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| Kumon Munashii
Messages : 4 Né(e) le : 16/12/1994 Inscrit(e) le : 12/03/2012
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| Sujet: L'ombre du passé. Mer 14 Mar 2012, 22:45 | |
| Salut à tous... Avant toute chose, un petit résumé. - Spoiler:
Un mois s'est écoulé depuis la fin du FFI. Inazuma Japan s'est dissoute, mais ses membres ne vont pas avoir l'occasion de profiter d'un repos pourtant mérité. Partout dans le monde va se propager une vague de dévastation terrifiante... Une équipe va détruire peu à peu toutes celles qu'elle affronte de la manière la plus violente possible. Son but est inconnu, ses motivations le sont tout autant, mais elle représente un danger sans commune mesure pour l'institution de football... Les champions du monde devront-ils les arrêter? Et si c'est le cas, seront-ils encore vivant pour le faire?
Bon, le scénario peut vous sembler bâteau (à moi, aussi, en fait), mais... vous verrez vous même en lisant que ce n'est pas qu'une simple histoire de foot et de victoire. Je tiens quand même à signaler que certains passages de la fic seront assez difficiles à lire de par leur coté assez glauque et monstrueux. C'est tout ce que je voulais dire... Maintenant, voici le prologue. - Spoiler:
Il se tenait là… Les yeux fermés, le visage recouvert de neige, il ne donnait plus aucun signe de vie. Son teint cadavérique ne laissait d’ailleurs planer que peu de doute quant à son état de santé. Le vent soufflait de plus en plus fort, comme s’il avait la volonté de pousser plus de neige sur ce petit corps immobile, qui était bien incapable de s’échapper de l’épaisse couche qui le recouvrait déjà tel un linceul naturel…
Ses cheveux roses saumon semblaient figé, gelé par le froid toujours plus persistant. Et pourtant, tel un miraculé, il ouvrit les yeux, semblant sortir d’un long sommeil qui aurait du être définitif. Mais son regard n’était pas celui qu’offraient généralement les gens en danger, en effet, on ne pouvait y voir ni affolement ni tristesse. A croire qu’il n’avait pas confiance d’être seul, enseveli et incapable de se mouvoir… Un sourire inquiétant se forma lentement sur ses lèvres. D’entre ces dernières, un ricanement sinistre s’échappa, et, il prononça ce nom…
*Shawn*
*Shawn*
*Shawn*
*SHAWN*
-AAAAAH… AIDEN…
Shawn Frost se redressa dans son lit en tendant la main devant lui comme pour saisir l’image de son frère qui s’évanouit en même temps que le rêve de l’adolescent. Ce dernier se laissa retomber en arrière, en essuyant la sueur qui perlait à son visage. Son regard se perdit dans le vide, alors qu’il fixait le plafond… Il était tourmenté par ce rêve depuis un certain moment déjà… Depuis que la personnalité de son frère avait rejoint la sienne pour atteindre l’état actuel d’osmose dans lequel il se trouvait, en vérité, comme s’il ne pouvait pas connaître la paix intérieure de ce coté-là…
Il fit tomber ses couvertures hors du lit pour essayer d’avoir un peu moins chaud… Effort assez dérisoire, car il suait encore à grosses gouttes. Il suffoquait pour une raison qu’il ne comprenait pas. Il pivota légèrement, de manière à pouvoir se lever. Il posa le pied sur la moquette de sa chambre, et jeta un regard au réveil qui indiquait trois heures du matin. Il s’étira un peu avant de finalement s’extraire de son lieu de sommeil. Il fut néanmoins pris d’un violent vertige et d’une nausée grandissante. Shawn eut alors juste le temps de tituber jusqu’aux toilettes pour vomir. Son état de santé s’était détérioré depuis la finale du FFI qui avait vu la victoire de l’Inazuma Japan… Et alors que chacun vaquait à ses matchs et à ses affaires scolaires, lui se retrouvait ici… Dans un hôtel assez miteux, à voir passer le temps sans pouvoir s’adonner à sa passion, le football.
Il fallait dire qu’il n’avait pas eu le temps de se détendre depuis qu’il avait reçu cette fameuse lettre chez lui… Son contenu l’avait d’abord abasourdi, mais ensuite, cela lui donna l’envie de vérifier si les informations obtenues étaient vrais. Et pour cela, il fallait se rendre dans la ville d’Inazuma… Un hasard ? Ou un jeu auquel s’adonnait l’expéditeur de la missive ? Qu’importe, Shawn voulait les réponses qu’il cherchait et pour ce faire, il fallait se rendre dans un immeuble en construction qui se trouvait à quelques dizaines de mètres du collège Raimon où étudiaient certains de ses plus grands amis…
Pourtant, malgré toute l’affection qu’il leur portait, il n’en avait prévenu aucun de sa présence. Il avait décidé de ne mêler personne à cette affaire que s’avérait de moins en moins clair…Surtout dans son esprit. Son tuteur lui avait donné l’autorisation, et les moyens pour se rendre dans cette ville, à l’unique condition de ne pas prendre de risque… Mais cela, Shawn n’aurait, en aucun cas, pu le promettre.
Il se releva, et se traina misérablement jusqu’à son lit sur lequel il s’écroula. Il tendit sa main tremblante vers la table de chevet pour prendre un verre d’eau à demi-entamé. La tête enfoncée dans l’oreiller, donc avec une visibilité nulle, il tâtonna péniblement le meuble… Au bout de quelques secondes, sa main heurta un objet qui tomba par terre, dans un bruit sourd. Le verre était visiblement tombé et son contenu avait du se répandre par terre. Trop fatigué pour se lever, Shawn ne bougea pas, sombrant peu à peu dans un sommeil fiévreux.
Il se réveilla le lendemain, plus ou moins en forme. Il se prépara et reprit la lettre qui l’avait mené ici, et relut pour la énième fois les mots qui indiquait l’endroit où il allait tout découvrir. Un immeuble de trois étages en plein centre ville, un endroit qui existait en tellement d’exemplaire qu’on n’aurait pas pu faire plus discret.
Il y arriva sans encombre. Le bâtiment était peint en noir, et se détachait de la masse de brique rouge dont étaient constitués les immeubles qui le jouxtaient. La porte était fermée comme on pouvait s’y attendre, mais cela n’arrêta pas le garçon aux cheveux gris qui s’approcha du digicode. Tapant le nombre qui se trouvait en post-scriptum à la fin de la lettre, il put débloquer l’accès… Il ne se rendait pas compte qu’en faisant cela, il allait déclencher certains évènements autant dommageables que salvateurs.
Il faisait froid…très froid, et même pour quelqu’un habitué au climat rude de ce genre comme l’était Shawn, un pull de laine n’aurait pas été superflu. Un frisson lui parcourut l’échine alors qu’il se dirigeait la lumière verte qui brillait au-dessus de l’escalier… Ce n’était pas tellement le froid qui lui faisait cet effet, mais une excitation qui n’avait cessé de grandir en lui. Il arriva à l’escalier mais fut assailli par un violent mal de tête quand il gravit la première marche.
L’ignorant du mieux qu’il pouvait, il avança lentement, marche après marche. Il s’épuisait vite, alors qu’il ne faisait que monter quelques étages. Shawn grimpa ainsi avec difficulté les trois étages qui le séparaient du toit de l’immeuble où on lui avait donné rendez-vous. Il y arriva finalement pour s’apercevoir que personne ne l’y attendait. Etait-il arrivé avec un peu trop d’avance ?
Shawn s’avança vers le bord du toit, d’où venait le bruit de la rue. La température extérieure était sans comparaison possible avec celle à l’intérieur du bâtiment, et le contraste entre les deux était assez désagréable en entrant. Et la chaleur étouffante n’étant pas dans l’habitude d’un adolescent scolarisé au collège situé dans le grand nord, il l’a supportait bien plus mal que le froid.
Mais plutôt que de cuire sur place en espérant l’arrivée de la personne qu’il attendait, il décida de faire quelques pas vers le rebord afin de mieux sentir le vent frais sur son visage. Il n’en profita pas longtemps, car il eut aussi la mauvaise idée de jeter un regard en contrebas, sans raison apparente.
Devant le vide qui s’étendait devant lui, Shawn eut, de nouveau, un vertige, il tituba un peu, sans pour autant perdre l’équilibre… Il resta un peu groggy suite à cet accès de nausées, dont il commençait pourtant à avoir l’habitude, et jeta un regard plus concentré au bitume qui se trouvait trois étages plus bas. Un regard de trop peut-être, car il ne put se retourner à temps…
Un léger bruit de pas se fit entendre, aussi soudain qu’impromptu. Shawn sentit dans son dos une main qui se posait… Et il fut brusquement poussé vers l’avant. Alors qu’il n’avait pas complètement décollé, il arriva à pivoter la tête de manière à voir le visage de celui qui l’avait envoyé s’écraser un peu plus bas. Et, le reconnaissant, il ne put retenir un léger sourire avant de grimacer, les larmes aux yeux en sachant ce qui allait se passer. La chute, sous les yeux de dizaines de témoins qui n’avait pas du voir celui qui l’avait poussé, lui sembla durer un certain temps, durant lesquels certains souvenirs lui revinrent, à croire que le fait de voir sa vie avant de mourir n’était pas qu’une idée reçu. Puis, ce fut le choc… Et pour Shawn Frost, qui eut quelques secondes pour sentir son corps se briser, tout devint noir.
L’individu, encapé, et encapuchonné, qui avait poussé l’adolescent, ne devait pas être plus âgé que lui. Il faisait la même taille, et sa voix n’était pas celle d’un adulte, même si elle avait un ton agressif sans qu’il y ait une raison pour justifier cela :
-Tu as survécu à une avalanche, Shawn Frost… Voyons donc si tu survis à cela !
Et dans un ricanement sardonique, l’individu s’en alla comme il était venu, sans aucun bruit.
Comme la plupart des prologues, c'est court, et il n'y a pas de dialogue... Mais à vous de me dire ce qui vous a déplu outre ceci^^. En espérant que ça vous ait plu. |
| | | | Crossfire Golden Ball
Messages : 1986 Né(e) le : 17/06/1999 Inscrit(e) le : 28/08/2011 | |
| Sujet: Re: L'ombre du passé. Ven 16 Mar 2012, 22:28 | |
| L'histoire est assez...étrange. /pour ne pas dire complètement folle mais bon x) C'est bien écrit et c'est très agréable à lire et, personnellement, je n'ai vu aucune faute °°. J'ai hâte de voir la suite de cette étonnante fic ^^ |
| | | | Naegi
Messages : 754 Né(e) le : 27/01/2000 Inscrit(e) le : 14/08/2011 | |
| Sujet: Re: L'ombre du passé. Sam 17 Mar 2012, 22:35 | |
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| | | | Chesrish Prince du temps
Messages : 867 Né(e) le : 26/01/1996 Inscrit(e) le : 18/07/2011 | |
| Sujet: Re: L'ombre du passé. Dim 18 Mar 2012, 21:34 | |
| C'est vraiment merveilleusement bien écrit et je dois avoué avoir été plongée si profondément dans ton prologue que j'en avais mal au ventre à certains passages. En tout cas, j'espère vivement voir le premier chapitre pour continuer de lire cette atmosphère des plus spéciales ~ |
| | | | Kumon Munashii
Messages : 4 Né(e) le : 16/12/1994 Inscrit(e) le : 12/03/2012
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| Sujet: Re: L'ombre du passé. Mer 28 Mar 2012, 19:19 | |
| Voilà le premier chapitre singulièrement plus long que le prologue, vous verrez. Bonne lecture. - Spoiler:
Chap 2 : Une équipe à la puissance titanesque...
Le ciel peut être bleu, les oiseaux peuvent chanter, le soleil peut briller… Mais rien de cela n’assure de bons augures. Certains jours étaient, aussi beau fussent-ils, des jours d’inquiétude et de peur. Et c’était l’une de ces infâmes et redoutées journées que vivaient les membres du club de foot de Raimon , les élèves du collège Alpin et tous ceux qui connaissaient bien le dénommé Shawn Frost…
Celui-ci avait été retrouvé moins de trois heures plus tôt baignant dans son propre sang avec d’innombrables fractures graves sur la totalité de son corps. Sa tête, en particulier, avait reçu un choc excessivement violent, et une hémorragie interne n’avait pas tardé à se déclencher. L’adolescent aurait du mourir, mais le fait qu’il se soit écrasé dans une rue à proximité de l’hôpital le plus proche avait permis une prise en charge rapide du blessé… Il était, en ce moment même, en train d’être opéré d’urgence, sans qu’on ait pu donner quelques renseignements sur ses chances de survie à ceux qui s’inquiétaient pour lui.
Mark Evans, assis dans une chaise du hall de l’hôpital, était plongé dans un silence qui ne lui ressemblait pas. Normalement, il aurait probablement exhorté toutes les personnes présentes à garder espoir et à ne pas penser au pire, mais, justement, il n’était pas dans son état normal. Il était terriblement inquiet, et à cette inquiétude se mêlait l’interrogation. Pourquoi Shawn ne l’avait-il pas prévenu de sa présence ? Pourquoi s’était-il retrouvé sur ce toit ? Et pourquoi avait-il décidé de sauter ? Que d’interrogations qui s’entrechoquaient dans sa tête. Bien trop pour qu’il puisse les chasser et consacrer son énergie à redonner le moral aux autres.
-Vous savez, ce n’est pas en vous morfondant que vous améliorerez les choses, fit une voix moqueuse.
Tous les regards se tournèrent vers la personne qui avait parlé. C’était un garçon qui devait avoir près d’une quinzaine d’années. Il était un peu plus grand que Mark, mais de loin, la différence ne se serait sans doute pas vue. Sa peau était très pâle, mais elle paraissait bien colorée par rapport à ses cheveux blancs, qui lui tombaient sur les tempes. Dans ces yeux, qu’il avait rouge, brillait l’éclat d’une intelligence malsaine, mais aussi celui d’une volonté à toute épreuve. Il portait une casquette noir, et un manteau de la même couleur par-dessus ces vêtements qui, eux, étaient de couleur bleu nuit. Il souriait, d’un sourire qui ne donnait aucunement envie de faire connaissance avec lui.
Ce garçon s’avança d’un pas léger, sans faire le moindre bruit, vers ceux qui le dévisageait d’un œil mauvais, signe que ça réplique n’avait pas été bien prise par tous. Se retrouvant devant Mark, qui était un des seuls à être resté dans ses pensées et donc à ne pas avoir réagi, le sourire de l’inconnu disparut de son visage. Il tapota sur l’épaule du capitaine du club de football du collège Raimon qui remarqua enfin sa présence.
-Mark Evans, je présume ? demanda le garçon. As-tu entendu ce que je viens de dire ?
Pas de réponse… Mais le garçon aux yeux rouges ne sembla pas ce préoccuper de ce manque de réaction comme s’il y attendait. Il haussa juste tranquillement les épaules et se dirigea vers un téléviseur, éteint, qui était au bout de la pièce, l’état morose de ceux qui se trouvaient là ne leur ayant pas donné l’idée de l’allumer.
Etrangement, il avait la télécommande en main… Et il l’utilisa pour allumer ledit téléviseur.
-Au lieu de vous faire du mouron en attendant, regardez ça… Je ne sais pas si ça vous détendra… Mais ça vous distraira peut-être un peu.
Sortant de ses pensées, la foule de collégiens regarda presque instinctivement ce téléviseur où s’affichait un stade plein à craquer rempli par une foule en délire portant des drapeaux italiens en scandant le nom d’une équipe, qui se trouvait déjà sur le terrain, mais bien au-dessus des cris des spectateurs, le commentateur présentait déjà le nom d’une équipe qui entrait sur le terrain.
« Et voici l’équipe qui affronter Orphée… Elle se nomme Kronos. Cette équipe est complètement inconnue, mais a provoqué en duel publiquement l’équipe nationale d’Italie qui s’est reformée pour répondre au défi . Même si on ne les a jamais vus dans un tournoi officiel, nous disposons néanmoins de suffisamment d’informations pour vous attribuer un nom à chaque numéro. Le numéro 1 est le gardien, et se nomme Maden Hypérion. »
Le gardien en question portait l’uniforme de son équipe, tout en noir avec une main blanche sur le dos, dans laquelle s’inscrivait le numéro qui lui était attribué. Il avait de courts cheveux bruns, s’arrêtant aux oreilles, son visage en revanche n’était pas visible, totalement caché derrière un masque complètement lisse et blanc, sans trou pour permettre aux yeux de voir. Il était assez grand, dépassant de peu Gigi Blasi, le gardien de l’équipe d’Italie. Étonnamment, seule sa main gauche était gantée, alors que la main droite était nue, le gant dépassant pourtant de sa poche.
« Le numéro 2 est un défenseur s’appelant Néo Thémis. »
Lui aussi était masqué, d’un masque rouge sang, mais seulement du nez au front, ses yeux n’étant, eux non plus, pas visibles. Ce qui était visible, en revanche, c’était son rictus qui coupait son visage comme l’aurait fait une cicatrice. Ses cheveux violets étaient dressés sur sa tête. Sur sa main droite était tatoué une sorte de sceau représentant trois corbeaux noirs. Il faisait à peu près la même taille que Paolo.
« Le numéro 3 est de même défenseur, il s’agit d’un certain Jaylan Japet »
Portant un masque similaire à celui qui avait été nommé avant lui, Jaylan était néanmoins un peu plus grand. Ses cheveux noir de jais étaient coiffés en catogan, et descendait jusqu’au milieu du dos. Un foulard cachait la partie inférieure de son visage, si bien que son visage était aussi invisible que celui du gardien. Il avait exactement la même taille que celui qui avait été nommé avant lui.
« Le suivant, donc le 4, est Junoki Theïa, un défenseur également »
Celui-là avait, de même que les autres défenseurs, le même masque. Une écharpe de tissu rouge enroulée six fois, ce qui soulignait son impressionnante longueur, autour de lui cachait le menton. De taille moyenne, il était élancé, et ses cheveux, vert foncé, gominé vers l’arrière, s’arrêtait à sa nuque.
« Il y aussi trois milieux, les numéros 5, 7 et 8, qui se nomment respectivement : Thibalt Coeos, Trevan Phébé et Santig Rhéa. »
En même temps que le poste, le masque des joueurs changeait. Les milieux avaient masque assez atypique qui traversait leurs visages en diagonale, allant de la gauche du menton à l’arcade sourcilière droite. Pour les trois, c’était le seul élément qui cachait une partie de leur visage. Le premier des trois, Thibalt avait les yeux complètement blancs, dépourvus de pupilles comme s’ils étaient révulsés, ses cheveux rouges étaient coiffés en pointe vers le haut. Il portait un bracelet en titane autour du poignet gauche. Trevan avait une sclérotique noir, au lieu du blanc habituel, où brillait des yeux bleu nuit qui se voyaient à peine, des cheveux blonds en bataille et un sourire malveillant. A son annulaire gauche brillait une bague ornée d’un fragment de lapis-lazulis… Santig avait une coiffure atypique, ses cheveux, verts, faisant un V à l’envers. Ses yeux avaient la même couleur, et sa peau, à contrario de celle de la plupart de ses camarades qui étaient d’une pâleur extrême était assez basanée. Il y avait un éclat moqueur dans ces yeux, ce qui faisait un autre contraste avec ceux de son équipe.
« Puis, il y a trois attaquants, les numéros 9, 10 et 11. Melkhart Crios, Aikan Mnémosyme et KeyronTéthys. »
Les trois attaquants avaient un masque qui cachait l’intégralité du bas du visage en partant du nez, jusqu’à la base du cou. Par ailleurs, ils avaient sur la jambe gauche une longue cicatrice qui partait du pied jusqu’au genou et qui avait une largeur de cinq centimètres, à croire qu’on leur avait ouvert les jambes avec un immense sabre. Melkhart avait un air somnolent, les yeux mi-clos. L’un était vert, l’autre bleu, et ses cheveux, qui tombait en une mèche entre les deux était bruns. Sa tête penchait sur le coté, comme s’il cherchait à se reposer un petit peu, pour allier à un hypothétique manque de sommeil. Aikan était un peu plus grand que son coéquipier, et surtout avait un air bien plus réveillé mais pas très concentré. Il fallait dire qu’avec des écouteurs rivés sur ses oreilles à écouter de la musique tellement forte qu’on l’entendait à un mètre de distance, il était dur de pouvoir rester concentré. Ses cheveux noirs n’étaient pas coiffés, et ses yeux verts étaient dans un état de scrutation continue, comme s’il avait peur de rater quelque chose. A l’inverse, Keyron était très calme. Ses longs cheveux cendrés flottant au vent derrière lui, il avait une visière teintée empêchant quiconque de voir ses yeux. Son avant-bras était recouvert par un tissu, cachant la peau de manière peu discrète…
« Et enfin, le capitaine de l’équipe est le numéro 6 au poste… non précisé, se nommant Slaw Ocean »
Le capitaine était le seul dont le visage était visible en entier. Ses yeux, améthyste, dénués de pupille lui donnait un air continuellement absent, ses cheveux gris, courts à l’exception d’une mèche qui tombait au-dessus de l’œil droit. Il était plus petit que la moyenne, mais dégageait une incroyable impression de force.
Les deux équipes se firent face, pendant que l’arbitre lançait une pièce en l’air. Après le salut, tous se mirent en place sur le terrain. L’équipe Kronos dut au hasard de commencer le match avec le ballon. Deux des attaquants, Melkhart Crios et Keyron Thétys, se mirent en position, et engagèrent le ballon. Après le traditionnel coup d’envoi, Melkhart s’avança rapidement, passant les joueurs d’Orphée avec une vitesse étonnante…
Celui qui avait le ballon en sa possession, Keyron, suivit quelques secondes son coéquipier des yeux, en restant complètement immobile. Il fut néanmoins obligé de quitter son état statique quand les joueurs d’Orphée se mirent en quête de récupérer le ballon. Ces derniers se déployèrent, et commencèrent à attaquer le possesseur actuel de la balle. Celui-ci évita un tacle en sautant, et envoya le ballon à Melkhart qui s’était placé de manière à être complètement démarqué. Il réussit d’ailleurs à réceptionner le ballon sans mal. Il fut néanmoins rapidement cerné par la défense d’Orphée… Ne se laissant pas spécialement démonté, il les passa sans aucun effort, presque nonchalamment, ne jetant qu’un regard à son capitaine, Slaw Ocean, qui lui fit un signe de tête.
Melkhart bondit dans les airs et shoota dans le ballon avec, au vu de son mouvement, un maximum de puissance. Néanmoins, le tir fut arrêté par le gardien d’Orphée, sans difficulté apparente, à la surprise de tous les spectateurs, qui ne s’attendaient pas à un arrêt aussi peu spectaculaire. Quant à l’attaquant de Kronos, il ouvrit de grands yeux, effaré qu’il était, semblait-il, de voir son tir stoppé ainsi. Melkhart était si surpris qu’il ne fit pas attention à la balle que Gigi Blasi renvoya à ceux de son équipe.
L’équipe d’Italie commença alors à remonter le terrain, se passant la balle de manière si habile et si rapide que leurs adversaires étaient complètement dépassés. Que ce soit les attaquants, les milieux de terrain ou encore les défenseurs, aucun des joueurs de Kronos ne put faire quoi que ce soit pour récupérer le ballon. Maden Hypérion, le gardien, ne fut pas plus efficace que ses coéquipiers. Le tir de Paolo fut bien trop rapide pour lui, et il ne put l’intercepter…
« BUUUUT. Orphée ouvre le score après un magnifique jeu qui a cloué sur place l’équipe de Kronos. Voyons comment cette dernière va riposter. »
On ne vit malheureusement pas grand-chose… Car Orphée installa son jeu dès le début. Quelques secondes après l’engagement, l’équipe d’Italie reprit le ballon, et avança de nouveau vers les buts de Kronos… Et le même scénario se répéta durant toute la première mi-temps, qui se passa dans sa grande majorité sur la partie de terrain des adversaires de l’Italie.
Ces derniers semblaient complètement incapables de mener une contre-attaque. Et étonnamment, leur capitaine ne leur donnait aucune instruction, comme s’il se fichait particulièrement de remonter au score. Cette équipe dut se contenter de limiter la casse, mais même à cela, elle ne s’avéra pas efficace. Et la première mi-temps s’acheva sur le score quasi-sans appel de trois à zéro pour l’Italie. Le stade, galvanisé par cet éclat de leur équipe national, scandait le nom d’Orphée et des joueurs, sans faire attention à l’équipe de Kronos, complètement en deçà du niveau de l’ancien demi-finaliste du Football Frontier International.
Les deux équipes retournèrent à leurs bancs pour profiter de quelques minutes de repos avant de reprendre le match qui ne laissait quasiment plus de doute quant à son résultat. Mais pourtant, les membres de Kronos ne semblaient pas spécialement troublés, bien au contraire…
-Alors, fit leur capitaine Slaw Ocean, comment trouvez-vous cette équipe ?
Etrange personnage que ce Slaw, qui n’avait même pas cherché à s’investir dans le match, et qui n’avait pas encore eu le ballon entre les pieds depuis le début du match, se contentant d’observer silencieusement. Vu son manque d’implication, on aurait presque pu croire qu’il était un simple spectateur qui avait reçu le droit spécial de se rendre sur le terrain avec l’interdiction de faire autre chose que regarder.
-Comme prévu d’une équipe demi-finaliste, répondit Néo Thémis, défenseur de son état, ils sont complètement nuls.
-C’est nous qui sommes à un tout autre niveau, nuance, intervint Trévan Phébé, l’un des milieux.
-Pas très crédible venant de la part d’une équipe menée trois à zéro, les gars, fit Santig Rhéa.
-Oh, remonter ne posera aucun problème, fit Aykan Mnémosyme. N’est-ce pas Melkhart ? Keyron ?
-Ouais, répondirent d’une seule voix les deux attaquants.
-Bien, fit Slaw… Allons-y alors…
Tous les membres de Kronos acquiescèrent, pendant que se dessinait sur les lèvres de leur capitaine un sourire sinistre qui n’indiquait rien de bon.
Du coté d’Orphée, le moral était au beau fixe. Mais pourtant, le capitaine, Paolo Bianchi, lui, semblait préoccupé. Il avait marqué deux des buts, sans avoir à utiliser l’épée d’Odin, sa super technique, mais il avait bien vu le premier et unique assaut de l’équipe adverse, qui avait été rapide et sans faille. Il restait donc silencieux, perdu dans ses pensées. Son regard s’attarda sur Kronos et croisa celui de Slaw. L’éclat qui y brillait pétrifia tout simplement de terreur l’italien, malgré la distance. Ce fut la voix d’un de ses attaquants qui le ramena de cet état de paralysie.
-La victoire est à notre portée, fit Raphael.
-Ne sois pas aussi sur, fit Paolo. Tu sais ce qu’ils ont fait, non ? On devrait préparer la contre-attaque Cattenaccio au cas où ils reprendraient le ballon.
-Quoi ? firent à l’unisson son équipe.
-Mais, intervint Gigi Blasi, ils sont loin d’être aussi forts qu’on le pensait.
-Peut-être, mais mieux vaut un surplus de prudence qu’un excès de confiance.
L’équipe se décida à accepter l’idée de leur capitaine, qu’elle reconnaissait tout de même comme un bon stratège. La mi-temps prit fin et les deux équipes revinrent sur le terrain. Le sourire qu’arborait Slaw était bien étrange aux yeux d’un tiers extérieur qui le considérait comme capitaine d’une équipe perdante, mais ceux qui le connaissaient savaient que ce sourire était significatif.
L’engagement revenait cette fois-ci, comme de juste, à Orphée. Paolo reçut le ballon de son coéquipier après le coup de sifflet, et commença à progresser en direction du but adverse. Il passa à coté de Slaw, dont le sourire mua soudainement en un rictus, et prononça un seul mot.
-Titanomachie !
Alors, les joueurs de Kronos semblèrent sortirent d’une torpeur. Slax leva son bras, et l’abaissa. Jaylan Japet, l’un des défenseurs, se retrouva face à Paolo.
-Orphée a visité, dans la mythologie grecque, les enfers, dit-il, réitérez son expérience. Intervention des Danaïdes !
Jaylan se mit à bouger, de telle manière et avec une telle rapidité qu’on eut pu croire qu’il se multipliait. Et, c’est exactement cinquante Jaylan qui foncèrent sur Paolo. Celui-ci n’arriva à tous les esquiver, et perdit le ballon, que le défenseur envoya à Aykan. Celui-ci eut un sourire, et remonta jusqu’à la moitié du terrain. Puis, il fixa adverse, et envoya le ballon en l’air, avant de sauter à sa suite.
-Hurlement d’Ouranos !
Le ballon s’entoura d’une aura bleuté, se confondant avec le ciel, qui avait exactement la même couleur. Aykan shoota dans le ballon de toutes ses forces. Ce dernier fusa tout droit, traversant la moitié de terrain italienne. Anton et Giorgio, deux des défenseurs d’Orphée, frappèrent tous les deux le ballon pour l’arrêter. Effort non seulement vain, mais aussi d’une dangerosité que les deux joueurs n’avaient pas bien mesurés, car la force du tir était telle que le ballon fractura net les jambes qui le frappaient, et continua inexorablement sa course vers le but, vers Gigi Blasi. Celui-ci sentit comme une pression peser sur lui, et un peu de sueur perla à ses tempes.
-Gigi, esquive, lui cria Paolo.
Mais le gardien d’Orphée entendit à peine son capitaine, entièrement concentré qu’il était sur le ballon. Alors, au lieu d’esquiver comme il aurait du le faire, pour se protéger de ce tir dévastateur, il se prépara à l’encaisser pour l’arrêter.
-Garde du Colisée !
L’espace de quelques secondes, il crut réussir. Le ballon ne perdit même pas un dixième de sa puissance, et l’envoya valser. La balle, et Gigi avec, traversa le filet, et continua jusqu’à heurter très violemment l’une des barrières qui bordaient le terrain. Alors, seulement il s’arrêta…
« Bu…But pour Kronos qui a expédié un véritable boulet de canon dans le goal adverse. L’état des trois joueurs d’Italie qui se sont trouvé sur le chemin de la balle laisse supposer qu’il ne pourront pas continuer le match » fit le présentateur.
Le stade était maintenant complètement silencieux devant ce coup d’éclat. L’attaquant responsable du tir ne s’intéressa même pas au sort de ceux qui avaient tenté d’arrêter la balle, et préféra poser son regard sur le tableau de score en train de comptabiliser son point. Puis, il s’en retourna tranquillement, les mains dans les poches, vers sa moitié de terrain.
L’Italie reprit l’engagement après avoir remplacé les blessés. Moins de quatre secondes plus tard, Keyron reprit le ballon à ses adversaires. L’attaquant aux cheveux bleus jeta un regard à son capitaine, qui émit un léger sifflement. Toute l’équipe répondit à ce signal et monta en attaque, à l’exception, bien évidemment, de Maden, qui resta devant ses buts, adossé à un poteau. Paolo communiqua du regard avec ses camarades, et ils se mirent tous en position pour la contre-attaque Cattenaccio.
Alors que la balle se trouvait en possession de Trevan Phébé, la stratégie italienne se déclenche. Paolo récupéra le ballon et remonta le terrain, sans avoir à passer les défenseurs qui s’étaient un peu trop avancés. Il se retrouva alors seul devant Maden qui se détacha du poteau, et attendit le tir, une main dans la poche.
-Epée d’Odin !
Un cercle de rune nordique sembla entourer Paolo, et le tir prit la forme d’une lame jaune. Maden ne sembla pas troubler. Son visage étant caché, son corps était la seule façon de savoir s’il avait de l’appréhension, et en l’état des choses, il démentait tout stress… Le gardien de Kronos tendit une main.
-Hécatonchire, gauche de Gygès !
Aussitôt, une énorme aura entoura tout le but, et cinquante paumes géantes se trouvèrent sur le chemin du ballon. Celui n’ébranla ce rempart improbable, et se retrouva attrapé par le gardien. Celui-ci le fit tourner sur un doigt, avant de l’empoigner à pleine main, et de l’envoyer sur Paolo. Celui-ci ne s’attendait pas à une telle agression et reçut le ballon en pleine tête, le faisant légèrement tituber.
Avant qu’il ait pu récupérer, l’un des défenseurs, Néo Thémis, se retrouva à quelques centimètres de lui, si près que le capitaine italien put senti sur sa joue le souffle du joueur de Kronos. Ce dernier reprit le ballon, et recula un peu, de manière à avoir assez de défense pour tirer sur Paolo, qui ne put esquiver. Il fut expulsé avant de retomber lourdement sur le sol… Et avant qu’un tierce ait pu faire quoi que ce soit, la balle revint une nouvelle fois à l’équipe de Kronos, plus précisément à Melkhart, qui avait manifestement l’envie d’en finir.
-Frappe d’amplification !
Le ballon qu’il tira s’en alla heurter violemment Angelo Cabrini, rebondissant pour frapper, ayant mystérieusement gagné en puissance, Gianluca Zanardi, et ainsi de suite. La balle, devenant toujours plus puissante, s’attaqua à tous les joueurs d’Orphée, comme guidé par une volonté supérieure, les jetant tous à terre… Puis, elle fonça vers le gardien qu’elle terrassa en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Et ce fut un nouveau but pour Kronos.
Slaw regarda toute l’opération d’un œil absent. Plus le temps passait, moins on le sentait concerné, mais il semblait pourtant partout. Personne ne le voyait se déplacer, mais chaque joueur sentait pesé sur lui son regard amer. Une fois que la plupart des joueurs d’Orphée furent à terre, et que le deuxième but de l’équipe Kronos fut marqué, le ballon roula vers lui. Son pied se posa alors sur l’objet ce qui arrêta net l’objet…
Slaw s’avança, cette même balle toujours au pied, jusqu’à Paolo, qui gisait sur le ventre. Le capitaine de Kronos lui jeta un regard méprisant. Il s’apprêtait à lui passer à coté, quand son attention fut attirée par l’apostrophe que lui lança Paolo.
-Slaw…Slaw Ocean. Vous…vous avez joué la première mi-temps afin d’étudier notre jeu pour mieux nous contrer… C’est ça ? articula difficilement le capitaine d’Orphée.
Le capitaine de Kronos eut un sourire… Puis, il pouffa, avant d’éclater de rire. Il s’approcha de Paolo, et le retourna sur le dos avec son pied. Il s’agenouilla alors et attrapa le capitaine d’Orphée par le col, et souleva légèrement sa tête de manière à ce que leur deux visages ne se trouvent qu’à quelques centimètres l’un de l’autre.
-Quel orgueil ! Tu sembles estimer que ton jeu est assez bon pour éveiller un quelconque intérêt chez nous… Mais ne te méprends pas, la seule technique qui était bien était votre machin-naccio. Sache en outre que nous aurions pu régler ce match en quelques minutes, pour ne pas dire quelques secondes. Mais vois-tu, nous appliquons la méthode de Sisyphe. Si tu es calé en mythologie grecque, tu sauras que Sisyphe est un homme emprisonné dans le tartare, et qui doit faire monter un rocher en haut d’une pente… Mais alors qu’il arrive en haut, le rocher lui échappe et roule en bas… Tu imagines le découragement et l’abattement que cela provoque ? Eh bien, vous avez gravi la montagne durant la première mi-temps… Mais le rocher est retombé durant la deuxième. Et maintenant que ton équipe est en miette, en bon capitaine, tu vas subir le même sort pour suivre leur magnifique exemple…
Slaw lâcha le capitaine d’Orphée, qui grimaça de douleur en retombant à terre. Puis, il s’éloigna un peu avant de tirer vers les cieux. Puis, d’un bond impressionnant, il arriva au-dessus du ballon, et visant Paolo, ses yeux prirent une teinte de démence pure.
-Châtiment du Tartare !
Autour de Slaw, l’atmosphère changea. Une aura sombre émana de lui, formant la tête d’un démon bestial. Le coup partit, le démon suivant le ballon. Paolo vit arriver sur lui ce déferlement de puissance et de destruction pur sans pouvoir rien faire. Personne ne put le voir, à part peut-être le capitaine de Kronos qui était bien le mieux placé pour voir son adversaire, mais une larme coula sur la joue de Paolo… Puis le tir s’abattit sur lui avec une violence inouïe, soulevant la poussière en un nuage d’une dizaine de mètres de hauteur.
Slaw atterrit à terre, et jeta un regard à l’amas de poussière. Puis, il cria assez fort pour que tous l’entendent :
-Equipe d’Amérique, d’Afrique, et enfin d’Asie… Nous avons vaincu l’Europe. Vous êtes les suivants sur notre liste… Préparez vous à nous affronter… et à perdre.
La foule resta silencieuse devant cette déclaration pleine d’orgueil. Le regard de Slaw avait perdu sa teinte de démence, et le capitaine de Kronos fit un signe à ses coéquipiers. Puis il ouvrit la bouche et… La télévision s’éteignit.
Le garçon aux cheveux blancs et aux yeux rouges tenait la télécommande, le doigt encore enfoncé sur la touche ON/OFF de celle-ci… Il soupira et reposa l’objet sur le téléviseur, avant d’enfoncer ses mains dans ses poches et de se diriger vers la sortie.
-Quel dommage, fit-il, que ce soit terminé de façon aussi définitive... Ce n’est décidément pas une bonne journée pour toi, Mark Evans.
-Il a dit « l’Europe », fit Tod, mais… Kronos n’a fait que vaincre l’Italie, non ?
-Oh non, fit l’albinos, cette équipe a fait surface le mois dernier… Et elle a profité des trente derniers jours pour massacrer tous les joueurs du continent européen…
-Tu as l’air bien au courant, fit Kevin.
-Oui, MOI, j’ai suivi l’actualité internationale, fit le garçon en s’éloignant un peu plus, passant devant Mark Evans.
-Attends un peu, avant que tu partes, dis-moi, fit ce dernier. Comment tu t’appelles ?
-Tobias… Tobias Makabé… Mais, tu peux m’appeler Toby, répondit le susnommé sans se retourner. On se reverra, Mark Evans. J’espère qu’à ce moment, tu auras moins d’ennuis et que tu n’auras pas cet air de désespoir qui te va bien mal.
L’instant d’après, la porte d’hôpital s’ouvrit et Tobias Makabé s’en alla, laissant le vent s’engouffrer derrière lui. Tous restèrent muets d’étonnement devant le comportement atypique de ce jeune garçon, qui était arrivé de nulle part, visiblement dans le seul but de les informer de l’existence de cette équipe. Mais cela ne les empêcha pas de revenir sur le match qui avait eu lieu à des milliers de kilomètres de là.
Tout le long du match de football, Mark n’avait pas parlé et n’avait encouragé l’équipe d’Italie que mentalement… Mais cela n’avait pas suffit à Orphée pour éviter le massacre qui avait eu lieu sur le terrain. Et l’annonce des Kronos n’avait rien fait pour le rassurer. Bref, de nombreux problèmes s’ajoutaient vraisemblablement à ceux qu’il avait déjà…. Surtout à celui que représentait l’état de santé de son ami Shawn.
-Qu’est-ce que c’était que ce match ? demanda, complètement hébété, Nathan…
-Un match blanc du début de la seconde mi-temps à la fin, répondit Jude… Je comprends pourquoi ce type aux cheveux blancs a parlé de massacre. Ca ne mérite pas un autre nom.
C’est à ce moment qu’un médecin se décida à faire irruption dans la pièce, il tenait de manière quasi-ostensible un dossier où était écrit « Shawn Frost », ce qui ne manqua pas de se faire remarquer par les adolescents présent. Cela attira sur le médecin toute l’attention, il se vit bombarder de question par une foule d’adolescent pressé d’obtenir des nouvelles, qu’ils espéraient être bonnes.
-Calmez-vous, fit le médecin pour couper court aux interrogations qui fusaient de toute part, vous êtes dans un hôpital, alors veuillez faire moins de bruit.
-Veuillez nous excusez, fit Axel Blaze en inclinant la tête, mais pourriez vous nous dire comment va Shawn ?
-Eh bien, fit le médecin, d’un point de vue chirurgical, l’opération a été un succès. Nous avons pu extraire le sang qui risquait de boucher certains conduits artériels ou autre de la même espèce. Néanmoins… Votre ami était dans un état bien trop grave, et malgré la vitesse de la prise en charge, les dégâts internes étaient bien trop élevés.
-Venez-en au fait, fit Jude. Dans quel état est Shawn ?
-Il est vivant, mais dans un coma très profond. On ne sait absolument pas s’il en sortira un jour… Par ailleurs, sa chute a endommagé une bonne partie de ses os… S’il se réveille, je ne peux pas garantir qu’il puisse de nouveau remarcher un jour… De même, je ne saurai dire son état mental à ce moment.
Un lourd silence tomba. Shawn ne pourrait plus jamais rejouer au foot, l’une des choses les plus importantes à ses yeux… Alors, pourrait-il continuer à vivre sans ça ? Mark, lui, restait sans réaction. Il ne savait pas qui plaindre… Shawn, ou les membres de l’équipe de l’Italie qui s’était véritablement massacrés par cette équipe qui ne s’était pas manifesté avant ce jour. Il était un peu perdu… Mais, son état quasi-second ne l’empêcha pas d’entendre un rire… Un rire qui venait d’une des chambres de l’hôpital, mais qui résonnait cruellement à ses oreilles. Mais il ne s’en préoccupa guère…
Dans la chambre en question se trouvait Shawn Frost. Il avait les yeux clos, et respirait faiblement, sa poitrine se soulevant imperceptiblement à chaque gorgée d’air qu’il inspirait par réflexe. Il était bien incapable de faire quoique ce soit puisqu’il était plongé dans l’inconscience la plus totale. Donc, bien incapable de pousser le rire qui s’était fait entendre…
La silhouette encapuchonnée qui avait poussé Shawn, et qui était assis à coté du lit du comateux, était celui qui avait eut ce rire, qui était une réponse à une réplique à la personne dont le nom était Tobias Makabé. Celui-ci avait, par on ne sait quel moyen, réussi à aller dans cette chambre, chose bien étonnante quand on savait que quelques minutes plus tôt, il était sorti de ce même hôpital.
-Orphée s’est fait écrasé ? fit la silhouette. Comme on s’y attendait ! Cette bande de crétins n’aurait jamais du jouer contre cette équipe.
-Le foot est le seul sport où on peut causer de tels dommages corporels sans toucher directement l’autre, du moins je crois, répondit Tobias… Ils, les membres de Kronos, vont probablement défier d’autres grandes équipes, en les réduisant au même état. En tout cas, ils ont annoncé ça…
-Probablement… Mais, ces équipes peuvent tout aussi bien refuser, non ?
- Je crois que Kronos va utiliser tous les moyens possibles pour les y obliger. J’ai vu ce match, et la conclusion est claire… Ils ne reculeront devant rien pour démolir les joueurs. Mais le pourquoi m’échappe…
-Hm, sale affaire… Sale affaire… Mais bon, j’imagine que c’est ce qui doit arriver va arriver… Il faut prévenir Lorcan…
-Tu le connais, il doit déjà être en train de parer à la situation. Maintenant, c’est à nous d’agir…
-Hm...Oui… Mais, a-t-on avis, Inazuma Japan sera-t-elle meilleure que Kronos? Ca nous éviterait du boulot.
-Venant de ta part, c’est une question bien étonnante. Mais peu importe son niveau actuel… Je vais un peu les aider. Et puis, je te rappelle que c’est toi qui as poussé un de leurs meilleurs joueurs du haut d’un toit.
La silhouette ricana, avant de se lever. Il sortit de la chambre d’hôpital, non sans avoir jeté un dernier regard à Shawn. Tobias Makabé soupira et le suivit.
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| | | | Mark Evans80
Messages : 714 Né(e) le : 09/11/1993 Inscrit(e) le : 28/01/2012 | |
| Sujet: Re: L'ombre du passé. Mer 28 Mar 2012, 21:22 | |
| je trouve ton histoire surprenante mais j'ai adoré lorsque j'ai lu les première lignes, j’espère que tu continueras ! :lol: |
| | | | shawni
Messages : 314 Né(e) le : 26/07/1998 Inscrit(e) le : 02/10/2011 | |
| Sujet: Re: L'ombre du passé. Mer 28 Mar 2012, 22:19 | |
| Ta fic ma couper le souffle :shock:
L'état physique de Shawn du début jusque la mon fais un froid... :pale: (si on peut dire sa comme sa)
Du suspense plus du dramatique , moi je dis que ta fic a de l'avenir :)
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| Sujet: Re: L'ombre du passé. | |
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