Iris' NuzLocke Challenge Fiction.

Résumé des Règles du Iris' NuzLocke Challenge.:

PROLOGUE:

Je connaissais déjà le principe, mais c'est toujours bon de voir que je ne suis pas le seul masochiste sur cette terre. Je vais peut-être suivre le mouvement sur ma Platine, à défaut de pouvoir effacer ma HeartGold. Je pense m'acheter SoulSilver dans les prochains jours mais en attendant, ça devrait faire l'affaire. En conclusion de quoi, bon courage et bonne mort à tous, on va s'organiser un suicide collectif du tonnerre !

P R O L O G U E


« Je suis inquiète... » La pièce baignait dans une lumière lointaine, une bougie peut être. L'arôme subtil du café emplissait légèrement le salon, dans un rythme régulier, constant et pourtant effréné, les fines gouttes de pluies s'échouaient contre les fenêtres. De par la fenêtre seuls les rayons de la lune éclairaient faiblement le petit village de Bourg Geon. Cet endroit était connu pour son atmosphère paisible et pour ses habitants débordant habituellement la joie de vivre. « Je sais très chère, c'est pour ça que je suis ici... » Dans un geste pesant, la jeune femme porta la tasse à ses lèvres et en bu une fine gorgée. Les yeux noisette de la dame se perdait dans le vide et d'un geste délicat elle posa la tasse. L'homme assit en face d'elle ne pouvait s'empêcher de détourner les yeux devant le visage meurtri par la douleur de la jeune femme. « Tu sais, son père... Il... il a perdu la vie dans cette aventure... » D'un geste presque imperceptible, elle essuya une larme qui perlait sur sa joue. Un soupir se fit alors entendre, une vague de souvenir c'était emparée de chacun d'eux, liés par la même tragédie les deux personnes se faisaient face, l'une l'autre. D'une voix tremblante, l'interlocuteur de la jeune femme ne pouvait trouver plus juste mots. « Je... je sais. J'étais encore l'élève de Samuel quand il est venu chercher son premier pokemon. » Se levant calmement, la jeune femme fit quelques pas avant de s'arrêter devant une photo. Machinalement ses doigts se posèrent sur le cadre. Aucun des deux n'osait briser le silence. Toutes les lumières de Bourg Geon c'étaient maintenant éteintes et les étoiles, visibles ici et là à travers les nuages, s'occupaient d'éclairer doucement le village. « Tu sais... Il adore les pokemons, plus que tout, il a toujours voulu devenir un dresseur. » Mélancoliquement et doucement, la jeune femme revint s'asseoir à son ancienne place, reprenant une longue gorgée de son café. Tiraillée entre le départ de son fils et la mort de son mari, elle ne laissait cependant paraître aucune expression devant son ami. « Il a toujours regardé les matchs pokemon avec tellement d'envie... Comment voulais-tu que je lui parle de tout ce qui est arrivé à son père ? » Dans un murmure le trentenaire lâcha le prénom de son amie, comme si cela pouvait la consoler. Que pouvait-il faire d'autre sinon regarder son amie, impuissant. « Je viens à toi comme une vieille amie, s'il te plait, fait attention à lui. » Remettant ses lunettes en place, l'homme au front dégarni regarda son amie d'enfance avec un air attristé. Tout en se levant, il remit en place sa blouse. « Je te promets de faire de mon mieux... » D'un pas lourd il gagna la porte et s'en alla dans les ténèbres de la nuit.

Les rayons du soleil commençaient doucement à filtrer à travers les stries en bois des volets. La chaleur grandissante et l'ambiance zébrée de soleil de la chambre ne tarda pas à réveiller le jeune homme et une complainte s'éleva du plus profond de sa gorge. Soupirant une première fois, le futur dresseur ramena ses couvertures par dessus sa tête. « Iris ! Lève toi ! » Une voix douce et calme émanait de la cuisine. Le garçon se leva, tira quelques habits qu'il enfila rapidement et descendit dans les escaliers. « Hm ? » Lâcha-t-il finalement à l'attention de sa mère tout en gagnant tranquillement la table où l'attendait un déjeuné fraîchement servi. « Je crois que le professeur Orme te cherchait, il a un service à te demander. » Avalant tranquillement son repas, le jeune homme haussa les épaules nonchalamment. Son ton traduisait une irrépréhensible envie de retourner dormir et une lassitude extrême. « Oh, c'est certainement pour me demander de faire une course rapide. Tu n'avais pas à me réveiller pour si peu. » Et sur ses mots, il fourra la dernière portion de son petit déjeuner dans sa bouche. Déposant ses couverts sales dans l'évier, le garçon regarda sa mère qui, de son côté, faisait mine d'être vexée. « Qu'ai-je pu bien faire pour avoir un fils si flemmard ? » Soupirant à nouveau, le jeune homme regarda sa mère droit dans les yeux avant de marcher d'un pas lent vers la porte d'entrée. Puis, avec une certaine pointe de cynisme il lança à travers la maison. « C'est bon, ne t'inquiète pas pour cela, je décolle très chère, je te laisse seule comme tu le souhaites. » Le rattrapant à grandes enjambées, sa mère se plaça devant lui et sorti un objet très étrange de sa poche. Petit, l'objet ressemblait fortement à une montre, avec un écran plus large cependant. « Et tu n'oublis pas ton Pokematos ? »

Le laboratoire n'était qu'à quelques foulées de lui, alors sans attendre, le jeune homme avança d'un pas sur vers le bâtiment. Iris pénétra dans le laboratoire du Professeur Orme, le village était relativement petit et ce bâtiment excentrique ne laissait personne indifférent. Le jeune homme avait souvent eu l'occasion de visiter cet endroit, il était souvent réquisitionné par le professeur afin d'accomplir toutes sortes de travaux. « Professeur ? » Une tête dégarnie émergea des montagnes de papiers, les lunettes tombantes et l'oeil alerte, le professeur regardait partout. Surpris de voir le jeune homme il se leva et avança vers lui d'un pas rapide. « Oh Iris ! Tu tombes magnifiquement bien ! Je n'attendais plus que toi ! Vois-tu, un ami très cher m'a appelé il y a peu pour me faire part d'une découverte absolument grandiose ! Peux-tu, aller jusqu'à lui pour moi et me rapporter ses recherches ? » De nouveau, le garçon haussa les épaules, la route jusque le laboratoire de " l'ami du professeur Orme " - qu'Iris connaissait pour lui avoir déposé de nombreux paquets - n'était pas bien longue. En très peu de temps il serai là bas. En définitif, rien de bien compliqué cette fois encore. Les premières années, Iris espérait chaque jours que le professeur l'appelait afin de lui donner son premier pokémon mais ce jour n'est jamais venu et le garçon perdu rapidement espoir. Secouant sa tête comme pour chasser toutes ces pensées, il répondit le plus calmement possible. « Bien sur, vous savez que cela n'a rien de bien difficile. Je veux dire... Enfin, oui. J'y vais. » Faisant volte-face, le garçon se hâta de sortir de cet endroit et ne manqua pas de claquer légèrement la porte derrière lui. - comme chaque jours. -

Le village était encore paisible à cette heure et ceux, bien que le dodrio ai, plusieurs heures auparavant, loué l'apparition du soleil par son cri matinal. Une faible brise faisait virevolter le feuillage des arbres, tout était parfaitement normal et tranquille. Une journée comme une autre dans la paisible bourgade de Bourg Geon. Ce charmant petit bourg ne comptait qu'une vingtaine de maisons et le voisinage travaillait principalement dans les villes périphériques. Seulement une poignée de personnes arrivait à vivre de l'activité locale et cette dernière ce résumait principalement aux recherches folles du Professeur Orme. Au sortir du village, le bruit de la faune sauvage se faisait déjà entendre. Les ululements des Hoothoot, les cris stridents des Rattata et le roucoulement des Roucool. Oui, les routes étaient peuplées de nombreux pokémons, des bêtes en tout genre. Bien sur, trop peureuses pour se montrer à tous, les pokémons restaient enfouis dans les hautes herbes et des chemins avaient étés aménagés pour que les non-dresseurs puissent rejoindre les différentes villes. C'est par un de ces chemins que le jeune Iris traversa la route peuplée de pokémons et de dresseurs avides de combats. Les rayons du soleil, à moitié camouflés par le feuillage, léchaient la peau du jeune homme, lui procurant une sensation de bien être et s'alliait parfaitement avec la petite brise ambiante. Et bientôt, Iris arrivait devant une petite ville qu'il connaissait très bien, Ville Griotte. Entourée d'une petite clôture blanche, la ville devait être peuplée d'une centaine d'habitants. Loin des mégapoles, comme Safrania, Ville Griotte dégageait une odeur de fleurs et de pureté. Cette ville qui se voulait humble était un véritable hameau de paix.

Un véritable hameau de paix... « Hey toi ! Tu débarques de la campagne ?! » La première réaction d'Iris fut de sursauter devant un tel assaut, puis sa tête se décomposa en voyant un vieil homme s'approcher de lui. « Tu dois être dépaysé de voir une si grande ville ! Bon, suis moi ! » Puis, le vieil homme parti en courant vers un centre pokémon, faisant de grand signe au garçon afin que ce dernier le suive. Avançant de façon plus nonchalante que d'accoutumé, Iris voyait en l'homme une sorte de PedoUrsaring. « Plus vite ! Plus vite ! Tu vois ce bâtiment ? C'est un centre pokémon ! Ils soignent GRATUITEMENT TES POKEMON ! » Gambadant de nouveau à travers la ville, il alla devant un autre bâtiment alors que l'esprit d'Iris sombrait dans un bug total. Sur cette terre tout le monde savait ce qu'était cet endroit, tout le monde connaissait l'existence des centres pokémon. « Ca, c'est une boutique pokémon, on y vend plein de choses utiles, notamment des Poké Balls, pour attraper des pokémon ! » Oui, d'accord. A nouveau tout le monde avait connaissance des shops, soit, mais pourquoi, POURQUOI, ce vieil homme disait-il cela à Iris qui n'avait absolument aucun pokémon. Soupirant à nouveau, le jeune homme suivi encore ce fou. « Tu vois, là c'est la mer. » Cachant son visage dans ses mains, Iris ne pu s'empêcher de penser à Captain Obvious. Puis, une dernière fois, le vieux parti en courant, faisant des signes de bras à Iris. « ... Et là ... C'est chez moi ! » Mouvement de recul, cet homme est-il réellement un pédophile ? Iris dévisagea le vieil homme avec des yeux écarquillés. « Et comme tu as eu du mal à me suivre, je t'offre ces chaussures de sports, pour que tu puisses courir, comme moi ! » Se raclant la gorge, le jeune homme prit une profonde inspiration avant de répondre d'une voix irritée au vieil homme. « Non, mais sérieusement, vous pensez que je vais accepter des chaussures d'un inconnu ?! Surtout après que vous m'ayez montré votre maison avec ce regard salace ?! Vieux fou ! » Puis, faisant volte-face, Iris parti en courant, laissant le vieil homme sur place. « Ah... Finalement, il sait courir... »