistes.
On partit se promener devant l'hôpital. Il y avait pleins de fleurs exotiques magnifiques.
- Ça doit te rendre un peu triste de voir tous ces enfants avec leurs mères.
- C'est bon, j'ai l'habitude. Et puis, on ne peut pas dire que j'ai été privé d'affection durant mon enfance.
- Je ne voulais pas dire ça !
- Je sais. Mais merci Takuto, de faire attention à moi.
- C'est normal après tout. Je t'aime.
- Hihi.
Je l'embrassai. Au milieu de ces fleurs, cela faisait un cadre magnifique et idéal pour un petit moment amoureux.
- On ferait mieux d'y retourner, nan ?
- Quoi déjà ?
- On a dit un petit tour. Et puis, il ne faut pas trop les laisser seuls. C'est pas très responsable.
Nous retournâmes dans la salle d'attente en même temps que Kidou (perfect timing).
Il nous expliqua rapidement que Daisuke-san ne voulait pas nous lire ce qu'il avait écrit dans son cahier car il pensait que ça pourrait être dangereux.
Un peu (beaucoup) déçus, nous repartîmes vers la caravane.
- Attendez ! Où est Aoi ? Demanda Midori.
- C'est pas vrai ! On tourne le dos deux secondes et elle disparaît !
On n'eut pas le temps de partir la chercher qu'un groupe de personnes nous barra la route. Les Raimon les reconnurent directement.
- Protocol Omega 2.0 !
- Bonjour ! Nous dit Bêta avec un sourire.
Je sentis de la haine monter en moi. Je m'avançai et commençai à m'énerver.
- Toi ! Tu vas regretter de t'en être prise à Chloé et aux autres !
- Oh ! Émilie Denot et Mathieu Morgan ! Je ne pensais pas que vous seriez aussi tenaces. Si vous êtes là c'est parce que vos amis sont assez amochés.
Elle jouait avec mes nerfs et ça marchait. Je voulus m'avancer pour la frapper mais Takuto m'en empêcha.
- Arrête. Laisse la dire ce qu'elle veut. N'entre pas dans son jeu !
- C'est bon. Lâche moi.
Il me lâcha à contre cœur. La jeune fille aux cheveux bleus me lança un sourire moqueur.
- Bien, et si on jouait au football ?
- Les amis ! Nous allons gagner cette fois !
- Ouais !
Nous nous mîmes en place sur le terrain. Kidou était notre coach (au grand malheur de Wandaba) et avait décidé de faire jouer Shinsuke en défense.
Je me mis sur le terrain avec Mathieu. C'était la première fois depuis très longtemps que je n'avais pas joué sous les couleurs de Raimon. Fey invoqua ses Duplis et le match put commencer.
Protocol Omega avait la balle mais Tenma la leur repris avec une technique que je ne connaissais pas encore : Wonder Trap ! Mais, les adversaires s'étaient arrangés pour que le capitaine ne garde pas le ballon très longtemps. Les attaquants adverses arrivèrent rapidement face au gardien et marquèrent le premier but.
Le match reprit. Tsurugi, Takuto et moi même, nous nous débrouillâmes pour que le ballon arrive dans les pieds de Tenma pour qu'il invoque le mode armure de son Keshin. Ce qu'il essaya de faire mais cela échoua et il se fit reprendre le ballon. Ce dernier arriva jusqu'à Bêta qui invoqua son Keshin : Koku no Megami, Athena et invoqua son mode armure. Elle marqua le deuxième but de ce match et l'écart se creusa.
L'arbitre siffla la fin de la première mi-temps.

Je m'assis par terre, énervée. Aoi me tendit une bouteille d'eau (oui, parce qu'elle est revenue entre temps). Je jetai un rapide coup d’œil à mes coéquipiers. Fey semblait assez fatigué ce qui était normal car après tout, il devait se concentrer à la fois sur son jeu et sur celui de ses Duplis.
- Désolée... même avec nous dans l'équipe, on n'arrive pas à gagner.
- Ne t'excuse pas Akemi-san. C'est de ma faute, si j'avais réussis mon mode armure, on n'en serait pas là...
Un vieil homme arriva à côté de nous.
- Et bien ? Où est passé votre esprit combatif ?
Aoi nous présenta le vieil homme comme étant Daisuke-san. Celui ci nous fit un sourire et déclara qu'il serait notre coach pour la seconde mi-temps.
- La clé de la victoire est... 3D ! déclara le vieillard.
Temps de réaction : 3 secondes.
- 3D ? C'est quoi ce truc encore ?
- J'avoue que là... mon savoir sur ce monde s'arrête ici.

Nous nous remîmes en place pour la seconde mi-temps. Nous étions tous perplexes face aux paroles de Daisuke-san.
- Ça a peut être un rapport avec le ciel et la terre...
- Tu réfléchis trop Takuto.
L'arbitre siffla la reprise. Takuto était tellement préoccupé qu'il faillit se faire prendre le ballon.
- Concentre toi un peu, bon sang !
- Avance au lieu de parler Emi !
Tsurugi récupéra le ballon et invoqua le mode armure de son Kensei Lancelot , essaya son mode artmure mais il échoua et se fit prendre le ballon mais heureusement Shinsuke empêcha Bêta de marquer un nouveau but.
Fey reçut le ballon et le passa à Nishiki mais la défense adverse l'envoya dans les airs (le ballon pas Nishiki). Tenma essaya de le récupérer en sautant sur le dos de Nishiki mais un adversaire envoya la balle en touche.
Mais cette action donna une idée à Takuto et à Kidou.
- Voir... en trois dimensions !
Le coach nous expliqua une tactique (que je n'ai pas absolument pas compris mais que les autres semblaient avoir compris).
Nous nous mîmes en place et nous nous fîmes des passes comme si nous étions dans un espace en trois dimensions (si j'ai bien compris).
Tenma prit la balle et invoqua son mode armure (qui marcha cette fois ci) et marqua notre premier but (il était temps).

Le match reprit. Fey fit son Mixi-Trans : Tyrano.
- Puissant ! Alors c'est ça le Mixi-Truc ?
A lui tout seul, il passa la moitié des adversaires et marqua le but de l'égalisation. Ce qui ne semblait pas faire plaisir à Bêta.
Tsurugi retenta son mode armure mais il échoua encore. Daisuke-san lui donna un conseil pour qu'il y arrive alors, sentant que la réponse était proche du taciturne, je m’empressai de récupérer le ballon pour la lui passer. Il réessaya et là... Miracle ça a marché ! Tsurugi tira et marqua le troisième but de Raimon.
Bêta n’apprécia pas ce troisième but et lança un mixi-max avec son équipe qui obtint alors sa force.
Avec cette force surpuissante, ils nous écrasèrent littéralement. Je ne pus rien faire face à cette équipe. Ils nous mirent à terre et marquèrent des buts sans relâche.
Le match se termina sur le magnifique score de 5-3 pour la Protocol Omega 2.0. Nous avions perdu le match...
Énervée, je frappai le sol de toutes mes forces.
- Merde ! C'est pas vrai !
Bêta décida de sceller Daisuke-san pour qu'il ne puisse plus nous aider. Mais quelque chose d'improbable se passa : lors du scellement, Daisuke-san se transforma... en pierre orange. Bêta vola le cahier de note à Aoi et se volatilisa avec son équipe.
Tenma prit la pierre dans ses mains.
- Daisuke-san est... une pierre.
Tout à coup la fameuse pierre se mit à parler. Surprit, Tenma la lâcha et la pierre râla.
- Tu pourrais faire un peu plus attention tout de même !
- Da... Daisuke-san ?
Il pouvait parler, se déplacer mais n'était pas dans son corps.
- C'est le phénomène Chrono Stone !
- Le quoi ?
- Le phénomène Chrono Stone est très rare, déclara le Dr. Arno qui venait d’apparaître, le mode de scellement et le pouvoir de Daisuke-san sont entrés en contact et ça a créé un grand choc. Ce choc a créé un désaccord dans l'espace temps ce qui explique sa nouvelle forme.
- Euh... non. Ça ne l'explique pas.
- Si car la force de Endou Daisuke a été comprimée et prit la forme de la pierre Chrono Stone.
- Et comment fait on pour le ramener à la normale Docteur ?
Malheureusement, le Dr. Arno avait encore disparut...

Daisuke-san, prenant conscience de la situation délicate nous nous trouvions, décida de nous dire ce qu'il y avait d'écrit dans son cahier. A savoir : le secret pour former le meilleur onze de tous les temps.
Première force : le meneur de jeu doit avoir une bonne vision du jeu, avoir des mouvements précis et avoir un vrai jeu mélangeant l'immobilité et la mobilité.
Deuxième force : grâce à la valeur de ses amis, il protège les siens avec beaucoup de force et de courage. Le défenseur charismatique.
Troisième force : être capable de voir le futur, résoudre les problèmes par le pouvoir de la pensée. Le milieu de terrain authentique.
Quatrième force : capable de contrôler son pouvoir avec une énergie forte et vitale. Le gardien fort.
Cinquième force : comme la mer, son cœur est grand. C'est un pont entre l'attaque et la défense. Le super milieu de terrain.
Sixième force :  Rapide comme l'éclair, il peut attaquer à la vitesse de la l'éclair. L'attaquant rapide.
Septième force : il peut bouger librement et contrôle le ciel. Le défenseur volant.
Huitième force : il a le pouvoir du passé. Le pouvoir de ses dents fait de lui le milieu de terrain destructeur et dynamique.
Neuvième force : un animal sauvage à l'extérieur avec la sagesse d'un savant à l'intérieur. Le fantastique libero.
Dixième force : Toujours entretenir une bonne entente avoir de la vivacité. Bon sur le terrain, il est le roi des milieux de terrain.
Onzième force : grâce à la puissance des explosions de vents chauds et du tonnerre. Le joueur qui contrôle tout.

Comment allions nous trouver ces onze forces ? Aucune idée... mais nous n'avions pas le choix. Nous en avions besoin pour vaincre la protocol oméga.
- De toute façon, c'est impossible de réunir ces joueurs.
- Non. Rien n'est impossible pour nous. Nous allons utiliser le mixi-max ! Si nous transférons les auras de ces onze là dans les joueurs appropriés, nous pourrons former l'équipe de vos rêves.
- Puissant ! Donc ? Où allons nous pour la première force ?
- Nous allons voir.... Oda Nobunaga !
- Oda Nobunaga ?! ............. C'est qui ?
Ah bah oui... le programme d'histoire de chez nous n'a jamais mentionné le nom de ce personnage mythique du Japon. C'est bien dommage d'ailleurs.
- Oda Nobunaga était un très bon stratège, courageux et avisé. C'était un très bon guerrier.
- Donc Nobunaga de l'ère Sengoku est une des clés de la victoire.
- C'est ça...
Tout le monde était très excité à l'idée de former ce meilleur onze de tous les temps.
Personnellement, j'étais toujours énervée d'avoir perdu ce match que je voulais à tout prix gagner.
- Je suis désolée les amis... Je n'ai pas réussis à vous venger.
- Nous y arriverons. Nous aurons une autre chance de les vaincre.
- A quoi bon ? Même si vous êtes venus nous chercher, je n'ai pas servi à grand chose encore une fois.
- Je te trouve bien négative ? Où est passée la petite Emi toujours souriante et positive ?
- Sans doute qu'elle ne s'est pas remise de son retour dans le monde réel...
- Encore cette discussion ? Tu ne peux pas tourner la page une bonne fois pour toute ?
- On voit bien que ce n'est pas toi qui a dut partir.
Je me levai et partis dans la caravane qui décolla juste après.

De retour à Inazuma, Kidou nous laissa nous occuper nous même de trouver les meilleurs onze.
Nous devions trouver un objet qui pourrait guider la TM caravane jusqu'à l'époque de notre première quête.
Nous nous séparâmes en plusieurs groupes pour pouvoir trouver plus facilement.
Je restai toute seule (à ma demande) mais ne partis pas à la recherche d'un artefact. Je rentrai à la maison pour raconter nos aventures à Alex.
- Donc, vous partez en mission pour longtemps...
- C'est ça.
- Bon, bah, je vais rester là. Au cas où vous auriez besoin de quelqu'un sur place. Je vais essayer de m'arranger avec mes contacts pour retarder la destruction du local.
- OK. Merci Alex.
Je reçus un coup de fil de Tenma me disant qu'ils avaient trouvé l'artefact.
- Bon, j'y vais. A plus tard tonton.
- Fais gaffe à toi.
Je hochai la tête et partis retrouver mes camarades à la TM caravane. Une nouvelle aventure était sur le point de commencer pour nous...

Chapitre 5 : L'ère Sengoku !
1ère partie : Okatsu ou les doutes amoureux !


Je retrouvai mes amis au parc de la Tour, près de la caravane. Quand je vis leur artefact, je tirai une drôle de tête car il s'agissait ni plus ni moins de l'épée de Nobunaga.
- Vous êtes sérieux là ?
- Bah oui. On a promit de la ramener au musée Inazuma après.
- Et toi ? T'as fais quoi ?
- J'ai discuté avec mon oncle. Il va essayer de s'arranger pour éviter la destruction du local de football. Mais je pense qu'il ne va pouvoir que retarder l'inévitable si on ne dépêche pas.
- Bien parlé ! Allons trouver Nobunaga au plus vite ! Ladies ant gentlemen, veuillez embarquer dans la TM caravane.
Nous montâmes à bord du véhicule. Grâce à notre artefact, nous arrivâmes à l'ère Sengoku (en 1554) au bout d'un quart d'heure de voyage.
Le paysage était très différent de tous ceux que je connaissais jusque là. Nous devions aller dans le village pour trouver Nobunaga mais nous ne pouvions voyager habiller comme nous l'étions. Wandaba sortit une télécommande de nulle part et appuya sur le bouton rouge. En une seconde, nous étions habillés comme des gens de cette époque.
Nos vêtements étaient un peu modernes mais nous passerons plus facilement que si nous étions restés dans nos vêtements habituels.
Mathieu se moqua des tenues de ses camarades masculins mais je l'emmenai s'admirer dans le reflet de la caravane (qui sert de miroir quand on n'en a pas sur nous).
- QUOI ? C'est quoi cette vieille tenue ? J'ai l'air d'un idiot là dedans.
- Je te rassure, tu n'as pas besoin de ça pour avoir l'air idiot.
- Merci Emi...
- A ton service !
Wandaba ré-appuya sur la télécommande et la caravane devint invisible. Ainsi, nous pouvions descendre dans le village sans risque (ou presque).

Une fois dans le village, nous étions assez impressionnés. Personne n'arrivait vraiment à croire que nous étions réellement à l'époque de Nobunaga. Puis on décida de se séparer pour pouvoir Nobunaga.
Marion me prit par le bras.
- Je fais équipe avec ma Emi !
- Mais...
- Y a pas de mais qui tienne ! Je suis sûre que Nobunaga est déjà passé par la case magasin de fringues !
Elle m'emmena de force avec elle. Takuto me fit un sourire comme pour me dire « Bonne chance ! » Merci Takuto.... Je m'en souviendrai.

Marion et moi marchions dans les rues du village. L'ambiance était très différente de celle de Paris ou de Inazuma. Marion regardait partout autour d'elle mais voyant que je n'étais pas vraiment à fond dans le délire, elle me secoua.
- Motive toi un peu Watson !
- Watson ? C'est toi Sherlock ?
- Bah oui ! Nous menons l'enquête pour trouver une personne ! Arrête de tirer cette tête de zombie s'il te plaît. Ce n'est pas toi qui fallait voyager dans le temps ?
- Si. Je suis très contente d'être ici... Ce n'est pas ça le problème.
- Laisse moi deviner... Le prénom de ton problème ne commencerait pas par un T par hasard ? Et serait en six lettres ?
Je hochai la tête. Elle semblait avoir rapidement compris d'où venait le problème.
- Je ne te comprends pas... Vous vivez le parfait amour tous les deux alors tu devrais d'estimer heureuse parce que ton mec, lui au moins, il est avec toi.
C'est vrai que son chéri à elle (qui était toujours Ranmaru) n'était pas avec nous pour cette mission.
- Tu n'as pas de doute sur ses sentiments ?
- Non... je ne pense pas.
- Ah ! J'ai compris. Le problème n'est pas ce qu'il ressent pour toi mais ce que toi, tu ressens pour lui.
Je ne répondis rien. Je détournai la tête.
- Je ne te comprends vraiment pas Emi. Il est gentil, attentionné, serviable... C'est presque le mec parfait !
- Ce n'est pas lui le problème... c'est moi. Je suis devenue méchante avec lui, je vois bien que je le fais souffrir mais il est trop gentil pour me le dire.
- Vous êtes trop amoureux pour pouvoir vous séparer ! Je suis contre une seconde séparation ! Surtout qu'il n'y a plus Ran pour vous séparer !
- Ne parlons pas de sujets qui fâchent.
Nous continuâmes notre route jusqu'à une rivière où nous vîmes un groupe d'enfants se faire attaquer par des bandits. Parmi ce groupe, je reconnus Tenma, Shinsuke et Aoi. Les bandits étaient armés et ils risquaient de tuer nos amis.
Mon sang ne fit qu'un tour. Je courus et me mis devant les première années. Marion m'imita.
- Oh, deux jolies demoiselles qui viennent défendre leurs petits frères. C'est trop mignon !
- Tu les touches et je te tue...
- J'ai hâte de voir ça ma jolie.
Marion fit craquer ses doigts.
- Ne sous estimes pas le pouvoir d'une femme. C'est le retour du Marionosaure !
Le bandit n'apprécia pas notre insolence et chargea vers nous, couteau tendu vers nous. Le deuxième resta en arrière pour l'aider au cas où. J'attrapai le bras du bandit et le lui passa derrière son dos avec un coup de genoux dans le ventre (on apprend pleins de chose intéressantes en cours de self-défense). Marion l'acheva avec un coup de genoux dans la mâchoire.
Le second arriva dans le dos de Marion qui ne le vit pas. Il l'aurait blesser si je n'avais pas pousser mon amie et la protéger en mettant mon bras. Le couteau m'entailla le bras mais j'eus le temps de mettre un coup de pied là-où-ça fait-mal-quand-t'es-un-mec. Ils allaient se relever mais un homme arriva et les fit fuir.
Mon bras saignait et me faisait mal.
- Emi ! Ça va ? Fais voir ton bras.
- Ça va. La blessure n'est pas très profonde.
- Peut être mais il t'a bien amochée. Merci de m'avoir protégée.
- De rien. Une fois désinfecté et bandé, mon bras ne me fera plus mal.
- Akemi-san. Est ce que ça va ?
- Mais oui... Arrêtez de vous inquiéter pour rien.
Marion qui gardait toujours une trousse à pharmacie sur elle (peut importe les époques) me désinfecta la plaie et fit un bandage sous les regards inquiets des petits.
- S'il vous plaît, n'en parlez pas à Takuto. Je ne veux pas qu'il s'inquiète pour si peu.
Ils hochèrent tous la tête.
- Vous avez eut de la chance les enfants, nous dit l'homme qui nous avait aidé.
- Merci beaucoup de nous avoir aidé.
- Oh ce n'est rien ! Ils font partis du gang des cerfs blancs. D'après la rumeur, ces gars kidnappent des enfants des autres contrées.
- C'est horrible. Pourquoi des gens voudraient ils enlever des enfants ?
- Pour les enrôler dans l'armée. Ils sont vendus aux plus offrants pour devenir soldats.
- Tu es bien renseignée sur le sujet.
- Ce n'est pas quelque chose de rare malheureusement.
Takuto et Tsurugi arrivèrent en courant. Quand je les vis, je me dépêchai de baisser la manche de mon habit pour ne pas qu'ils voient mon bandage.
- Il s'est passé quelque chose ?
- Nous avons été attaqués mais cet homme est venu nous sauver... euh...
- Mon nom ? Kinoshita Toukichirou !
Les cinq furent choqués en entendant son nom. Apparemment, il s'agissait d'un autre personnage célèbre de l'histoire japonaise.
Takuto et les autres décidèrent de lui raconter la raison de notre venue. Il ne semblait pas avoir tout compris mais il avait compris le principal.
Il nous parla longtemps de ses projets de travailler aux côtés de Nobunaga, car il savait qu'il pourrait se rendre utile auprès de lui et que c'était son destin.

Plus tard, nous retrouvâmes les autres dans une maison pour y passer nos nuits. Cet endroit nous servirait de refuge le temps de la mission. On se réunit tous autour du feu et nous discutâmes du résultat de nos recherches.
Daisuke-san sortit de la manche de Aoi pour nous annoncer qui il avait choisit pour recevoir l'aura de Nobunaga.
- Celui qui va recevoir l'aura de Nobunaga ce sera toi, Shindou Takuto.
- M... Moi ?
- Depuis que j'ai changé de forme, je suis capable de voir la puissance que les gens possèdent. Tes capacités de meneur te rendront plus fort grâce à la force de Nobunaga. Shindou Takuto, tu es la première force !
- Puissant ! Toutes mes félicitations !
- Euh... Merci Marion.
Il ne semblait pas vraiment convaincu alors je lui donnai un petit coup de coude.
- Ne fais pas cette tête. C'est un grand honneur alors relève la tête et accepte.
- Je... D'accord. Je le ferai.

Le lendemain, nous partîmes à la recherche de Nobunaga. Nishiki et Mathieu se plaignaient d'avoir faim et que nous devions d'abord prendre un petit déjeuner.
- Takuto-sama ! S'écria une voix.
Une jeune fille portant un kimono orange courut vers nous, accompagnée du garçon que nous avions aidé hier.
- Okatsu-san ?
- Tasuke ?
- Tenma, je te présente ma grande sœur.
- Ah bon ? Je ne savais pas que vous étiez frères et sœurs.
- Hum... Tiens Takuto-sama.
Elle lui tendit une boite que le brun ouvrit. Ce n'était pas une boite mais un bento... (Un casse-croûte quoi). Bon, elle l'appelle par son prénom, elle lui prépare un repas... Je ne vois qu'une seule explication : elle a envie de mourir jeune cette petite.
- C'est pour m'excuser pour hier...
- Ah... merci beaucoup.
- Ah, je n'en attendais pas moins de Shindou...
- Moi aussi je veux faire un bento pour Shin-sama, déclara Akane.
- Héhé ! Je vois que tu es très populaire même à cette époque.
Le brun rougit un peu.
Mon regard noir ne savait pas sur qui se poser. Je fis craquer mes doigts. Marion se tourna vers moi et vit mon regard furax. Elle entra en panique.
- Oh la la ! Bon, nous, on avance. Vous nous rejoindrez quand vous aurez terminé.
Elle me prit par les épaules et m'emmena de force.
- Lâche moi ! Je vais l'étriper ! L'exterminer ! L'envoyer six pieds sous terre !
- Tu ne sais même pas de qui tu parles !
- J'men fous !!!
Les autres nous regardèrent comme si nous étions des cinglées.
Mais nous n'eûmes pas le temps de faire deux mètres, qu'un cortège de chevaux arriva vers nous. En tête, ce trouvait celui que l'on cherchait : Oda Nobunaga.
On dut s'agenouiller sur le côté pour le laisser passer.
Shinsuke eut un petit rire nerveux et nous nous fîmes repérer par Nobunaga.
- Qui êtes vous ? Vous n'êtes pas de cette contrée, nous dit l'homme.
- Euh... Et bien... Hum...
Merci Tenma pour cette réplique forte intéressante.
- Vous ne seriez quand même pas des hommes d'Imagawa.
Takuto se mit devant lui, toujours à genoux.
- Ce n'est pas ça. Nous ne sommes que de simples voyageurs.
Nobunaga regarda Takuto et fit un sourire.
- C'est idiot de ma part. Personne de censé n'avouerait être mon ennemi. Bien, je vais te croire pour le moment. Tes yeux ne semblent pas être ceux d'un menteur.
Tout à coup, il fut interrompus par un cheval énervé qui courait vers nous. Takuto se mit devant Okatsu et Tasuke pour les protéger mais Nobunaga descendit de son cheval et arrêta la bête affolée qui courut alors dans la direction inverse. Il possédait vraiment une force inhumaine.
Wandaba profita la situation pour sortir le mixi-max gun et essaya de combiner l'aura de Nobunaga à celle de Takuto mais cela échoua. L'homme se retourna et vit le pistolet de Wandaba qui le lâcha automatiquement et s'inclina.
- Qu'est ce donc ? J'ai crut voir une arme ?
- Peut être que le seigneur Nobunaga a mal vu. Il s'agit d'armes pour feux d'artifices.
- Oh, serait ce pour le festival qui approche ?
- C'est cela en effet.
- Bien, tu me feras donc une démonstration au prochain festival. J'ai hâte de te voir à l’œuvre artificier.
Sur ces mots, il repartit avec ses guerriers. Wandaba se releva tout doucement.

On se réunit au bord de la rivière. Fey ne comprenait pas pourquoi le mixi-max n'avait pas marché. C'était la première qu'il échouait.
Le Dr. Arno apparut de nulle part (encore une fois).
- Tout simplement parce que le corps de Shindou-kun de peut pas contenir l'aura de Nobunaga car elle est trop forte et trop grande. Je m'explique : vos deux auras ne peuvent se compléter parfaitement car elles ne sont pas compatibles. De plus, la personne qui reçoit l'aura doit avoir la force nécessaire pour la contenir
- Que dois je faire alors ?
- Tu dois t'entraîner pour pouvoir avoir la force suffisante.
- M'entraîner ?
- Mais ce ne sera pas un entraînement simple. Il faut qu'il soit au niveau de ceux de Nobunaga : rigoureux, intensif et quotidien.
- Très bien. J'ai compris le message.
- Bien ! Maintenant, il ne reste plus qu'à trouver le bon moment pour retrouver Nobunaga.
Nous entendîmes la voix de Okatsu appeler Takuto. Oh, ma prochaine victime ! La jeune fille nous annonça que nous pourrions rencontrer de nouveau Nobunaga lors du festival des cerisiers en fleurs. On voulut mettre un plan en place mais la mère de Okatsu arriva en pleurs vers sa fille.
- Ils ont kidnappé Tasuke !
- Ce doit un coup du gang des cerfs blancs.
- Nous devons le sauvez.
- Oui, mais nous ne savons pas où ils se cachent.
- Toukichirou-san le saura ! Nous devons le trouver.

Plus tard, nous nous retrouvâmes devant la cabane des cerfs blancs.
- Rendez nous Tasuke !
Une fille, que nous connaissions très bien, était également présente : Bêta.
- Peut être que je vous le rendrai si vous nous battez au football bien sur. Mais si vous perdez, vous serez tous à moi.
- Très bien. Nous acceptons le défi.
- Oui mais nous n'avons pas suffisamment de joueurs.
- Peut on compter sur tes Duplis, Fey ?
- Oui bien sur.
- Pas la peine. Vous n'avez qu'à prendre Tasuke et ses amis, nous dit Toukichirou, ils savent jouer après tout. Qu'en pensez vous ?
- Et bien. Si je n'utilise pas mes Duplis, je pourrai me concentrer plus sur mon propre jeu.
- Alors c'est décidé !
- Quoi ? Comment osez vous prendre des décisions sans l'accord du coach ?
- Quoi c'est une mauvaise idée.
- Hum.... Non ! Nous allons faire ça.
Et toc.

On se rendit sur un terrain à côté de la cabane des cerfs blancs.
- Nous aurons besoin de trois d'entre vous.
- Vous pouvez compter sur nous.
Wandaba les revêtit de l'uniforme de Raimon grâce à sa télécommande magique.
Comme je dus me mettre en maillot à manches courtes, on pouvait voir mon bandage. Takuto s'approcha de moi et me pris le bras.
- Qu'est ce que tu t'es fait ?
- Rien du tout... Ne t'inquiète pas pour ça.
- Quand comptais tu me dire que tu étais blessée ?
- Je ne comptais pas le faire.
- Je sens qu'on va devoir avoir une petite discussion tous les deux après ce match.
Il n'était pas content du tout là... j'ai intérêt à trouver une bonne excuse rapidement.

Notre arbitre habituel arriva de nulle part.
Bien, le match opposant les cerfs blancs à Raimon va commencer.
Bêta ne jouait pas et c'était bien dommage.
Le coup d'envoi fut donné et... nos nouvelles recrues ne bougeaient pas. Ah merde... Ils ne savaient tout simplement pas jouer. Très rapidement, les cerfs blancs nous mirent un but.
Le match reprit. Grâce aux conseils de Takuto, Tasuke réussis à dribbler et à faire une passe (beau début). Il réussit même à passer deux joueurs adverses.
Mais les adversaires étaient plus forts et ils réussirent à nous reprendre le ballon.
Tenma et Tsurugi  essayèrent d'utiliser leur mode armure mais le gang les en empêcha. Takuto essaya à son tour mais il échoua et se fit prendre le ballon. Les cerfs blancs ne semblaient pas en avoir finit avec nous et nous mirent un deuxième but. Puis arriva la fin de la première mi-temps.
- Bon.... ça aurait put être pire...
- C'est pas ça qui va nous aider Marion.
- Pas faux...
- Bon, maintenant, vous allez m'écouter pour la seconde mi-temps, déclara Toukichirou, voilà ce que vous allez faire.
Peu de temps après, nous retournâmes sur le terrain. Toukichirou avait décidé de mettre Tasuke et ses potes en défense. Super... déjà qu'ils ne savent pas jouer mais si en plus on leur confit notre défense !
Bref, la seconde mi-temps commença avec la remise en jeu de nos adversaires. Suivant la tactique de Toukichirou, on laissa passer nos adversaires pour que Tasuke et ses potes puissent les arrêter et pour que nous puissions nous concentrer en attaque. La tactique marcha car le ballon arriva jusqu'aux pieds de Tsurugi qui marqua notre premier but.
Le match reprit. Les cerfs blancs semblaient énervés d'avoir pris un but et arrivèrent rapidement face au but. Ils firent leur tir spécial mais Shinsuke invoqua son Keshin Goseishin Titanias, réussit à faire son mode armure et arrêta facilement le tir.
- Puissant ! Bravo Shinsuke !
Le petit gardien semblait très fier de lui. Il relança le ballon à Takuto qui fit son Kami no Takuto ! Je vis Okatsu lui lancer un regard plein d'admiration.
Nishiki reçut le ballon et invoqua son Keshin Sengoku Bushin Musashi et fit sa super technique Bushin Renzan qui entra dans les filets.
Bêta, exaspérée abandonna son équipe et partit.
Comme nous étions hyper motivés nous enchaînâmes les buts. Moi avec mon Starlight, Mathieu avec son Mythic Lightening, Tenma et son Shin Mach Wind (Mach Wind évolué) etc... ! Le match se termina sur le sublime score de 10 à 2 pour nous.
- 10 à 2 ? Vous vous êtes déchaînés les gars.
- Ouaip. Ça faisait longtemps que je n'avais pas marqué ! Ça fait du bien !
- Tu m'étonnes !
Je félicitai Shinsuke pour avoir maîtriser son mode armure mais Takuto semblait assez déçu de ne pas avoir réussit le sien. Nishiki le réconforta et lui dit qu'ils étaient deux dans le même cas (sympa et moi ? Je ne compte pas ?).
Nous laissâmes Toukichirou s'occuper des cerfs blancs. Comme Matt, Marion et moi on ne comprenait rien à ce qu'ils disaient, on partit devant.

Durant la soirée, nous nous réunîmes autour du feu pour discuter de la mission, tout en faisant attention à ce que nous disions car nous avions accueillis Toukichirou dans notre abri. Nous cherchions un moyen d'entrer au festival car seuls quelques privilégiés pouvaient y entrer. Tout à coup, Marion se leva d'un bond.
- Bon, il paraît que la nuit porte conseil alors je propose qu'on aille dormir !
Tout le monde approuva l'idée car le match nous avait épuisé.
Alors que je me levais pour aller dormir, Takuto m'interpella.
- Je crois qu'on doit discuter un peu, non ?
- Euh... si tu veux !
On partit dehors. Je m'assis sur une pierre et Takuto se tenait face à moi.
- Alors ? Je t'écoute. De quoi tu voulais parler ?
- De ça peut être.
Il montra mon bandage.
- C'est bon, tu ne vas pas en faire toute une histoire.
- Comment tu t'es fait ça ?
- Tout à l'heure, quand je me suis interposée entre les petits et les bandits, il y en a un qui a réussit à m'écorcher le bras. Mais ce n'est rien du tout !
- Tu as protégé Tenma et les autres des bandits ?
- Du moins, j'ai fait ce que j'ai pus, mais sans Marion, je n'aurais pas tenu très longtemps.
Son regard changea, il était très énervé.
- Tu es inconsciente ou quoi ? Tu aurais put être gravement blessée !
- Tu aurais préféré que ce soit ton capitaine qui soit blessé ? Si je n'étais pas intervenue, qui sait ce qu'il se serait passé !
- Je n'ai jamais dit que j'aurai préféré que ce soit Tenma qui soit blessé ! Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dis ! J'aurai juste aimé que vous preniez la fuite ou que vous limitiez les dégâts !
- Ils étaient tétanisés par la peur, ils ne pouvaient pas bouger !
Il ne répondit rien. Il savait que j'avais raison (voilà d'abord).
- Bon écoute, là, tu es énervé à cause de tout ce qu'il se passe. Je sais que tu as une énorme pression sur les épaules avec le mixi-max mais évite de te défouler sur moi, ce serait sympa.
- Tu as raison... Désolé. J'ai pas assuré là. Mais je me fais du soucis pour toi alors si en plus tu te mets en danger, c'est normal que je me mette dans des états pareils.
Il s'assit à côté de moi et poussa un long soupir. Je lui fis un bisou sur la joue et me levai pour aller dormir.

Chapitre 6 : L'ère Sengoku
2ème partie : Nobunaga ou la stratégie de la danse !

Au milieu de la nuit, nous fûmes réveillés par Akane qui venait de trouver une idée pour que nous puissions nous infiltrer au banquet.
- On va.... se déguiser en danseurs ?
- C'est notre meilleure option !
Après pas mal d'hésitations, on approuva tous l'idée de la manager qui semblait assez fière d'elle.
- Bien nous appellerons notre plan : la stratégie de la danse !
Quel originalité, quel réflexion !

Le lendemain, Wandaba me demanda de m'occuper de l'entraînement de Takuto.
- Euh... je veux bien mais que veux tu que je fasse ?
- J'en sais rien ! Prépare lui un programme d'entraînement intensif pour qu'il puisse réussir le mixi-max !
Un sourire sadique s'afficha sur mon visage. Je me tournai vers Takuto qui remarqua rapidement mon sourire et déglutit.
- Pourquoi tu fais cette tête.
Une main se posa sur son épaule.
- Ravi de t'avoir connu mec. On s'est jamais bien entendu mais là... je te souhaite bon courage.
L'ancien capitaine devint pâle. Je m'approchai et lui attrapai le bras.
- On peut peut-être en discuter avant...
- Tu veux le réussir ton mixi-max ou pas ?
- Ça veut dire non.
Je l'emmenai sur le terrain et lui indiquai ce qu'il devait faire. A savoir : dix tours de terrain pour s'échauffer et la suite on verra.

Beaucoup plus tard, après avoir torturé Takuto de toutes les tortures sportives que je connaissais, je retournai voir les autres pour savoir comment ils s'en sortaient. J'eus une drôle de surprise en les voyant.
- Euh... Pourquoi Mathieu est en train de nous faire une démonstration de break-danse ?
- Parce qu'on vient d'apprendre une nouvelle danse datant du Moyen-Age et qu'il a besoin de retourner aux sources comme il dit.
- La danse Bon, c'est ça ?
- Ouaip. C'est une vraie torture. Surtout qu'on est pitoyables là dessus. Personne n'est ensemble. Bref, Matt a besoin de décompresser.
Tous les autres étaient admiratif devant le châtain.
J'eus la mauvaise idée de leur demander une démonstration de leur chorégraphie car en la voyant, j'ai bien crus que j'allais pleurer.
- Stop ! On arrête le massacre par pitié !!!
- On est nuls à ce point ?
- T'as même pas idée.
Tasuke arriva et avait surprit notre conversation. Il nous proposa de demander à sa sœur de nous aider pour la danse. Ce que les autres acceptèrent volontiers.
- Akemi, comment s'en sort Shindou ?
- Euh... assez bien.
- Bien, tu danseras avec eux.
- En fait, il a de gros problèmes. Il ne pourra jamais s'en sortir si je ne suis pas avec lui. D'ailleurs j'y vais de ce pas !
Je voulus partir mais Mathieu me retint par le col.
- A ton tour de souffrir maintenant...
La vie est injuste avec moi...

Okatsu vint nous apprendre à danser cette chose que nous qualifierons de danse même si pour moi, ça ne ressemble pas à ça...
Elle était très douée en professeur et arrivait à corriger nos mouvements. A la fin de la journée, nous étions un peu mieux que le désastre d'avant.
Je retournai voir comment Takuto s'en sortait mais il semblait plus occupé à discuter joyeusement avec Okatsu plutôt qu'à travailler.
Le fait de les voir tous les deux me rendait assez malheureuse. Je voyais quelque chose dans le regard de la petite qui me rappelait moi il y a quelques mois, quand j'ai rencontré Takuto pour la première fois (en vrai).
- Elle a le même regard que moi... C'est un peu énervant de se dire ça.
Un petit sourire était sur mon visage mais il disparut rapidement. Une envie folle de les étriper tous les deux me vint mais je renonçai et partis.

Vint le jour du festival. Takuto semblait beaucoup douter sur sa capacité de faire le mixi-max.
- Je sais que tu peux le  faire ! Je sais que tu en ais capable !
- Mais oui ! Après tout, si tu as survécu à l'entraînement d'Emi c'est que tu es plus fort que tu ne le penses !
- Ça va. On ne peut pas dire que j'ai été cruelle avec cet entraînement. Dis tout de suite que je suis une psychopathe tant que t'y es.
- C'est pas moi qui l'ai dit !
Midori avait décidé que Nishiki, Takuto et Tsurugi (qui avait disparu pendant les répétitions de danse) s'occuperaient de la musique grâce à un enregistrement de Wandaba.

Nous arrivâmes enfin au festival mais il fallait passer une sorte d'entretien pour entrer.
- Ce gars semble être un gros pervers. On dirait qu'il ne s'intéresse qu'aux jolies filles.
- Alors c'est mort pour no.... Aie !!!
- Tu disais ?
- Rien du tout...
- Emi, il est tant d'utiliser notre arme secrète ! Nos jolis minois !
- PARDON ? Je refuse que Emi entre dans ce jeu !
- Tu es trop protecteur avec elle. Il va juste voir à quel point on est belles et il va nous laisser entrer !
Malheureusement, la tactique ne marcha pas à cause que Nishiki qui s'était travesti et ça avait effrayé le pauvre monsieur.
Après plusieurs tentatives désespérées, nous n'étions toujours pas entrés.
- Déjà qu'on est fringués comme des gonzesses, si en plus on doit se ridiculiser...
- La ferme Mathieu !
Toukichirou nous retrouva. Toujours là quand on a besoin de lui, ce gars. C'est incroyable ! Je suis admirative...
Grâce à une idée de Tenma et au talent d'acteur de Toukichirou, nous réussîmes enfin à entrer.

Je regardais un peu le spectacle avant que ce soit notre tour. Mathieu baillait à côté de moi.
- Je n'ai jamais vu un truc aussi chiant de toute ma vie... Comment Nobunaga peut il aimer ça ?
- Tous les goûts sont dans la nature mon cher.
Arriva notre tour... et là, c'est le drame. Nous n'étions pas ensemble, personne ne suivait la musique, on se fonçait dedans. Bref la méga classe !
Tenma en avait tellement marre de danser cette horreur, qu'il se mit à jongler avec un ballon de football.
- Il est sérieux là ?
- Bah je crois...
Pris dans le délire, on se mit tous à jouer. Et ouais comme ça !
Comme nous avions enfin capté l'attention de Nobunaga, Wandaba essaya de faire le mixi-max avec Takuto mais cela échoua. Des soldats nous encerclèrent pensant que nous voulions assassiner Nobunaga, Wandaba fut attrapé par... Bêta ? Mais qu'elle fait là elle ?
Les soldats tenaient des bâtons vers nous.
- Qu'est ce qu'ils croient qu'ils vont nous faire avec leurs bouts de bois ?
- Ne les sous estime pas. Ils sont bien entraînés.
- Ça tombe bien, nous aussi.
- Mathieu ! Non !
Cet idiot voulut mettre à terre un des soldats pour qu'on puisse s'enfuir mais ils n'hésitèrent pas à l'assommer avec leurs bâtons.
- Mathieu !
Je me dégageai de leur emprise et courus vers mon ami, inconscient.
- Merde... Répond moi crétin ! Matt je t'en prie ! Mathieu !
- Aie aie aie... je crois que j'aurais dut t'écouter. J'ai mal partout. Ça fait trop mal leurs trucs.
Je poussai un soupir de soulagement et examinai sa grosse bosse à la tête.
- Je vais survivre ?
- Si t'arrête de faire le con, oui !

On dut s'agenouiller devant Nobunaga, attendant la sentence qui nous attendait.
- Êtes vous venus ici pour m'assassiner ? Vous êtes des espions ? Avez vous une déclaration à faire ?
- Euh... oui ! Moi !
- Je t'écoute.
- Sachant que nous avons tous entre 14 et 13 ans. Comment pouvons nous vous assassiner ? Nous sommes d'accord que l'ours ne compte pas...
- C'est qui que tu appelles l'ours ?
- Bah toi idiot ! Tu veux que je dise que t'es quoi ? Un pingouin ?
- Assez ! Imagawa aurait très bien put vous enrôler à son compte.
Takuto se leva, pour éviter -sans doute- que je dise encore une connerie.
- Nous ne sommes pas des espions. Nous venons du futur.
Temps de réaction : 3 secondes.
Il est sérieux là ? Et après, on dit que c'est moi qui dit des conneries !
- L'époque d'où nous venons est le Japon très loin dans le futur.
- Comment crois tu que je puisse avaler de telles paroles ?
Nobunaga : 1 point !
- Et bien... Nous avons connu de très grands progrès technologiques et notre pays est un pays prospère qui n'est menacé par aucune guerre.
- Je vois... Si vous venez réellement du futur, vous savez sans doute ce qui se passe ici ?
- Oui, nous connaissons les événements majeurs de cette époque.
- Alors peux tu me dire si moi, Oda Nobunaga, régnera sur le Japon ?
Après une courte hésitation, Takuto répondit.
- Malheureusement non. Vous ne gouvernerez pas.
- Oh bon sang, il va nous le mettre en colère...
- On est morts ! Merci Shindou !
Étrangement, Nobunaga s’adoucit.
- C'est pas normal ! Il a une idée derrière la tête ! On est foutus !!!
- La ferme Mathieu...
Le silence du seigneur fut interrompus par des bruits de lutte au niveau de ses soldats. Un groupe de joueurs de la Protocol Omega 2.0 apparut, se faisant passer pour des subordonnés de l'ennemi de Nobunaga : Imagawa Yoshimoto.
Super, comme si ça ne suffisait pas...
Ils étaient venus pour lancer un défi : un match de football entre Protocol Omega et Raimon !
Yes ! Enfin un peu d'action !
- Nobunaga-sama ! Laissez nous combattre en votre nom ! Le Kemari est justement notre spécialité !
- Je vous en supplie mon Seigneur ! Je vous jure sur mon honneur que nous gagnerons cette bataille, supplia Toukichirou.
- Très bien... J'accepte.
Joie, bonheur ! On va jouer au football !
- Le match aura lieu dans une semaine, annonça Einam.
- Le jour du festival !
- Le festival ?
- C'est un festival organisé une fois par an par Nobunaga. Il est dit qu'il est si violent, que certaines personnes sortent blessés. Il compte se servir de cette couverture pour nous faire du mal.
Juste après, Einam et sa troupe disparurent d'un coup. Takuto lança un regard noir vers Bêta qui partit en courant avec un petit sourire.

Le soir, Okatsu pour prépara du tofu (sa spécialité).
- Désolé pour tout le travail que fais pour nous.
- Ce n'est rien.
Oh ! Y aurait il un froid entre ces deux là ? C'est bon pour moi, ça !
Durant le repas, Midori et Nishiki félicitèrent Takuto pour son discours très audacieux. Il leur répondit que Nobunaga ne semblait pas le genre de personne à être trompée facilement.
- Oh ! Tu commences à le comprendre ! Ça veut dire que le prochain mixi-max marchera à coup sur !
- Non pas encore. Oui, je commence à le connaître mais je vois surtout à quel point l'écart est grand entre son aura et la mienne.
Ah, ça y est. Sa confiance en lui vient de passer de 0 à -1 ! C'est un grand cap de franchis ça !
Tout à coup, Tasuke nous demanda si nous venions réellement du futur. Après plusieurs hésitations, on se décida à lui raconter toute la vérité mais Okatsu, qui ne voulait sans doute pas entendre cette vérité, partit chercher d'autre tofu.
Tenma raconta donc à Tasuke pourquoi nous étions là, et qui étions réellement (sans pour autant préciser que trois d'entre nous ne venait même pas du même monde). A la fin du récit, Tasuke semblait tout excité et décida qu'il nous aiderait pour récupérer ce football qui nous était cher.
Puis le reste du repas se passa dans la bonne humeur (sans compter sur Takuto qui faisait sa déprime dans son coin).

Le lendemain, nous commençâmes à nous entraîner en vue du match contre la Protocol Omega. Nous fûmes entraînés par Toukichirou (au grand malheur de ce pauvre Wandaba) qui nous apporta des joueurs supplémentaires (les potes de Tasuke). Ces derniers progressaient vraiment lentement d'ailleurs.
Durant l'entraînement, Takuto essaya le mode armure qui échoua. Il réessaya à nouveau mais il n'y avait rien à faire. Je pouvais voir toute la rage qu'il éprouvait dans ses yeux.
- Hé Takuto... C'est quoi cette tête ? Tu ne vas pas me dire que juste parce que tu n'arrives à faire ton mode armure, tu vas déprimer.
- Tu ne peux pas comprendre... Tu n'as pas la responsabilité d'un mixi-max à réussir à tout prix toi... Tu ne peux pas comprendre ce que ça fait de ne pas réussir ce que tu veux à tout prix faire.
Là il est allé trop loin. Comme la foudre s'abat sur un arbre, ma main arriva dans sa figure.
- D'où te permets tu de dire des choses pareilles ? Tu crois me connaître mais tu ne sais quasiment rien de moi ! Je... je sais ce que ça fait de ne pas pouvoir faire ce qu'on a envie de faire. Je sais ce que ça fait d'avoir des responsabilités ! Dois je te rappeler que j'ai laisser mon équipe, mes amis, ma famille dans un autre monde pour qu'ils ne soient plus en danger ? Alors oui ! Tu n'arrives pas à faire ton mixi-max ni ton mode armure, et bien c'est juste parce que tu n'as pas le mental pour ça ! Si tu sens trop faible pour ça, alors cède ta place à quelqu'un d'autre !
J'étais très énervée (faut pas me chercher moi). Il baissa les yeux et repartit s'entraîner sans me répondre.
- Tu y es allée fort... tu lui as carrément dit qu'il était faible ! C'est méchant.
- Au contraire, je trouve que j'ai été trop gentille.
Je repartis m'entraîner. Une étincelle apparut dans mon esprit. Et si... ?
- Viens à moi ! Tsuki no Shuryō no Megami, Artémis ! Mode armure !
Une lueur m'entoura mais elle disparut rapidement. En même temps, c'était la première fois que j'essayais alors je n'espérais pas vraiment que ça marche du premier coup.
- Emi. Tu devrais aller te calmer ailleurs, tu fais peur aux petits.
- Hein ? Ah ouais. Désolée... Je vais aller faire un tour. Ça me changera les idées.

Je partis me changer et fit un tour dans la forêt. J'étais un peu énervée à cause de Takuto. Je ne voulais pas qu'il abandonne si près du but mais peut être que ma façon de lui montrer que je tenais à lui n'était pas très bonne.
Lors de ma promenade, je vis Okatsu, assise sur un tronc d'arbre couché. Je m'assis à côté d'elle.
- Akemi-sama, est ce que tout est vrai ? Vous venez vraiment du futur n'est ce pas ?
Je hochai la tête.
- Donc Takuto-sama aussi...
J'hochai la tête à nouveau.
Après trente secondes de silence, elle me demanda.
- Tu l'aimes, n'est ce pas ?
- Pardon ?
- Takuto-sama, tu es amoureuse de lui. Je le vois dans tes yeux. C'est quelque chose qui ne m'échappe pas.
- Mais toi aussi tu l'aimes.
- Pardon ?
- Tu n'es pas la seule à voir ce genre de choses ! Alors, ne mens pas.
Elle rougit et détourna la tête ce qui me fit rire.
- Bon allez viens. Il se fait tard.
- Oui, je vais préparer le dîner. Akemi-sama, tu devrais retourner t'entraîner, je sais que tes amis ont besoin de toi.
Je hochai la tête et partis vers le terrain où je retrouvai les autres.

Le soir, on se retrouva tous autour du plat préparer par Okatsu (du tofu). Takuto et Okatsu discutèrent joyeusement ensemble. Ils avaient tous les deux le sourire aux lèvres. Plus leur bonheur grandissait, plus mon malheur grandissait aussi.
Le lendemain, notre entraînement fut encore plus intense que la veille mais les nouveaux n'arrivaient toujours pas à s'adapter à notre rythme. Le soir, Okatsu (devenue notre cuisinière attitrée) nous avait encore préparé sa spécialité. Takuto semblait plus détendu que la veille et riait de bon cœur avec la jeune fille.
Tout à coup, je sentis une douleur au niveau de mon cœur. Je posai mon bol, et parti presque en courant dehors.

Tous la regardèrent partirent précipitamment.
- Emi !?
- Ne bouge pas, je vais la chercher.
- Euh... très bien.
- Fey attends !
- Oui ?
- Fais attention à ce que tu dis. On ne sait jamais.
- Compris.
Le garçon courut pour rattraper la blonde. Il la retrouva assise sur une pierre mais elle ne semblait pas aller très bien.

Mon cœur me faisait mal. Pourquoi souffrais je autant ?
- Emilie ?
- Oh Fey, c'est toi.
- Tout va bien ?
- Oui, c'est juste que j'avais besoin de prendre l'air.
- Je vois. Tu sais si quelque chose ne va pas, tu peux m'en parler.
- Merci mais ça va.
Il s'assit à côté de moi. Je voyais très bien qu'il savait que je mentais. Je baissai la tête pour qu'il ne voit pas mon visage.
- Dis moi Fey.
- Oui ?
- Est ce que tu as déjà été amoureux ?
- Qu... ? Euh... Je ne sais pas. Non, je ne crois pas. Pourquoi ?
- Donc, tu ne sais pas ce que ça fait de voir la personne que tu aimes rire avec une autre personne que toi.
- Je... non. Désolé.
- Ne t'excuse pas... tu devrais retourner avec les autres. J'ai besoin d'être un peu au calme.
Il hocha la tête et repartit.

Fey retourna auprès de ses amis. Marion lui demanda des nouvelles de son amie.
- Je ne pense pas qu'elle aille bien. Je n'aime pas l'idée de l'avoir laisser toute seule dans l'état où elle était.
- Elle t'a dit quelque chose ?
- Elle m'a dit des choses bizarres que je n'ai pas vraiment compris mais je crois que ça concernait Shindou-kun.
- Moi ?
- Oui. Je crois qu'elle a quelque chose de pesant sur le cœur mais qu'elle n'arrive pas à dire.
- Tu sais quoi ?
- Non mais je crois que ça concerne sa relation avec Shindou-kun.
Le concerné fut surprit d'entendre ces paroles. Il se leva et sortit de la maison.
- Tu vas où ?
- Si je suis la cause de son tourment alors c'est à moi de le réparer.
Il partit sur ses mots.

Je serrais la bague dans ma main. Tout se mélangeait dans ma tête et je ne savais plus quoi penser de tout ceci.
J'entendis une personne arriver vers moi.
- Fey m'a dit que tu n'allais pas très bien.
Je ne répondis rien. Takuto s'assit à côté de moi comme Fey avait fait précédemment mais il était très proche de moi.
- Je suis désolé pour hier. Je n'avais pas mesuré la gravité de mes paroles. J'étais énervé et je parlais sans réfléchir. Tu n'est pas trop fâchée, j'espère ?
Je sentis des larmes me monter aux yeux. Je cachai mon visage dans mes mains.
- Emi ? Qu'est ce qu'il y a ? Tu peux me parler à moi. Dis moi si j'ai fait quelque chose de mal ?
Sur ces mots, je le poussai suffisamment fort pour qu'il tombe du rocher.
- Comment oses tu me demander si tu as fait quelque chose de mal ? Tu crois que je suis si aveugle ? Je sais que tu as des sentiments pour elle alors ne viens pas faire comme si tu en avais pour moi !
- Mais Emi... je ne comprends pas... De quoi tu parles ?
- Ne fais pas semblant de m'aimer ! C'est cruel de jouer avec les sentiments des gens ! Mais toi, ça n'a pas l'air de te déranger !
- Emi ! Ça suffit ! Arrête de dire n'importe quoi !
- C'est moi qui dis n'importe quoi ? Mais tu ne te rends pas compte de ce que tu dis mon pauvre... Je... Je...
Ma tête tournait. Je fus obligée de m'asseoir pour ne pas m'écrouler. Takuto se leva et m'aida. Il me tenait fermement.
- Émilie... Calme toi s'il te plaît.
- Non ! Tu vas encore me faire du mal ! Je ne veux plus de ça ! Va t-en ! Je ne veux plus souffrir !
- Je ne vais pas te faire de mal ! J'en suis incapable ! Je t'en prie Emi, écoute moi.
- Non ! Je ne veux pas t'écouter ! Tu vas encore être méchant.
- JE T'AIME !
Mon souffle s'arrêta et mon regard noyait de larmes se tourna vers lui. Mes larmes coulèrent le long de mes joues.
Il me prit dans ses bras.
- Je suis désolé. Tout est de ma faute. Tu souffres à cause de moi et ça je ne le supporte pas.
Mes bras l'enlacèrent tendrement. Je ne voulais plus le lâcher. Mais je sentis mes forces me quitter et m'endormis dans ses bras.

Le lendemain, nous reprîmes l'entraînement. Ce jour là, tous les joueurs trouvaient que les trois nouveaux faisaient des gros progrès incroyables (même moi). Cependant, Tasuke ne semblait pas satisfait de son niveau (il est ambitieux ce petit) et Toukichirou faisait une drôle de tête.
Il nous annonça (la veille du match) que les trois nouveaux devaient avoir une technique de défense combinée (mais oui bien sur).
- Vous croyiez vraiment qu'ils vont avoir le temps de l'apprendre en un jour ?
- Quand on veut, on peut.
Et toc !
Et étrangement, ils s'en sortaient plutôt. A la fin de la journée, avec toute l'ardeur qu'on leur connaissait, ils réussirent à mettre au point cette super technique combinée (le Dieu du football est avec nous).

Vint enfin le jour du festival (le jour du match donc). Beaucoup de monde était venu assister à cette bataille (c'est ça la célébrité).
Bêta fit une remarque par rapport à nos nouveaux joueurs comme quoi on avait fait un très mauvais choix (bizarrement, je pensais comme elle il y a deux jours).
A notre grande surprise, Nobunaga était venu assister au match (quoi que ce n'est pas aussi surprenant en fait) mais il n'était pas le seul. Un cortège arriva et dedans ce tenait le plus grand ennemi de Nobunaga : Imagawa Yoshimoto (mon dieu qu'il est laid). Il ne ressemblait pas du tout à un guerrier.

Nous nous mîmes en place sur le terrain. Les nouveaux semblaient motivés mais ce n'était pas en s'excitant qu'on allait gagner.
Le match commença. Notre équipe attaqua dès le début, et malgré un bon jeu collectif, nous perdîmes la balle. Les attaquants adverses brisèrent notre défense mais je m'interposai avec Mathieu pour pouvoir les empêcher de passer. Malheureusement, ils réussirent à nous passer également et Einam fit sa technique de tir que Shinsuke arrêta grâce à son Keshin. Le match reprit et était très intense entre les deux équipes mais à cause de notre défense fébrile, Bêta ouvra le score grâce à sa technique de Keshin.
- Merde... Si ça continue, on ne gagnera jamais. Matt, descends en défense avec moi. On ne peut pas se permettre de perdre le match !
Il acquiesça d'un signe de tête et nous descendîmes tous les deux en défense afin d'aider les nouveaux et Shinsuke.
Même si on donnait à 100%, les adversaires avaient toujours l'avantage car les nouveaux n'osaient plus bouger à cause de la peur.
Puis, arriva enfin la pause. Nous étions exténués. Normal, après tout on devait compenser pour trois froussards, ce qui n'arrangeait rien.
Tenma fit un petit speech d'encouragement et les défenseurs semblaient avoir retrouvé confiance en eux. Assise sur le banc de touche, je réfléchissais à un moyen pour gagner mais rien ne venait. J'avais beau réfléchir, tout ce que j'arrivais à avoir c'était un mal de tête. Une main se posa sur ma tête.
- Merci d'être descendue en défense. Mais maintenant, tu vas pouvoir remonter, me dit Toukichirou. Je pense que ton véritable rôle se trouve au front.
- Se trouve au front ?
Il me fit un clin d’œil et retourna auprès des autres. Super, maintenant j'ai besoin de réfléchir deux fois plus !
Le match reprit. On encourageait à tour de rôle les nouveaux dont les mouvements semblaient s'améliorer. Tasuke réussit même à prendre le ballon à un adversaire et à l'envoyer en touche (alléluia).
Toukichirou nous donna le feu vert pour mettre en place la tactique dont il nous avait parlé lors de la mi-temps. On s'arrangea donc pour que les adversaires tombent dans le piège qu'on leur avait tendu. Un attaquant fit sa technique de tir qui fut contrer par la technique défensive combinée des nouveaux : Ichiyajo !
Le ballon arriva dans les pieds de Tsurugi qui marqua le premier but de notre équipe grâce à son mode armure.
Takuto essaya ensuite de faire son mode armure mais il échoua une nouvelle fois. Énervé, il essaya de reprendre le ballon qu'il venait de perdre mais en vain.
Bêta profita de ce moment pour donner sa puissance à ses joueurs comme l'avait fait lors du match que nous avions joué à l'hôpital de Daisuke-san. Les membres de la Protocol Omega étaient devenus surpuissants et ils nous mirent tous à terre pour ensuite marquer un nouveau but face à Shinsuke. Le score était de 2 à 1 pour eux.
Le match recommença. Takuto repartit à l'attaque et réussit à passer un adversaire mais il cassait notre formation et était bloqué par deux adversaires. Il invoqua son Keshin et essaya son mode armure qui échoua encore.
- Il est désespéré... remarqua Bêta.
Le brun se fit envoyer valser par un de ses adversaires qui passa le ballon à ses coéquipiers. Heureusement, je m'arrangeai pour réparer l'erreur de mon brun avec l'aide de Tenma qui passa la balle à Tsurugi qui fit de même avec Takuto. Il se fit encerclé par beaucoup d'adversaires et essaya encore de faire son mode armure qui échoua encore une fois.
Les adversaires voulurent faire une passe à Bêta qui était démarquée mais Tasuke l'intercepta et la mit en touche.
Je m'approchai de Takuto.
- Hé Takuto. Tu sais ce que je vais te dire, pas vrai ?
- Pas besoin de gaspiller ta salive. Je sais ce que j'ai à faire.
Je l'attrapai par le maillot et l'approchai de moi d'un air menaçant.
- On dirait que t'as pas compris en fait à qui on avait affaire. Si tu continues à faire le con, je te jure que tu vas le regretter. Et si on perd le match ce match à cause de toi...
- Tu vas faire quoi, hein ? Tu crois que je ne me suis pas déjà dis toutes ces choses ? Je sais très bien ce que représente ce match pour toi et ce qu'il représente pour l'équipe !
- Alors bouge toi ! Arrête de rester focaliser sur ce fichu mode armure ! Regarde Nishiki et moi ! On n'a pas le mode armure et on le vit très bien !
Notre engueulade fut interrompue par l'arrivée de Nobunaga sur le bord du terrain.
- Shindou Takuto ! Approche !
Je lâchai Takuto qui me lança un dernier regard avant de rejoindre Nobunaga.
- Shindou ! Quel style de combat est ce ? Mon armée perd cette bataille à cause de toi ! Si tu continues à la porter à la défaite, tu le feras seul.
Voilà ! Au moins, on est d'accord !
Toukichirou voulut ajouter un petit mot mais Okatsu qui venait d'arriver fut plus rapide. Elle s'agenouilla devant le seigneur et le supplia de laisser jouer Takuto.
- Takuto-sama s'entraîne nuit et jour pour gagner ! Je vous en prie, laissez Takuto-sama jouer jusqu'à la fin !
Nobunaga sourit.
- Ne t'inquiète pas, ma petite. Shindou, pourquoi tu déplaces quand tu n'en a pas besoin ? Tu te déplaces trop. Savoir quand il faut se déplacer en silence est primordial pour une stratégie ! Tu fais de bons mouvements, mais ils sont trop faciles à lire pour l'ennemie.
Takuto remercia Nobunaga pour ses conseils et revint sur le terrain. Il s'approcha de moi.
- Emi... tu avais raison. Je n'ai pas été à la hauteur. Mais ne t'inquiète plus, je reviens dans la partie.
- Et bah, c'est pas trop tôt. Si tu m'obliges à nouveau à m'énerver contre toi, cette fois, je ne jouerai pas la comédie.
- Tu n'étais pas sérieuse ?
- Je suis une grande comédienne, n'est ce pas ?
Je lui adressai un sourire qu'il me rendit et nous nous remîmes en place. J'échangeai un regard avec Toukichirou qui hocha la tête.
Nous utilisâmes la stratégie de Toukichirou qui consistait à ce que Takuto ne touche pas la balle. Le brun resta donc donc immobile et ferma les yeux.
- Ha ! Il abandonne, rigola Bêta.
Fey, Tenma, Matt, Tsurugi, Nishiki et moi même attaquions. Mais on se fit encercler rapidement par la Protocol Omega. Fey sourit et tira dans la balle qui arriva dans les pieds.... de Takuto ! Il attaqua seul et esquiva ses adversaires. Il se retrouva face au gardien et invoqua son Keshin : Sousha Maestro et fit son mode armure qui réussit !
- Puissant ! Vas y Takuto !!!
Le beau brun tira et marqua le but de l'égalisation.
Je me jetai au cou de Takuto pour lui faire un gros bisou.
- Tu as été génial ! Je savais que tu en étais capable.
- Si tu ne m'avais pas crié dessus, je ne me serais sans doute pas rendu compte de mes erreurs. Merci Emi.
- Alors c'était ça !
- De quoi ?
- Quand Toukichirou m'a dit que mon véritable rôle était au front, ce n'était pas pour dire à l'attaque mais aux côtés de mes coéquipiers.
Je regardais Toukichirou qui me fit un sourire.
Il ne restait pas beaucoup de temps et le prochain but marqué serait le but la victoire. Bêta semblait peu satisfaite du score actuel.
Le match reprit, Takuto reprit le ballon et Wandaba décida de faire le mixi-max qui fonctionna à la perfection ! L'apparence de Takuto avait changé mais une aura incroyable émanait de lui.
- Shin-sama est sauvage !
Je n'aurai pas mieux dit ! Il était sauvage et sexy à la fois ! Moi ? En pleine crise de fangirlisme ? Bah... non pourquoi ?
Bref ! Takuto se déplaça aussi rapidement que l'éclair. Il esquiva tous ses adversaires et se retrouva face au gardien. Il se concentra et fit sa nouvelle super technique de tir : Setsuna Boost ! Son tir était si puissant qu'il atomisa le mode armure de Bêta et marqua le but de la victoire !
- On a gagné ! Victoire !!!
On était tous super heureux d'avoir emporté ce match si difficile.
On s'approcha de Bêta.
- Annule le lavage de cerveau que tu as fait subir aux joueurs de Raimon.
Elle s'exécuta sans rechigner. On lui demanda de nous rendre le coach Endou qu'elle avait emprisonné mais il n'était plus dans son ballon multifonctions.
Tout à coup, un garçon aux cheveux blancs dressés sur la tête (plutôt pas mal d'ailleurs) arriva. Il répondait au nom fort original de Gamma (bah ouais, après Alpha et Bêta, y a Gamma). Il dit quelques mots à notre adversaire et ils disparurent en même temps.

Le soir, nous fêtâmes notre victoire chez Nobunaga qui nous avait invité. Le seigneur parla longuement avec Takuto sur ce le fait qu'il lui avait dit qu'il ne serait pas conquérant. Il en arriva à la conclusion qu'il n'abandonnerai pas son rêve.

Durant la nuit, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. On passait notre dernière nuit à cette époque et nous retrouverions tous nos amis le lendemain. Mais d'autres personnes hantaient mes pensées.
- Chloé, les amis... Je vous ai vengé. J'ai enfin réussit.
- Tu n'arrives pas à dormir ?
- Non. Toi non plus d'ailleurs.
- C'est vrai.
Takuto s'assit à côté de moi et nous regardâmes le ciel étoilé. C'était un spectacle magnifique. Je sentis la main de Takuto se mettre sur la mienne et je la serrai.
- Aujourd'hui a été une grand victoire pour nous deux. Je ne voulais pas te le dire avant mais le fait que tu perdes confiance en toi m'a fait terriblement mal. Je suis du genre à  culpabiliser pour un rien et je me disais que c'était parce que je n'étais pas suffisamment à tes côtés pour t'encourager.
- Rassure toi. Ce n'était pas ta faute. J'ai vu que tu n'étais au meilleur de ta forme et je me suis mis la pression tout seul. Désolé de t'avoir inquiétée.
- Ne t'excuse pas.
Je lui fis un gros câlin et nous repartîmes dormir.

Le lendemain, nous fîmes nos adieux à Tasuke et ses potes. Takuto s'était isolé pour pouvoir dire au revoir à Okatsu plus facilement. Quand ils revinrent, je fis mes adieux à Okatsu qui semblait vraiment très triste.
Nous montâmes dans la caravane et je m'assis à côté de Marion. Je regardais Okatsu pleurer à chaudes larmes, ce qui me mit les larmes aux yeux.
- Je me suis promis que je ne pleurerai pas.
- Maintenant, il faut voir combien de temps tu tiendras.
Nous entrâmes dans le trou de verre, direction Inazuma ! Pendant le voyage, je vis Takuto ouvrir le bento que lui avait donné Okatsu avant le départ, quand il l'ouvrit, je vis des larmes coulaient le long de ses joues. Pour ne pas pleurer à mon tour, je détournai le regard et le voyage passa...

Chapitre 7 : Le retour du club de foot de Raimon !

Le voyage se termina enfin. Nous étions tous un peu nerveux car nous allions retrouver nos camarades de Raimon. Marion était la plus nerveuse (normal, après tout, elle va retrouver son chéri).
- Vous croyiez qu'ils ont retrouvé la mémoire ?
- Pas... pas de panique ! Restons calmes !
- C'est toi qui panique. Nous, on est très calmes.
Je pris Marion et Mathieu par le bras et nous laissâmes les autres entrer en premier. Quand ils entrèrent, ils nous dirent d'attendre dehors pour faire une surprise aux autres.

Tenma ouvrit la porte et vit tous les membres de Raimon réunis, les attendant.
- Les amis !
- Salut ! Vous êtes de retour à ce que je vois, dit Sangoku
- Vous avez retrouvé la mémoire ?
- Oui, tout va bien maintenant. Nous sommes prêts à reprendre du service.
- En attendant, on a d'abord une petite surprise pour vous.
Takuto sourit et appela ceux qu'il avait laissé dehors.

Nous entrâmes dans la salle avec un grand :
- SURPRISE !
Temps de réaction : 3 secondes.
- Akemi ? Miyuki ? Makoto ?
- Non, non. Les Rois Mages.
Une ombre se rua sur mon amie (vous aurez deviné qu'il s'agissait de Ranmaru).
- Yu ! Je suis tellement content de te revoir.
- Moi aussi mon Ranmaru !
- Et moi ? Je ne compte paaaaa....
Avant que je ne termine ma phrase, Hamano et Kurama se jetèrent sur moi.
- Akemi, tu nous as manqué ! Crièrent ils.
- Aie... J'ai mal...
Malgré mes gémissements, ils ne se relevèrent pas, pas trop heureux de me revoir. Il fallut que ce soit Takuto qui les relève lui même pour que je puisse respirer à nouveau.
- T'es toujours vivante ?
- Je crois...
On se réjouissait de ces retrouvailles mais nous fûmes interrompus par l'arrivée d'une petite demoiselle aux longs cheveux bruns. Dans un élan de joie, elle sauta sur Tenma.
- Capitaine ! Bon retour parmi nous !
- Euh.... qui es tu ?
- Hein ? Ah, très drôle capitaine ! Comme si tu pouvais m'oublier et...
Elle s'arrêta et me fixa avec de grands yeux. Son visage s'illumina et elle me sauta dessus (m'achevant pas la même occasion).
- Akemi-san ! Je suis trop contente de te revoir !
- Je meurs...
J'avais -bien évidemment- reconnu mon assaillante mais je me rappelais surtout que Takuto et les autres ne la connaissaient pas alors je vais la laisser se présenter elle-même.
- Mais qui es tu ?
- Bah, que t'arrive t-il capitaine ? Tu te souviens pas de ton attaquante vedette ? Comme j'ai battu Tsurugi, c'est moi la nouvelle attaquante vedette !
- Euh... désolé mais...
- Bon, puisque je n'ai pas le choix. Je vais donc me représenter. Je m'appelle Kinako Nanobana ! C'est un plaisir !
Et oui, il s'agissait du meilleur personnage féminin de cette série (après moi bien sur) : Kinako Nanobana !
Cette dernière se tourna et dégagea ses cheveux afin que Tenma puisse voir le numéro 10 de son maillot. Fey pensait que nous étions sur une mauvaise ligne temporelle parce qu'à part les membres qui n'avaient pas été touchés par le lavage de cerveau, tout le monde connaissait Kinako (moi, je ne compte pas).

Tenma décida de fêter nos retrouvailles en allant nous entraîner (mais oui, quoi de mieux pour fêter des retrouvailles que d'aller jouer au football).
- Attends Tenma-kun ! On va s'entraîner même avec la loi interdisant le football ? Demanda Hikaru.
Hikaru : 1 point !
- Bah, l'oncle d'Emi et Gouenji-san vont s'arranger pour qu'ils ne nous repèrent pas.
Un éclair traversa mon esprit.
- Merde ! Mon oncle ! Je l'ai complètement oublié ! Allez vous entraîner, je vous rejoindrai après !

J'attrapai mes affaires et sortis en courant du local pour aller jusqu'à la maison où Alex m'attendait.
- Je suis de retour !
- Salut Emi ! Alors, c'était cool votre petit tour à l'ère Sengoku ?
- Génial ! J'aurai un service à te demander. Tu pourrais t'arranger pour que personne ne remarque que le local du club est utilisé ?
- T'inquiète, je me suis arrangé avec Gouenji. On a tout sous contrôle.
- Vous êtes trop forts... Bon, je retourne à l'entraînement. Passe nous voir si tu veux !
J'étais contente d'être rentrée à Inazuma, de retrouver tous mes amis et de revoir mon oncle. Ça m'avait manqué !

Je revins pile à temps pour voir Takuto faire une démonstration de son mixi-max (quel frimeur celui là). Tous les joueurs étaient très impressionnés. Ranmaru était un peu en retrait ce qui m'étonna beaucoup.
- Il est incroyable...
- Bah ouais c'est mon mec.
- Tes remarques intelligentes m'avaient manqué Emi.
- Je sais ! Tu ne peux plus te passer de moi.
Daisuke-san sortit de la poche d'Aoi et cita la seconde force :
- La deuxième force. Le défenseur charismatique capable d'augmenter le courage de ses amis et de se transformer en une défense de fer. Autrement dit : Jeanne d'Arc !
Temps de réaction : 2 secondes (c'est mieux)
- Jeanne d'Arc ? C'est qui ?
Blasphème !!!
Aussi rapide que l'éclair, le poing de Marion atterrit dans la tronche de Nishiki (il la bien méritée celle là).
- Comment oses tu ne pas connaître Jeanne d'Arc ? Une des plus grandes femmes de notre pays !
- Je suis japonais cocotte...
- Je m'en fous ! Tu es obligé de connaître Jeanne d'Arc ! Quelqu'un d'autre ignore qui est Jeanne d'Arc ?
Plusieurs mains se levèrent timidement. Je dus retenir Marion pour éviter qu'elle ne fasse un carnage. Ranmaru réussit à la calmer en lui disant qu'il connaissait très bien l'histoire de cette héroïne française.
- Pour les incultes, je vais vous parler de cette merveilleuse personne. Jeanne d'Arc était une jeune femme qui a conduit son armée à la victoire grâce à son charisme durant la Guerre de cent ans en France. Certains disaient même qu'elle pouvait entendre la voix de Dieu.
- Incroyable....
- C'est génial !
Kinako leva la main et déclara qu'elle allait faire le mixi-max, ce que Daisuke-san accepta.
- Est ce une bonne idée ?
- Puisque c'est une femme, cela paraît logique, non ?
- Je ne pense pas que ça influe...
- A propos, seuls onze joueurs pourront monter dans la caravane.
- Il y a une limite ?
- Oui parce que la caravane ne contient pas suffisamment de place.
A ces mots, Wandaba et Daisuke-san se disputèrent pour savoir qui choisirait les joueurs pour le voyage. Une dispute entre un ours bleu et une pierre orange... c'est quelque chose à voir.
- Wandaba, nous devrions laisser Daisuke-san choisir les membres.
- Bon, très bien...
- Nous aurons l'Artefact demain. J'annoncerai les membres qui viendront par la même occasion. Reposez vous bien et à demain !
- Bien ! Quartier libre pour tout le monde ! On a tous besoin de repos alors je propose que chacun passe sa soirée comme il l'entend !
- Depuis quand tu joues les coachs ?
- Je ne joue pas. C'est juste une proposition amical ! Je pense au bien être de mes camarades.
- Et au tien, intervint Kurama.
- Évidemment !

Je partis donc avec Takuto chez lui.
- Tu es sûr que ça ne gène pas si je reste pour la nuit ?
- Mais non. Bien sur que non. Ça fait longtemps qu'on n'a pas pu passer une nuit juste tous les deux.
- On était en mission spéciale ! Bon, je vais envoyer un message à Alex pour lui dire que je ne dors pas à la maison.
- Maintenant que j'y pense. Tu n'as pas passé une nuit chez toi depuis que tu es revenue.
- Ah... c'est vrai ! D'ailleurs, tu ne trouvais Ranmaru bizarre aujourd'hui ?
- C'est vrai qu'il était un peu distant mais je ne pense pas qu'il y ait quelque chose de grave sinon il m'en aurait parlé.
- Ou pas...
Takuto soupira et se laissa tomber sur son lit. Je m'assis sur le canapé et le regardai se redresser et retaper un peu son lit. Ma dernière remarque n'avait pas dût lui plaire et ça pouvait se comprendre alors je me fis toute petite dans un coin.
Vers 20h, on dîna tous les deux dans sa chambre. Il était juste à côté de moi et dès que nous eûmes finis, il me mit en arrière pour se retrouver juste au dessus de moi.
- Takuto ? Qu'est ce que tu fais ?
Il me répondit par un baiser passionné. Il se redressa et fit un sourire idiot.
- J'avais juste envie de faire ça.
- Tu te fous de moi là ?
Je compris qu'il était sérieux quand il me fit un autre sourire idiot. Je l'embrassai rapidement avant de partir dans la salle de bain pour me doucher (seule).
Dès que j'eus terminé, je m'allongeai dans le lit et attendit Takuto, partit à son tour dans la salle de bain.
Il sortit de la salle de bain et se glissa sous les draps. Il se blottit contre moi pour réclamer un câlin et c'est au milieu de nombreux câlins que nous nous endormîmes.

L'adolescent marchait aux abords d'une forêt, près d'une falaise. Il ne connaissait pas cet endroit mais semblait marcher avec un but précis. Puis, il la vit au loin : la fille qu'il aimait. Elle était debout, au bord de la falaise. Elle était habillée de blanc et était encore plus belle que d'habitude d'après le garçon.
Pourtant, il ressentait une étrange sensation dans sa poitrine.
Il était proche de la position de sa bien-aimée quand une chose terrible arriva : le sol sous les pieds de la jeune fille s'écroula et elle tomba dans le vide. Le jeune homme eut juste le temps de la rattraper par le poignet mais elle ne réagissait pas, comme si elle n'en avait rien à faire. Il la tenait du mieux qu'il pouvait. Elle releva la tête et affichait un sourire comme si elle avait prévu que son heure était arrivée. Elle était étrangement détendue.
- Tu dois vivre... pour moi.
Elle lâcha la main du garçon et tomba dans le brouillard. L'adolescent sentit son cœur se déchirer et cria de toutes ses forces.
- Emiiiiiiii !

Takuto se réveilla en sursaut. Il était en sueur et haletait. Il prit sa tête entre ses mains. Quel horrible cauchemar. Il paraissait tellement réel.
Il tourna la tête vers la petite blonde qui dormait profondément à côté de lui. Tout son corps tremblait à cause de ce cauchemar. Il caressa les cheveux de sa petite amie et posa un baiser sur son front de manière à ne pas la réveiller.
Il prit son tee-shirt et sortit du lit pour se diriger vers le jardin.

Je me réveillais au milieu de la nuit et vis que la place à côté de moi était vide. Surprise et un peu inquiète, je me levai, mis un gilet sur mon dos, pris le sweat de Takuto et sortis de la chambre pour voir si je ne le trouvais pas dans le jardin ou ailleurs.
Ma première option fut la bonne car je vis Takuto assis sur une des chaises de jardin. J'ouvris la porte fenêtre et allai le rejoindre. Je fis en sorte qu'il m'entende arriver.
- Tu ne dors pas ? Je t'ai réveillée ?
- Non. Je me suis réveillée toute seule. Mais j'étais un peu inquiète en voyant que tu n'étais plus là. Tout va bien ?
- Oui. J'avais juste besoin de prendre l'air.
Je m'assis sur ses genoux. Il posa sa tête sur mon épaule et prit ma main dans la sienne. Je levai la tête vers le ciel pour regarder les étoiles.
- Quand j'étais petite, ma mère s'amusait à me montrer les étoiles la nuit. Elle me disait toujours que c'étaient elles qui veillaient sur les enfants quand ils dormaient. Comme j'étais encore une petite fille, je la croyais naïvement mais quand je vois tout ce qu'il m'arrive en ce moment, je me dis qu'il y a bien quelque chose qui veille sur moi.
Takuto leva la tête et me regarda. Je fis un petit sourire.
- Quand je suis triste, j'attends que la nuit vienne que je puisse regarder les étoiles briller. Elles sont si nombreuses et tellement jolies que ça me permet d'oublier pourquoi je suis triste.
- De toutes les étoiles, c'est toi la plus jolie.
Je lui fis un bisou et me relevai. Il m'imita et tendit la main vers moi. Il me ramena vers lui et mit ses hanches autour de mes hanches. On s'embrassa sous les étoiles (le cadre le plus romantique d'après moi) et on repartit dormir.

Le lendemain, je partis avec mon petit copain au collège afin de retrouver les autres pour partir direction la France durant la Guerre de Cent ans !
Quand nous arrivâmes, nous les trouvâmes en pleine discussion. Kurama nous expliqua que lui, Hamano, Hayami, Aoyama et Ichino avaient été défiés pour une bataille de football. Nous trouvions étrange que des individus les défient malgré l'interdiction. Takuto en arriva à la conclusion qu'ils avaient été manipulés par notre adversaire. Mais d'après les dires de Sangoku, ce n'était pas la première fois car ils avaient aussi défiés eux aussi avec d'autres membres.
Gouenji-san arriva mais il n'était pas seul.
- Salut les jeunes ! Je vous ai manqués ?
- Alex ? Qu'est ce que tu fais là ?
- On vous apporte l'Artefact dont vous aurez besoin pour partir voir Jeanne d'Arc !
- El Dorado veut absolument éliminer le football de ce monde. Ceux qui y jouent encore se font attaqués et finissent par y renoncer, nous expliqua Gouenji.
- Gouenji, Aichi, est ce que vous avez ce que je vous ai demandé ? Demanda Daisuke-san.
- Oui.
L'homme aux cheveux blonds platines posa sur la table un magnifique casque que portaient les chevaliers autrefois.
- Serait ce... ?
- Oui, il s'agit bien du casque de Jeanne d'Arc.
Marion était aux anges. Nishiki proposa à Takuto de mettre le casque sur sa tête parce que Nobunaga en portait un mais le brun refusa (normal allez vous me dire).
Je tournai la tête vers Ranmaru qui était resté loin de nous. Kariya le rejoint et je les vis discuter. Le bleu semblait avoir dit quelque chose qui a contrarier le rose (mais allez savoir quoi).
- Ranmaru ? Kariya ? Qu'est ce qu'il se passe ?
- Rien.... rien du tout.
Je regardais Kariya qui fit non de la tête. Je compris ce qu'il voulut dire par ce mouvement.
Je n'eus pas le temps de répondre quoi que ce soit que Daisuke-san demanda notre attention pour qu'il puisse nommer ceux qui viendront en France. Les nommés étaient :  les quatre managers, Tenma, Takuto, Tsurugi, Nishiki, Fey, Shinsuke, Kariya, Hamano, Kinako, Makoto et moi-même.
Je me tournai vers Ranmaru qui n'avait pas été appelé. Il semblait bouleversé.
- Le saut dans le temps se fera dans une heure ! La collation coûtera huit dollars.
- Très drôle.... Quel humour.
- Huit dollars ne sont pas suffisants.
- Hum... ceci est un problème.
- Parce que vous y avez crus ?
- Attendez s'il vous plaît ! Cria Ranmaru en se précipitant vers la pierre, laissez moi partir avec vous s'il vous plaît !
Takuto se tourna vers son ami, surprit.
- Je vous en supplie !
- C'est que j'ai déjà choisi les joueurs et...
- Hum... Je suis désolée mais je ne sens pas très bien depuis ce matin, intervint Kariya, je préfère céder ma place à Kirino-sempaï.
- Bon, très bien. Kirino vient à la place de Kariya !
- Merci infiniment !
Je savais très bien que Kariya avait fait semblant d'être malade juste pour laisser Ranmaru venir... Celui là alors.

On s'installa dans la caravane. J'étais assise à côté de Takuto. Ce dernier regardait son meilleur ami qui était un peu plus loin. Il se tourna vers moi et soupira.
- On dirait que tu avais raison. Comme toujours.
- A quel propos ?
- Je pense que Kirino a quelque chose qui le pèse sur le cœur mais qu'il ne veut pas en parler.
- Je te l'avais bien dit. Mais tu devrais le laisser tranquille pour le moment. Si il voulait t'en parler, il l'aurait déjà fait. Si tu veux, j'irais le voir pour savoir ce qui ne va pas.
Takuto hocha la tête et se tourna à nouveau vers Ranmaru qui était en pleine discussion avec Marion.

Le voyage ne dura pas très longtemps. Nous étions arrivés en 1427 dans la région de la ville de Vancouleurs (en France).
J'étais toute excitée à l'idée de voir à quoi ressembler la France en ce temps. Mais depuis la caravane qui volait, qui vîmes de la fumée noire venant d'un village.
- Est ce la guerre ?
- Oui. La Guerre de Cent ans fait rage depuis environ un siècle et elle se continuera jusqu'en 1453 environ. Cette guerre a opposé le royaume de France au royaume d'Angleterre.
- Heureusement que Jeanne d'Arc est arrivée pour mettre un peu d'ordre alors !
Je baissai la tête, Marion poussa un long soupir.
- J'ai dit une bêtise ?
- On voit que vous ne connaissez pas l'histoire de Jeanne d'Arc. Certes, elle a énormément contribué durant cette guerre mais malheureusement, elle n'y a pas survécu.
- Mais c'est horrible ! Elle s'est fait tuée ?
- C'est un peu plus compliqué mais en réalité, elle est morte sur un bûcher.
Les premières années étaient choqués (mais ils n'étaient pas les seuls).
- Sur un bûcher, ça veut dire....
- ça veut dire ce que ça veut dire ! Elle a été brûlée vive !
- C'est terrible !
Mathieu et sa délicatesse habituelle.... On voyait bien que ces jeunes enfants étaient trop innocents et trop purs pour entendre une telle chose.