Vanished se sentait vaguement secouée. Elle entendait un bruit … une voix ? L'autre s'était arrêtée...
La même lumière blanche que lorsqu'elle s'était sentie cognée régnait toujours. '' C'est ça, être mort ? ''
Une secousse la fit sursauter. Elle ouvrit grands les yeux. Elle était dans une immense prairie faite d'herbes jaunes ou vertes et parsemée de fleurs . Elle était sous un arbre immense – un chêne ? - et profitait de son ombre fraîche .

- Tout va bien ?

Vanished sursauta. Elle n'avait pas vu la personne se tenant devant elle. La jeune fille plissa les yeux pour l'observer. C'était un garçon. Il devait avoir à peu près son age, peut-être un peu moins. Il avait de longs cheveux verts et de grands yeux ébènes.
…
Midorikawa ? Je suis donc bien au paradis …

Vanished étant une grande fan d'animes et de mangas en tout genre et une fan girl d'une soif intarissable reçut comme une honte le fait qu'elle n'ai pas reconnu tout de suite, rien qu'à la voix Midorikawa Ryuuji, le personnage sur lequel elle a le plus fangirlisé.
Vanished remarque qu'il la fixait d'un air inquiet. La jeune fille aux yeux émeraudes se rappela alors de sa question. Ah, oui, c'est vrai.

- Hem, je suppose que oui, mais … je suis morte ? Demanda t-elle de but-en-blanc.

S'attendant à un oui ou un non, à une réponse concrète – et en espérant fortement le oui, voulant rester pour toujours avec l'homme de ses rêves -, elle fut surprise de celle du bel éphèbe.

- Très bonne question. Je n'en sais vraiment rien . Peut-être qu'on rêve. Ou alors on est entre la vie et la mort. Ou bien nous somme vraiment morts. Ou alors on a développé une capacité à la téléportation, lui dit-il d'un air indifférent.
- Ou bien on s'est fait enlever par des poneys. Ne jamais sous estimer les poneys, ajouta ironiquement. la jeune femme.

Le jeune homme poussa un petit rire, frais et vif à la fois.
Vanished soupira intérieurement.
'' Faites que je sois morte et que ce soit le paradis … Pitié pitié pitié … ''

- Au fait, je ne connais même pas ton prénom, lança-t-il.
- Vanished. Je crois.



La voix se remit à résonner dans sa tête. Vanished la repoussa au plus profond de son être. Elle ne savait pas ce que c'était, mais sans doutes rien de bon.


- Tu … crois ? Toi aussi, tu as une mémoire floue ? Et moi je suis …

Vanished le coupa net.

- Midorikawa Ryuuji. Je sais. Huhu.

Elle bavait presque. Se retrouver devant le le personnage de ses rêves semblait irréel . Pourtant, elle n'avait jamais fait un rêve pareil. Elle sentait la fraîcheur de l'ombre autant que la chaleur du soleil, le vent qui caressait son visage passait aussi dans les cheveux du jeune homme se tenant devant elle.
Elle fut tirée de ses réflexions par ledit jeune homme.

- Et comment connais-tu mon nom ?
_ Bonne question . J'ai un très clair souvenir de toi, mais pas de comment je t'ai connu... Ça pourrait paraître absurde, mais il me semble que tu … mmh … comment dire … '' vient '' d'un livre ? Une histoire ? Du moins, dans mon esprit, tu n'étais pas réel, lui répondit-elle, réalisant que sa mémoire avait un certain problème pour retenir des informations.

Vanished se souvenait très clairement de son prénom, de l'identité de Midorikawa Ryuuji, d'animes et de choses qu'elle aimait. Mais de quoi d'autre ? Et pourquoi lui ? Elle se concentra. Que pouvait-elle apercevoir, comprendre d'autre en examinant ses souvenirs ?

… Et quels souvenirs ?

Elle ferma les yeux, fit le vide en elle. Elle ne vit que des images floues. Éphémères. Lorsqu'il n'y eu plus rien à part la lumière blanche qui semblait vivre dans son esprit apparurent, sombres et semblant s'incruster dans l'esprit de la jeune fille des mots qui n'auraient jamais dû exister.
Dans un monde parfait.



Midorikawa observait la jeune fille qui se tenait assise les jambes croisées devant lui. Elle semblait regarder le sol, mais en voyant ses yeux, vides et pâles, on comprenait qu'elle était plongée dans une profonde réflexion.
Vanished était une jeune fille plutôt pâle de peau, aux cheveux d'un blond assez clair pour que l'on puisse les différencier de ses quelques mèches rousses. Elle avait des yeux d'un vert profond. Elle portait une veste noire et blanche avec quelque rayures violettes, ainsi qu'un short en jean bleu marine. Midorikawa remarqua qu'aux articulations, les mitaines de la jeune fille étaient en fer. Elle n'a plus l'air aussi sympathique que ça …

Comme si elle avait entendue la pensée plutôt désagréable du jeune homme, elle se leva. Son regard parut sombre à Midorikawa, mais cette impression disparue lorsqu'elle s'adressa à lui.

- Au fait, ou est-ce qu'on est ?
- Bonne question. Lorsque je me suis réveillé, tu étais endormie ici à côté de moi. Je n'ai pas bougé ni exploré, répondit-il .

Vanished tourna sur elle même, tout en regardant autour. Ils étaient dans une prairie, verdoyante et calme. Pas un seul arbre à part celui qui les surplombait. C'était étrange. Et puis, pourquoi ne se souvenait-elle de rien, hormis ce mot ? Cette sensation ?
La jeune femme observa ce grand arbre aux feuille pourpres . Il était tout simplement gigantesque. De feuilles d'une couleur magnifique, pourpre, et d'écorce lisse et pâle. Magistral. Imposant. Mais un détail gêna Vanished : aussi lisse qu'était son écorce et droit son tronc, une branche torsadée, d'écorce épaisse et cassée mais elle aussi très grande troublait le calme du tronc de cet arbre. Son ombre devait s'étendre sur au moins une vingtaine de mètre. Mais pourquoi cet arbre était le seul de cette immense prairie ? Vanished marcha en sa direction. Midorikawa se leva et lui tapota l'épaule.

- Il y a quelque chose là-bas, dit-il en pointant du doigt l'endroit où l'ombre entamait l'herbe verte.

Effectivement, les brindilles et mauvaises herbes bougeaient. Midorikawa s'avança doucement, un pas après l'autre, tout en faisant le moins de bruit possible. Vanished, derrière lui, était sur ses gardes. Des herbes surgit, pour la surprise de ces deux jeunes gens, un animal qui ressemblait au lapin.
Un lapin de poil clair et rayé de violet foncé. Il était en accord avec le chêne qui les surveillait de toute sa bienveillance.

- … Un lapin rayé violet ? S'étonna Vanished. Nous sommes définitivement dans un rêve.
- En es-tu sûre ?
- Bien sur, pourquoi me pose-tu cette ques …

Elle se stoppa net.
Qui, bon dieu QUI venait de parler ?
Non. Non. Ce n'est pas ce lapin . Les lapins ne parlent pas. Soyons réalistes.
Midorikawa, qui se tenait devant ledit lapin, se retourna vers elle. Il avait l'air troublé.
Il y a de quoi, en même temps.
La fille aux cheveux clairs s'avança vers le lapin, sentant le regard inquiet de son compagnon, accompagné d'un lourd JE RÊVE HEIN C'EST CA Mental. Elle s'accroupit près de l'animal. Quelques secondes passèrent pendant lesquelles elle fixait le mammifère.
Elle le pris dans ses bras, le regardant avec des yeux brillants.

- C'est tellement mignon, un lapin …

Juste au moment où elle dit ceci, le lapin en question se débattit et s'enfuit dans les herbes. Tentant de le rattraper, Vanished se leva précipitamment.
Pour trébucher sur une racine et s'effondrer lamentablement par terre.
Midorikawa, qui était derrière elle, ne put s'empêcher de rire. C'est vrai que cette situation était plutôt amusante, mais il riait surtout pour se vider. Il avait atterrit dans un endroit qu'il ne connaissait pas, avec une personne qui le connaissait pas, qui ne savait rien non plus, il avait l'air d'avoir perdu la mémoire et en plus de ça, ils étaient perdus. Vanished riait de bon coeur aussi . Elle était dans la même situation. Seulement, elle, était tourmentée par ce mot qui raisonnait .

Le jeune homme lui tendit la main pour se relevait. Elle la prit – tout en profitant de la situation, bien sur – et remarqua quelque chose par terre.

- Qu'est-ce qu'il y a, demanda Midorikawa, qui avait remarqué que Vanished regardait derrière lui.

Pour toute réponse, elle lâcha sa main – non sans se maudire elle même – et partit regarder ce que c'était. Elle s'accroupit par terre .
Un simple papier. Que fichait un papier ici ? S'il y avait un papier dans cet endroit, alors des gens le connaissent. Elle prit le papier .


Midorikawa s'approcha pour lire par dessus son épaule.

- L'arbre … ?

Il se tourna vers ledit arbre . Il était très étrange, quand même. Il n'avait qu'une bran...
Il se cogna le front avec la paume de sa main.

- La branche !


Vanished se releva. La pointe de la branche, hein …

- Rah, c'est pas possible. C'est un ruse, ou un truc comme ça . Attends, c'est pas possible quoi, on est pommé et quelqu'un – quelque chose ? - nous montre le chemin. UN ARBRE, en plus, grogna Vanished.
- Tu as raison. Mais t'as une autre solution, peut-être ? demanda Midorikawa .

Vanished regarda le chêne. Puis Midorikawa. Puis l'herbe de la plaine. Et enfin, Midorikawa – Quoi, comment ça elle l'a déjà fait ? .
Elle soupira. Quelle autre solution avaient-ils ? Ils ne savaient rien de cet endroit, ni même s'ils étaient vivants.

- Bon, va pour l'arbre ...

Midorikawa essuya la goutte de sueur qui perlait sur son visage. Qui aurait cru que la chaleur était si forte lorsque l'on sortait de l'ombre ? Il avait enlevé sa veste violette. Il ne lui restait qu'un débardeur bleu ciel sur lequel était marqué le numéro 27 et '' The Fox '' . Vanished le regardait en coin, son âme de fangirl étant toujours présente.
Toutefois, Midorikawa n'était pas sa principale préoccupation. Plus tôt, ils avaient pris la direction qu'indiquait le papier que Vanished avait ramassé. Au bout de dix minutes de marche en souffrant sous l'ardent soleil, ils remarquèrent que le ciel s'assombrissait à un endroit, endroit sous lequel se tenait une masse sombre.

- Une ville, peut-être, proposa Midorikawa.
- Même si ce n'est pas ça, je pense qu'on y trouvera des gens, remarqua Vanished. Ce qui m'inquiète, c'est plutôt que le ciel s'assombrit juste au dessus …
- C'est sur que c'est bizarre … Mais on a pas d'autre endroit où aller.
- Hmm … N'empêche que ça m'énerve, qu'on ai un chemin tout indiqué.

Tout en marchant, Vanished ruminait sur ces dernières paroles. Comment, a-t-on deviné qu'ils étaient là ? Midorikawa et elle même n'avaient vu personne . Et puis un lapin qui parle … avec des rayures violettes en plus …


Courir. Vite.
Derrière lui se trouvait une horde de cadavres en décomposition. Vivants. Tout en trimballant son fusil, il tentait d'éviter de se faire manger, histoire de ne pas devenir, lui aussi, un tas de chair mouvant.

- RAH BORDEL ! Hurla-t-il.

Sur sa gauche, une porte. Il pris habilement le virage et grimpa les escaliers, quitte à se faire coincer par ses assaillants. Ce n'était pas le moment de réfléchir. Tout en haut des escaliers, il vit une porte, qu'il ferma lorsqu'il la franchit. Collé à cette dernière, il reprit son souffle en répétant mentalement ''Je vais me faire bouffer. Je vais me faire bouffer''.
Colonnello entendait, derrière lui, les hurlements de ses poursuivant. Il regarda à droite, ne vit rien d'intêressant à par le vide, de même qu'à gauche. En face se tenait un immeuble d'à peu près la même hauteur. Il respira un bon coup. Il ne savait pas ce qu'il foutait là, mais il aurait voulu échanger n'importe quoi pour être en dehors de cet endroit. Le jeune homme blond s'accroupit, se releva, réécouta derrière la porte.
Il retira très vite l'oreille lorsqu'il vit une main traverser la dite porte. Il se retourna.
Et courut . Vite. Encore.



- Ouah, ça à pas l'air accueillant, déclara Vanished tout en attrapant sa capuche.

A l'approche de cette ville, il s'était soudainement mit à pleuvoir. Une pluie glaciale et lourde, tranchant l'humeur réjouie – Seulement parce qu'ils comprirent que leur pieds ne souffriraient plus trop - des deux adolescent. Midorikawa avait remis sa veste – Vanished maudissait intérieurement cette pluie aussi pour cette raison .

- C'est sur qu'on a vu mieux, question confort, aquieça Midorikawa.

Un hurlement incompréhensible , terrifiant, plus glaçant que la pluie qui tombait à grosse gouttes sur les capuches des deux jeunes sortit de la ville.

- ... Je propose qu'on fasse demi-tour et qu'on oublie vite cette ville, lança Vanished.
- Je vote pour.

Ils se retournèrent pour revenir à l'arbre – qui était si loin, si désirable, si confortable maintenant – avant de se rendre compte qu'ils étaient dans la ville. Depuis quand ? Ils n'y étaient pas entrés. Ils étaient restés devant. Comment ce fait il qu'ils soient ici ... ?

Au loin, un seul mot retentissait .

'' Trahison ''

Colonnello avait toujours eu peur des films et histoires de zombies aussi loin qu'il s'en souvenait. C'est à dire depuis qu'il avait atterrit dans une ville pleine de corps mouvants. Il n'avait aucun autre souvenirs. Qui était-il ? Colonnello, c'est la seule chose dont je me souviens. Pourquoi était-il ici ? Ça, aucune idée. Tout ce qu'il savait, c'est qu'en ce moment, il tombait. Parce qu'il avait glissé. Et n'avait pas réussi à atteindre l'immeuble d'en face.
Donc, il tombait.
En hurlant.
Fort.
Et sur ces tas de chair vivants.


- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Vanished et Midorikawa levèrent la tête en direction du hurlement, pétrifiés de peur. Qu'est-ce qui allait encore leur tomber dess ...
... Un homme leur tombait dessus. Littéralement. Midorikawa s'écarta en regardant l'homme tomber, tout en se demandant Depuis quand les gens tombent du ciel ? Tandis que Vanished regardait l'homme lui atterrir dessus, trop effrayée pour bouger.
Elle tomba par terre, l'homme volant lui étant tombé dessus – ce dernier paraissait d'ailleurs bien touché à la tête -. Celui-ci se releva vivement et pris son fusil, le pointant sur Vanished.

- Le premier zombie qui bouge, je le tue.
- Zombie ? Intervint Midorikawa tout en s'approchant des deux personnes à terre.

Il releva le fusil, histoire qu'un mauvais coup de tue pas la jeune fille qui l'accompagnait. Celle ci jeta un soupir, soulagée. Elle se releva et examina l'homme qui lui était tombé dessus.
Il était plutôt grand, avait des cheveux blonds et courts. Son bandeau était fait de la même matière que ses vêtements et les motifs qui les ornaient était camouflage. Ses yeux bleus clairs fixaient Midorikawa.

- Vous n'êtes pas des zombies ? S'étonna-t-il .
- Hum ... Je pense pas, étant donné que je contrôle parfaitement mon corps, répondit Midorikawa, tout en analysant sérieusement cette proposition. Ils étaient peut-être morts, après tout.
- Doncsi vous n'êtes pas des zombies, qui êtes vous ... ?
- Vanished, pour ma part, et Midorikawa Ryuuji pour ce jeune homme. J'attends des excuses. C'est pas vraiment agréable de se prendre quelqu'un en pleine tête et de se faire traiter de zombie après, coupa la jeune fille, plutôt énervée que son compagnon aux cheveux verts tape la causette à celui qui pointait son arme sur elle il y a quelque secondes.
- Colonnello ... Hem, désolé. Cette ville est infestée de trucs morts qui bougent, en même temps, s'excusa-t-il.

Midorikawa remonta plus haut le fermeture de sa veste tout en fixant Colonnello.

- Des zombies ? S'étonna-t-il.
- Quoi, vous n'en avez pas vu ? Mais vous êtes là depuis quand ? S'indigna le sniper.

Vanished rentra ses mains dans ses manches, qu'elle mit dans les poches de sa veste. Il faisait de plus en plus froid et l'ambiance lugubre de cet endroit n'arrangeait rien.

- Depuis deux minutes, enfin avant que tu ne nous tombes dessus, grogna Vanished, toujours de mauvaise humeur.

L'homme blond s'excusa d'un signe de tête vers Vanished. Celle ci le fixait implacablement. Qui était-il ? Avait-il lui aussi perdu la mémoire ? Pouvaient-il lui faire confiance ? Puis cette histoire de zombies était invraisemblable …
La jeune fille retira tout de suite cette dernière pensée lorsqu'une … Chose … lança son … un de ses appendices supérieurs vers elle . Elle se retourna et vit un groupe d'une dizaine de chose dont on voyait les os qui se précipitaient vers eux.
Colonnello arma son fusil et visa les monstres. Vanished, quand à elle, serra les poings qu'elle fit craquer. Il faut bien essayer, pensa-t-elle. Elle couru vers les tas de chair et les frappa de toute sa force. Ses gants, portant des pics, étaient plutôt efficace. Mais, quoi qu'elle fasse, ils se relevaient toujours.

- LA TÊTE, hurla une voix derrière elle.

Elle s'exécuta et commença à frapper les tête des zombies. Même si la cervelle qui volait la dégoutait, que pouvait-elle bien faire d'autre ? Midorikawa, derrière elle, eu une seconde de peur. Je ne me souviens que de mon nom, mais elle sait qui je suis. Elle sait se défendre... Il secoua la tête. A quoi pensait-il ? Vanished n'était sans doutes qu'une jeune fille elle même perdue dans cet horrible univers. Mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes. Il ne pouvait avoir confiance en personne.
Vanished était essoufflée. Qu'avait-elle fait ? La chair sur ses vêtements dégoulinait, la cervelle semblait presque ramper par terre tellement elle était liquide. Elle regarda ses mains. Du sang en coulait. Mais elle savait que ce n'était pas le sien. Ces pauvres gens étaient peut-être des personnes bien avant de finir comme ça … Qu'ai-je donc fait ?








Et la voix se tue. Sur le visage de Vanished, des larmes coulaient.

Vanished avait hurlé. Recroquevillée sur elle même, elle pleurait. Pourquoi pleurait-elle ? Elle ne savait pas. Cette voix la hantait. Pourquoi ? Aucune idée. De quoi devait-elle se souvenir ? Pas plus de réponse.
Elle sanglotait. Derrière elle, Midorikawa approchait, suivit par Colonnello. Le jeune homme aux cheveux verts s'agenouilla auprès d'elle. Voyant qu'elle pleurait, il la prit maladroitement dans ses bras, tout en oubliant les morceaux de viande des monstres qui la recouvraient de part et d'autre.

- Tout va bien … Tout va bien, répétait-il, ne sachant quoi dire d'autre.

Colonnello les regardait, muet. Lui non plus, ça ne lui plaisait pas. La jeune fille n'était sans doutes pas prête à tuer. Même si les choses en face étaient déjà mortes. Il baissa les yeux vers le sol jonché de cadavres. Pourquoi étaient-ils comme ça ? Pourquoi pas lui ? Tant de questions restaient sans réponses.
Il releva la tête en entendant un chant. C'était un chant dur mais doux à la fois. Une femme le chantait.

- '' Le vilain petit pivert … ''

Midorikawa releva la tête, interrogeant silencieusement Colonnello du regard.

- '' … Fit plein de trous, la forêt s'effondra … ''

Le chant continuait. Il sonnait comme un requiem. Vanished s'arrêta de sanglotait. La voix à l'intérieur d'elle avait disparue, mais une nouvelle apparaissait en dehors.

- '' … Le Dieu des bois en colère transforma son bec en poison ! ''

Le chant continuait, calmement. Il raisonnait autour d'eux de manière à ce qu'ils ne sachent pas d'où il provenait. A la sortie du bâtiment gigantesque, une femme vêtue d'une combinaison blanche et rouge apparue. Ses longs cheveux d'un blanc immaculé volaient dans le vent.

- '' … Le pauvre petit pivert, son nid était poison, et son repas aussi ! '', continuait-elle de fredonner.

Elle les aperçut . Elle leur fit de grands signes, semblant toute heureuse de trouver des gens. Elle courut vers eux. Vanished la regardait avec un air méfiant, Midorikawa était surpris, et Colonnello étonné qu'il n'ai pas encore vu cette femme alors qu'il y était depuis une période tellement longue qu'il ne savait plus combien de jours il avait passé ici.

- YATAAA ! Shiro est contente !

Nos trois personnages écarquillèrent les yeux. Comment une fille qui avait l'air aussi insouciante avait-elle survécu dans cette ville ?
Elle courait vers eux, le sourire sur le visage et les bras levés. Colonnello la fixait, se cherchant une raison pour qu'il ne l'ai pas remarquée plus tôt. Elle vient d'arriver, comme Midorikawa et Vanished, se répétait-il, mais il était convaincu du contraire. La fille aux cheveux blancs sauta sur Colonnello qui tomba à la renverse.
Celui-ci perdit son souffle. La jeune femme était en train de l'étrangler. Voyant cela, Midorikawa se leva avant que Vanished ai pu réagir et tenta de la dégager de Colonnello, qui perdait ses forces. Elle se releva, sentant de la résistance.

- Vous ne voulez pas jouer avec Shiro ? Dit-elle d'un ton grognon. Shiro est triste ...

Colonnello respira tout l'air qu'il pouvait tant que la jeune fille – qui semblait s'appeler Shiro – ne l'étranglait pas. Vanished se releva et transperça Shiro du regard.

- Pourquoi tu as fait ça ?! Cria-t-elle.

La fille aux cheveux immaculés pencha la tête et la regarda avec un air innocent. Cet air innocent ce transforma bien vite en rictus haineux.

- Shiro voulait juste s'amuser, fit-elle en ricanant.

Elle sauta sur la blonde et la frappa au visage. Vanished saignait du nez. Elle se sentait frappée et bloquée, elle ne pouvait rien faire. Colonnello, quand à lui, n'avait pas encore regagné assez de force pour pouvoir la dégager.
Midorikawa serra les poings et marcha vers les deux jeunes femmes. Il frappa Shiro au visage. Celle-ci s'arrêta net.

- Pourquoi le garçon a fait ça ... ?
- Pourquoi Shiro frappe mon amie ? Lui lança-t-il du tac au tac.

Midorikawa aida Vanished à se relever. Celle-ci avait mal partout. Elle avait l'impression d'avoir été détruite intérieurement. Elle s'appuya sur Colonnello – qui tentait de se faire pardonner de son comportement plus tôt – et essuya le sang qui coulait de son nez.
Shiro eu pendant un dixième de seconde un air mécontent, mais elle reprit vite cette expression qui lui était propre, grognonne mais mignonne et innocente à la fois.

- Shiro n'a rien fait ! La fille et les deux garçons sont chez elle !

Sur ces mots, elle repartit dans une ruelle sombre, abandonnant le sniper, le garçon aux cheveux verts et la fille au yeux de la même couleur.


Midorikawa finissait de panser les plaies de la blessée. Celle-ci se laissait faire sans rien dire, penser, ou aucune autre réactions. Elle se sentait vide. Elle se savait pas où elle avait mal. Elle ne sentait pas le sang qui coulait sur son menton. Le liquide écarlate avait un goût de rouille, de fer. Il était si douloureux et pourtant tellement nostalgique. Avait-t-elle fait couler beaucoup de sang dans le passé ? Elle n'arrivait pas à se souvenir. D'où venait ce sentiment de déjà vu ?
Le jeune homme aux cheveux vert recouvra la dernière plaie de Vanished. Il reposa les pansements. Ne voyant aucune réaction de la part de la jeune fille, il passe sa main devant ses yeux verts. La jeune fille sursauta, sortant de ses réflexions.

- Oh, merci, Midorikawa, dit-elle d'une petite voix.

Son compagnon hocha la tête. Il se tourna vers Colonnello qui, dans un coin, nettoyait son sniper avec grand soin. Il avait l'air soucieux, mais la même expression était affichée sur les visages de Vanished et Midorikawa. Le blond soupira longuement. Après le départ de la jeune fille aux cheveux blancs, ils s'étaient réfugiés dans une maison un peu à l'écart des autres. Elle était à moitié délabrée, mais les zombies n' avaient pas l'air de s'en approcher. Elle était faite de bois, comme un chalet. Cela tranchait étrangement avec le reste de la ville, faite d'immeuble de verre ou de ciment et de construction lumineuse.
Il pleuvait toujours. Tout les trois avaient froid, et leurs vêtements étaient mouillées – Vanished était tellement fatiguée et touchée émotionnellement qu'elle n'en profitait même pas. Il faisait, étrangement, toujours sombre. Une sorte de nuage noir semblait entourer la ville comme une sombre brume. Cela inquiétait Colonnello. De plus, il s'était rendu compte d'une chose : depuis qu'il était arrivé ici, il n'avait jamais eu ni faim, ni soif. Et, étant donné que ses deux compagnons ne protestaient pas, cela devait être la même chose pour eux.
Midorikawa sentait son souffle glacé sur ses joues. Il se leva et sautilla sur ses jambes pour se réchauffer. Le bois, le sol, l'air, tout semblait froid dans cette ville. Cela lui faisait peur. Il avait plus que peur. Ce monde inconnu et ses souvenirs disparus le terrifiaient. Il se rassit lentement ni trop près de Colonnello, ni à la portée de Vanished.
Bien qu'il ne le montrait pas, le jeune homme aux cheveux verts n'avait pas confiance en la jeune fille. Même si elle semblait tout aussi perdue qu'elle, rien ne l'empêchait de jouer la comédie. Et puis, il y avait cet instant.
L'instant où elle s'est jetée sur leurs ennemis, un peu plus d'une heure plus tôt.
Le seul sentiment qu'il ressentit à ce moment là, fut la peur.

Ils étaient dans cette masure depuis tellement de temps maintenant … Le jour n'aurait-il pas dû se lever ? C'est la question que se posa Colonnello lorsqu'il se réveilla. Dans le noir.
Le point positif, c'est que ses vêtements avaient l'air plus secs que la veille – du moins, si une journée s'était vraiment écoulée le temps qu'ils dorment. Midorikawa était dans un coin, adossé à une caisse. Il ne semblait pas avoir beaucoup dormit. Il avait de grosses cernes et ne s'était sans doutes pas aperçu que le grand blond c'était réveillé. Celui-ci tourna la tête et discerna dans l'ombre ambiante la silhouette de Vanished, recroquevillée sur elle même contre le mur opposé à la porte.

- Ça n'a pas l'air d'avoir bougé, cette nuit, lança-t-il en guise de bonjour.

Vanished releva la tête vers lui. Elle semblait, comme Midorikawa, n'avoir que peu dormit, voir pas du tout. Colonnello se sentit coupable d'être le seul à être tombé dans les bras de Morphée. Les cernes sous ses yeux et les plissements de son front indiquaient qu'elle était préoccupée. Étrange endroit, soupira-t-il intérieurement.
Il se leva – tout en sentant ses muscles épuisés par la course poursuite de la veille – et empoigna son arme. Midorikawa l'interrogea du regard.

- Si on ne bouge pas, ils vont nous retrouver, répondit-il à sa question muette.

Le garçon aux cheveux verts soupira. Il se releva difficilement, fatigué et confus. Il y avait réfléchit depuis qu'ils étaient arrivés dans cette endroit, qu'ils s'étaient à peu près installés. Comment étaient-ils, lui et Vanished, arrivés dans cet endroit ? Il se souvenait parfaitement de la sensation qu'il a ressentit en arrivant devant l'entrée de la ville. Mais les quelques secondes qu'ils avaient passés à contempler l'endroit avaient suffit à les emmener à l'intérieur.
Maintenant qu'il se remémorait cet instant, il se rendait compte qu'il n'avait aucun contrôle. Il était l'objet d'un jeu où son destin semblait être entre les mains des règles de ce monde. Plus il y réfléchissait, plus cela lui paraissait être la solution. Il n'avait aucun souvenir, que de vague images ou des bribes de ce qui semblait être son passé. Midorikawa ferma les yeux. Il ne sentait plus ses jambes. Il s'adossa au mur humide de bois et pressa de ses doigts ses deux yeux.
Vanished, de son côté, émergeait de ses pensées de plus en plus confuses. Pourquoi étaient-ils là ? Qui était-elle ? Qu'était-elle avant ? Pourquoi cet unique mot raisonnait encore dans sa tête ? Tant de questions sans réponses. Mais pour l'instant, une seule la préoccupait.

'' Est-ce que je peux leur faire confiance ? ''

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Ils avaient abandonné leur refuge pour sortir de cette ville. Étrangement, aucun mort-vivant ne leur était encore tombé dessus, ce qui étonna fort Colonnello.

- Je suis ici depuis un paquet de jours, et à chaque fois je me fait choper, dit-il en soupirant, méfiant.
- Nous somme trois, ça a peut-être un rapport, proposa Vanished, dont le ton laissait à penser qu'elle s'en fichait royalement du moment qu'ils trouvaient une sortie.

Sortie qu'ils ne trouvaient pas. Ils marchaient depuis bien deux heures, mais à chaque pas la ville semblait s'agrandir. E pourtant, aucun signe de leur ennemis. Peut-être y avait-il aussi un rapport avec les corps qu'ils avaient laissés, ou encore un rapport avec la jeune fille semblant se prénommait Shiro...
Vanished ne pouvait plus réfléchir. Elle était épuisée, avait mal aussi bien à la tête qu'au muscles des bras et des jambes. Elle avait l'impression de n'avoir fait que marcher depuis la veille. Elle jeta un coup d'œil à Midorikawa. Elle n'avait même plus la force d'en profiter. Mais en avait-elle vraiment envie ? Le doute la rongeai depuis hier. Etait-il vraiment ce qu'il semblait être, jeune adolescent fragile et perdu dans ce monde ? Pouvait-il être un acteur machiavélique de cet histoire ? Mais encore, cela revenait à se poser une seule et même question. Pouvait-elle lui faire confiance ?
Encore une fois, ce mot qui la tourmentait lui revint en mémoire. '' Trahison. '' Qui avait-elle trahit ? A moins que l'on ne l'ai trahie elle...

Vanished prit une grande inspiration. Elle s'arrêta un instant, en plein milieu de la route qu'ils étaient en train de traverser, ce qui eu pour effet d'attirer l'attention des deux hommes qui l'accompagnaient.

- Ça va ? Demanda le plus âgé, soit Colonnello, en se retournant vers elle.
- J'ai l'air d'aller bien ... ? murmura-t-elle agressivement.

Elle leva les yeux vers lui. Un jeune homme qui semblait avoir la vingtaine. Blond, grand, de beaux yeux bleus, mince. Mais au fond d'elle, Vanished avait le sentiment qu'il n'était pas ce qu'il montrait. Peut-être mentait-il. Peut-être même que Midorikawa aussi mentait. Peut-être était-elle la seule à ne plus avoir de souvenirs et qu'ils se moquaient d'elle depuis le début. Mais si c'était cela, pour quelle raison ?
Elle souffla bruyamment, comme pour reprendre son souffle. Elle réfléchissait trop, c'était sans doutes ça. Elle était fatiguée, elle n'avait pas dormit depuis un moment, tout se chamboulait dans sa tête. Elle releva celle-ci.

- … Ça va, ça va …

Midorikawa lui jeta un coup d'œil. Elle semblait à bout de force. Ces cernes s'étaient agrandies, assombries. Si elle n'avait pu dormir cette nuit, elle tomberait bientôt de sommeil. Et lui aussi. Elle se reprit et se dirigea vers eux, marchant avec difficulté. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, ils se sentaient observés. Mais aucun mouvements, aucun signe de présence plus ou moins vivants – surtout mortes d'ailleurs. Cela en devenait inquiétant.
Ils arrivèrent à un embranchement. Depuis le début, il n'y avait eu qu'une seule large rue qui traversait la ville plus ou moins spectrale . Il n'y avait pas d'ouvertures entre les immeubles, maisons et différentes constructions en partie délabrées. Colonnello interrogeait du regard ses deux compagnons. Vanished leva les yeux vers lui. Celle ci semblait avoir reprit des couleurs. Ce n'était pas la grande forme, certes, mais déjà plus que tout à l'heure.

- Séparons-nous, intima-t-elle au deux autres en partant vers la route de droite, seule.
- On est trois, il y en a forcément un qui se retrouvera seul, lui lança Midorikawa.

Vanished se retourna vers lui. Elle sortit les mains de ses poches. L'adolescent sursauta en regardant ses gants sur lesquels trainaient ça et là des traces de sang.

- Je suis capable de me débrouiller seule. Toi, d'après ce que j'ai vu, non. Je préfère que tu restes avec l'autre abruti blond, parce que moi je ne serais pas capable de m'occuper de toi en même temps si on se fait attaquer, déclara-t-elle d'un ton qui laissait dire que ce qu'elle venait de dire était évident.
- … L'abruti blond …

On entendit un petit ''poc ! ''. Une veine était apparue sur le front de Colonnello à l'entente de cette insulte. Néanmoins, il ne protesta pas, car il savait que la jeune fille avait raison. Ils iraient plus vite si ils se séparaient, et Midorikawa n'avait pas l'air de savoir quoi faire devant de telles … choses. De plus, Vanished n'avait pas l'air de s'être émotionnellement remise de l'attaque d'hier. Il était préférable que Midorikawa reste avec lui puisqu'il commençait à être habitué à s'occuper de zombies.

- Bon, d'accord … Mais fais attention quand même, continua Colonnello en soupirant.

Vanished lui fit un rapide sourire forcé. Elle commença alors à explorer la rue plus sombre et étroite que l'autre, où partirent d'ailleurs Colonnello et Midorikawa. L'adolescent se sentait coupable de laisser la blonde seule. Il avait peur de trouver son cadavre mouvant se jeter sur eux...

Comme si elle avait entendue la pensée plutôt désagréable du jeune homme, elle se leva. Son regard parut sombre à Midorikawa, mais cette impression disparue lorsqu'elle s'adressa à lui.

- Au fait, ou est-ce qu'on est ?
- Bonne question. Lorsque je me suis réveillé, tu étais endormie ici à côté de moi. Je n'ai pas bougé ni exploré, répondit-il .

Vanished tourna sur elle même, tout en regardant autour. Ils étaient dans une prairie, verdoyante et calme. Pas un seul arbre à part celui qui les surplombait. C'était étrange. Et puis, pourquoi ne se souvenait-elle de rien, hormis ce mot ? Cette sensation ?
La jeune femme observa ce grand arbre aux feuille pourpres . Il était tout simplement gigantesque. De feuilles d'une couleur magnifique, pourpre, et d'écorce lisse et pâle. Magistral. Imposant. Mais un détail gêna Vanished : aussi lisse qu'était son écorce et droit son tronc, une branche torsadée, d'écorce épaisse et cassée mais elle aussi très grande troublait le calme du tronc de cet arbre. Son ombre devait s'étendre sur au moins une vingtaine de mètre. Mais pourquoi cet arbre était le seul de cette immense prairie ? Vanished marcha en sa direction. Midorikawa se leva et lui tapota l'épaule.

- Il y a quelque chose là-bas, dit-il en pointant du doigt l'endroit où l'ombre entamait l'herbe verte.

Effectivement, les brindilles et mauvaises herbes bougeaient. Midorikawa s'avança doucement, un pas après l'autre, tout en faisant le moins de bruit possible. Vanished, derrière lui, était sur ses gardes. Des herbes surgit, pour la surprise de ces deux jeunes gens, un animal qui ressemblait au lapin.
Un lapin de poil clair et rayé de violet foncé. Il était en accord avec le chêne qui les surveillait de toute sa bienveillance.

- … Un lapin rayé violet ? S'étonna Vanished. Nous sommes définitivement dans un rêve.
- En es-tu sûre ?
- Bien sur, pourquoi me pose-tu cette ques …

Elle se stoppa net.
Qui, bon dieu QUI venait de parler ?
Non. Non. Ce n'est pas ce lapin . Les lapins ne parlent pas. Soyons réalistes.
Midorikawa, qui se tenait devant ledit lapin, se retourna vers elle. Il avait l'air troublé.
Il y a de quoi, en même temps.
La fille aux cheveux clairs s'avança vers le lapin, sentant le regard inquiet de son compagnon, accompagné d'un lourd JE RÊVE HEIN C'EST CA Mental. Elle s'accroupit près de l'animal. Quelques secondes passèrent pendant lesquelles elle fixait le mammifère.
Elle le pris dans ses bras, le regardant avec des yeux brillants.

- C'est tellement mignon, un lapin …

Juste au moment où elle dit ceci, le lapin en question se débattit et s'enfuit dans les herbes. Tentant de le rattraper, Vanished se leva précipitamment.
Pour trébucher sur une racine et s'effondrer lamentablement par terre.
Midorikawa, qui était derrière elle, ne put s'empêcher de rire. C'est vrai que cette situation était plutôt amusante, mais il riait surtout pour se vider. Il avait atterrit dans un endroit qu'il ne connaissait pas, avec une personne qui le connaissait pas, qui ne savait rien non plus, il avait l'air d'avoir perdu la mémoire et en plus de ça, ils étaient perdus. Vanished riait de bon coeur aussi . Elle était dans la même situation. Seulement, elle, était tourmentée par ce mot qui raisonnait .

Le jeune homme lui tendit la main pour se relevait. Elle la prit – tout en profitant de la situation, bien sur – et remarqua quelque chose par terre.

- Qu'est-ce qu'il y a, demanda Midorikawa, qui avait remarqué que Vanished regardait derrière lui.

Pour toute réponse, elle lâcha sa main – non sans se maudire elle même – et partit regarder ce que c'était. Elle s'accroupit par terre .
Un simple papier. Que fichait un papier ici ? S'il y avait un papier dans cet endroit, alors des gens le connaissent. Elle prit le papier .


Midorikawa s'approcha pour lire par dessus son épaule.

- L'arbre … ?

Il se tourna vers ledit arbre . Il était très étrange, quand même. Il n'avait qu'une bran...
Il se tapa le point contre la paume de la main.

- La branche !


Vanished se releva. La pointe de la branche, hein …

- Rah, c'est pas possible. C'est un ruse, ou un truc comme ça . Attends, c'est pas possible quoi, on est pommé et quelqu'un – quelque chose ? - nous montre le chemin. UN ARBRE, en plus, grogna Vanished.
- Tu as raison. Mais t'as une autre solution, peut-être ? demanda Midorikawa .

Vanished regarda le chêne. Puis Midorikawa. Puis l'herbe de la plaine. Et enfin, Midorikawa – Quoi, comment ça elle l'a déjà fait ? .
Elle soupira. Quelle autre solution avaient-ils ? Ils ne savaient rien de cet endroit, ni même s'ils étaient vivants.

- Bon, va pour l'arbre ...