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| | [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival | |
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Auteur | Message |
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| Tyrex
Messages : 43 Né(e) le : 20/07/2001 Inscrit(e) le : 10/11/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Jeu 24 Juil 2014, 15:17 | |
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| | | | Tyranox Loser officiel mai 2015
Messages : 1637 Né(e) le : 03/01/1999 Inscrit(e) le : 03/04/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Sam 26 Juil 2014, 16:51 | |
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Pour une fois, je ne suis pas en retard 8D
ATT : J'aime faire souffrir mes personnages /brique Merci en tout cas x)
Tyrex : Merci :)
Voici le Chapitre 11 ! Avec comme promis, l'apparition d'un nouveau personnage, qui a aussi beaucoup souffert mais que j'adore. Trêve de bavardages ! Au fait, vous trouviez la Coach horrible...Lisez ce chapitre et vous verrez 8D
† Chapitre 11 - Vendre son âme au diable †
- Spoiler:
Assise sur sa chaise, devant sa table, tripotant son stylo, elle regardait par la fenêtre, pensive. Dehors, il faisait beau, il faisait chaud, les oiseaux chantaient, les couples s'embrassaient, cela avait l'air d'un grand cliché mais le monde semblait heureux et paisible. Pourtant, elle avait d'autres pensées, bien plus négatives.
- Kayoko ? appela quelqu'un dans la salle.
Elle se retourna, surprise. C'était son professeur de maths, qui était derrière elle et qui la fixait depuis un bon moment, sous les regards amusés des autres élèves de sa classe. L'adolescente haïssait les maths depuis la 4ème. Il ne fallait même pas lui parler d'algèbre, elle n'y comprenait rien, et elle n'avait pas envie de progresser dans ce domaine.
- Peux-tu répéter ce que j'ai dit à l'instant ? continua l'enseignant.
- Euh...Kayoko ? dit-elle.
Cela provoqua un fou rire général. Tout le monde le savait, mais c'était le meilleur moyen d'énerver cette jeune fille qui ne pouvait pas supporter ce lycée de personnes trop gâtées et immatures, avec une merde en guise de cerveau. Elle se leva de sa chaise, bouscula le prof sans aucune retenue et frappa le mec qui était devant lui.
- Je ne suis pas plus bête que vous, bande d'enfoirés ! cria-t-elle, tellement fort que l'on pouvait l'entendre dans les autres salles.
Ensuite, plus rien, le silence complet. A la place, des élèves de seconde choqués et ahuris en voyant ce que leur camarade venait de faire. Ce blanc fut stoppé par la sonnerie, ou plutôt le gong de la liberté, comme l'appelait certaines personnes, ce qui était complètement idiot, puisque c'était le même son pour annoncer le début des cours. Kayoko retourna à sa place, rangea ses affaires en vitesse et sortit de la salle en dernier. Alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre le couloir, son prof l'interrompit. C'était la pire chose qui pouvait lui arriver. Remarque, se faire virer du lycée, c'était ce qu'elle voulait depuis un bon moment.
- Kayoko, il faut qu'on parle.
- Ecoutez, si c'est pour que je vous sorte le baratin habituel "Je suis désolé, excusez-moi je ne le ferai plus jamais" comme le font tous les élèves, ça ne sert à rien que je reste ici plus longtemps.
- Je ne veux pas d'excuses ou quoi que ce soit. Je veux que tu me dises ce qui ne va pas. En temps normal, tu n'aurais pas fait ça.
- Vous ne me connaissez pas assez pour dire si je suis capable de le faire n'importe quand ou non. Et tout va très bien, ne vous inquiétez pas pour moi.
- Tu peux m'en parler, je suis un adulte responsable, et il faut toujours en avoir un à ses côtés. De plus, comme tu as une situation familiale difficile...
Elle l'interrompit et sombra dans la colère à nouveau.
- C'est bien ce genre de personnes que je ne peux pas supporter. Vous ne pouvez pas comprendre ! Vous ne me connaissez pas ! Vous êtes un adulte. Et alors ?! J'en ai rien à cirer ! Cela ne change absolument rien, et au contraire, ça ne m'apporte absolument rien ! Alors continuez vos cours de merde et foutez-moi la paix ! hurla-t-elle avant de sortir en claquant la porte le plus violemment possible.
Elle commença à pleurer dans le couloir. Ce n'était pas le fait qu'elle venait de se disputer avec un prof qui la rendait dans cet état, c'était le fait qu'elle ne supportait plus ce lycée, ni le poids de son passé qui devenait de plus en plus lourd.
En effet, son enfance a été très difficile. Il y a plus de 16 ans, un homme avait violé une femme, et de ce rapport sexuel était né un enfant, à savoir Kayoko. Le père avait gardé la jeune fille, sûrement dans le but de prendre sa virginité un jour également. La mère était revenue pour l'élever malgré la présence du criminel. Mais c'était un homme alcoolique et violent, il la battait, tellement souvent qu'elle n'avait pas supporté et que la fuite était sa seule solution. Il s'était ensuite redirigé vers Kayoko, pour la frapper et la violer alors qu'elle n'avait que 11 ans. Le jour de ses 12 ans, elle fugua.
La seule chose qu'elle aimait bien, c'était le football. Taper dans un ballon, cela la défoulait, elle pouvait exprimer sa rage autant qu'elle le voulait. Cela la détendait, et au fur et à mesure, elle oubliait ses problèmes, même s'ils étaient comme des boomerangs, ils finissaient toujours par revenir.
Elle était même une fille extrêmement douée et surtout, différente des autres. Pourquoi ? Parce que depuis ses 7 ans, soit 3 ans après le fameux génocide, elle maîtrisait sa première technique de défense. Et personne n'était au courant, ainsi, elle était la seule survivante de cette loi fatale. Cela la scandalisait, elle avait toujours voulu venger les victimes en montrant que les techniques étaient tout sauf dangereuses et encore moins les responsables des attaques intergalactiques et temporelles. Mais par manque de force, d'expérience et de personnes pour l'aider, l'adolescente ne pouvait rien faire.
Kayoko arriva sur un terrain de foot, la jeune femme était seule. Elle sortit un ballon de son sac qu'elle avait volé quelques jours auparavant, et tira de toutes ses forces. Au bout de quelques frappes, l'objet se recouvra d'une étrange lueur bleue et on pouvait apercevoir quelques flocons autour.
- Une technique ? Je ferai mieux d'arrêter, murmura-t-elle.
Une voix féminine se fit entendre.
- Tu sembles savoir beaucoup de choses sur les techniques.
L'adolescente se retourna, effrayée à l'idée d'avoir été vue par quelqu'un du gouvernement. A cette époque, même les murs avaient des yeux et des oreilles. C'était une jolie femme, blonde, plutôt grande, une vingtaine d'années. Oui, c'était encore notre chère Kitagaki Amiko. Finalement, Kayoko l'ignora et continua son entraînement, en tirant de plus en plus fort à chaque fois. Cette inconnue n'avait pas le physique ni la tenue d'un espion ou d'un policier, et si c'était le cas, elle l'aurait déjà arrêtée. Mais vous connaissez cette Coach, elle n'allait pas rester silencieuse pour autant.
- "Une jeune fille a survécu au génocide alors qu'elle possédait une technique" récita-t-elle. Hm...On dirait la une d'un journal.
La lycéenne tira encore, le ballon dégageait une force exceptionnelle. Puis elle demanda à voix haute, face à la Coach :
- Qu'est-ce que vous avez dit ?
- Tu as très bien entendu, pourtant. Je connais ton secret, je sais que tu maîtrises une hissatsu et que tu détestes ce gouvernement, que tu as été scandalisée par ce génocide. - C’est vrai, oui. En tant qu’utilisatrice de techniques, je sais que les hissatsu ne sont pas dangereuses pour qui que ce soit. C’est un mouvement comme un autre, tout simplement.
- Dans ce cas, prouve-le à notre dictateur en te joignant à moi.
La lycéenne recula par peur et changea tout de suite son comportement.
- Mais qui êtes vous ?! Qu'est-ce que vous me voulez ? Et comment connaissez-vous mon passé ?! Vous travaillez pour le gouvernement, c'est ça ? dit-elle avant de saisir son ballon, prête à tirer.
- Mon nom n’a aucune importance. Mais ce dont tu peux être sûre, c’est que je ne travaille pas pour le gouvernement. Bien au contraire, je veux le renverser.
- Le renverser ? répéta la jeune fille.
- Mon but est de créer une équipe de joueurs utilisant des hissatsu pour anéantir cette dictature qui n'aurait jamais dû voir le jour.
- Alors vous voulez foncer dans la gueule du loup avec vos joueurs ? Je ne suis pas dupe, je sais que les joueurs ne sont pas sélectionnés au hasard. Soit ils sont au fond du gouffre, donc vous jugez que cette révolution permettra d’abréger leurs «souffrances» ou soit ils n’ont plus de famille, donc vous jugez que personne n’ira les regretter une fois qu’ils seront morts. Jusqu’à présent, les joueurs qui se sont rebellés durant le tournoi, je les connais tous, et je sais qu’ils ont tous des problèmes familiaux ou psychologiques.
- Tu as beau être une mauvaise élève, tu es très intelligente...souffla la Coach avec un sourire diabolique.
- Hm, je ne sais pas si je dois bien le prendre comme un compliment venant d’une folle.
- Je ne t’aime pas du tout, et crois moi si je le pouvais, j’aurais fait autrement. Non seulement tu es forte, mais en plus tu as quelque chose de différent par rapport aux autres joueurs...
- Si c’est de la détermination ou de la force, sachez que tout le monde en a. Surtout Armando.
- Armando Villa ? Laisse-moi rire. Il a un fort potentiel, mais pour l’instant, il est faible.
- Ne le sous-estimez pas.
- Oh, je vois, une admiratrice secrète...Qu’est-ce que ce garçon a-t-il de si attirant...? Surtout pour une fille que ne peut pas faire confiance aux hommes...dit-elle d’un ton provocateur.
- Grr...Au lieu de changer de sujet, dites-moi donc ce que j’ai de plus que les autres, avant que je m’en aille.
- Les autres sont naïfs. Ils ne savent pas à quel point c’est dangereux. A quel point ils risquent leur vie pour quelque chose d’aussi futile et inutile que la libération du football. Ils pensent que ce qu'ils font va détruire ce gouvernement stupide, et qu’il va être remplacé par un monde où tout est beau. Mais le Japon ne changera jamais, il sera toujours gouverné par un connard sans scrupules. Il suffit de voir les pays voisins pour s'en rendre compte. Mais ça, ils ne le savent pas. Et cela m'arrange bien...
- Vous...Vous n’êtes qu’une sale manipulatrice ! Pourquoi faites vous cela ?!
- Ça ne te regarde pas, annonça-t-elle d'un ton froid.
- Peu importe. Votre plan démoniaque va s’arrêter ici. Je compte bien tout révéler à Armando et aux autres ce qui se passe dans leur dos.
- Oh, vraiment ? Ils sont tous sous mon emprise, pourtant. Tu ne ferais que te les mettre contre toi...Ce serait dommage de gâcher ta chance avec ce cher Armando, non ?
- Grr...
- Nous avons pratiquement la même personnalité. Quand on est une manipulatrice et que tout le monde le sait, il est difficile d’avoir la confiance de quelqu’un...Surtout quand cette confiance est déjà occupée par une autre personne...chuchota-t-elle à l'oreille de la jeune fille en riant doucement.
- Je...Je ne suis pas une manipulatrice !
- Oh, vraiment ? Ce n’est pas ce que ton passé m’a dit...
- Non...Non, ce n’est pas vrai...
- Me rejoindre ne fera qu’améliorer ta réputation au sein de tes amis. Les gens auront une meilleure estime de toi. Tu auras la gloire et l’argent. Et tu pourras venger ta mère...
- Oh ! lâcha Kayoko, surprise mais intéressée par la proposition.
- Et je sais que tu n’as pas peur de la mort, de toute façon, chuchota la Coach dans son oreille avec une voix douce et envoûtante. Viens dans l’équipe, et tes soucis seront aussitôt effacés...
- J’ai l’impression de vendre mon âme au diable en personne. Et je ne suis pas fière de ce que je fais, j’ai l’impression de trahir tous mes amis en leur cachant la véritable identité de cette femme...Mais tant pis, pensa la jeune lycéenne, avant de froncer les sourcils et d’annoncer :
- J’accepte.
- Très bien, très bien ! Tu as fait le bon choix, Kayoko Shokatsu.
- Que dois-je faire, alors ?
- Tu as caché une hissatsu durant 9 ans. Il est maintenant temps de la dévoiler au grand jour. Comme tu n’es pas inscrite au tournoi, entre sur le terrain pendant un match, et utilise ta technique devant tous les spectateurs et notre cher dictateur. Puis tu n’auras qu’à t’enfuir en courant. Peut-être que certains seront-là pour t'accueillir...
- Compris, répondit-elle comme si elle était un robot.
Voilà, j'espère que vous avez aimé ce chapitre qui était plus long que le précédent, je me suis amélioré /brique. Comment trouvez-vous la Coach, maintenant ? 8D Maintenant, voici la présentation de Kayoko Shokatsu. (Comme d'hab, prénom : Kayoko, nom : Shokatsu)
DF - Kayoko Shokatsu
Adolescente de 16 ans, elle a redoublé sa seconde et est dans l'équipe de Sengoku Igajima. Elle a des yeux noirs ainsi qu'une longue chevelure bouclée couleur bleu de minuit. Elle est mince, grande, toujours habillée en noir, et possède quelques goûts gothiques. Elle est née d'un viol, a été battue par son père qui a également tenté de la violer, elle s'est donc enfuie à 12 ans. Elle est jolie, intelligente, c'est une stratège qui dirige parfaitement la ligne défensive de l'équipe. Mais elle est aussi insolente, réservée et elle a énormément de mal à contrôler sa rage, ce qui peut brusquement changer son comportement... Voilà ! Ah oui, au cas où vous ne le saviez pas, tous les joueurs qui étaient dans une équipe de base sont dans un lycée, et non dans un collège. Zeus, Teikoku, Kaiou, Sengoku Igajima..etc sont donc devenus des lycées. Tous les joueurs sont donc en Seconde et Kayoko fait donc sa deuxième Seconde. Je tenais juste à le préciser 8D
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| | | | Tyrex
Messages : 43 Né(e) le : 20/07/2001 Inscrit(e) le : 10/11/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Sam 26 Juil 2014, 19:59 | |
| J'adore ce chapitre est Kayoko me semble assez agressive et violente un peu comme la Coach donc je sens que je vais l'adorer ;)
Sinon nice chapitre |
| | | | Masamune Chasseur d'âmes
Messages : 3197 Né(e) le : 03/11/1998 Inscrit(e) le : 27/02/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Sam 26 Juil 2014, 20:19 | |
| J'adore les deux derniers chapitres (que je viens de lire parce que j'ai eu la flemme de lire le 10 par le passé).
Kayoko semble être un personnage intéressant et... wait.
Elle déteste les maths (comme moi) et ce depuis la quatrième (comme moi !).
OMG, c'est mon alter-ego féminin ! /brique
Hum hum... vivement la suite. :D |
| | | | Tyranox Loser officiel mai 2015
Messages : 1637 Né(e) le : 03/01/1999 Inscrit(e) le : 03/04/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Mar 05 Aoû 2014, 17:21 | |
| Ça va, je ne suis pas trop en retard par rapport à d'habitude /tousse/
Tyrex : Kayoko est parfois monstrueuse, en effet 8D Merci x)
Maxence : Alter-ego féminin ? Ah, pardon, je ne savais pas que tu étais né d'un viol, que tu avais failli être violé pour tes 12 ans, que tu avais redoublé et que tu maîtrisais une technique. Merci en tout cas x)
Voici le Chapitre 12 ! Pas de nouveaux personnages, à vrai dire le décor change beaucoup par rapport aux autres chapitres. Mais trêve de bavardages.
† Chapitre 12 - Le roi des animaux †
- Spoiler:
- Alors ils l'ont fait...déclara une voix grave, sombre et qui semblait pleine de colère.
Cette voix appartenait à un homme, très connu, mais pas autant populaire, en tout cas aux yeux de nos héros. C'était un homme sans scrupules, qui guillotinait tout ce qui le perturbait ou ne lui semblait pas normal. Il devait avoir...40 ans ? Pourtant ce comportement égoïste et inacceptable n'était pas dû à une quelconque crise de la quarantaine, loin de là, puisqu'il était à la tête du gouvernement depuis plus de 10 ans maintenant. Oui, cet homme était le fameux dictateur du Japon. Il était laid, n'avait aucun charisme, possédait un air pervers et des yeux globuleux qui faisaient peur aux jeunes enfants. Pourtant, il avait réussi à récupérer le trône grâce à un don pour la guerre, le combat et le militarisme qu'il avait développé depuis son adolescence. Faut croire qu'il avait besoin de masquer, ou du moins de "compenser" son visage affreux. Ce mec avait tué des milliers de personnes, et continuait à enlever des vies. Beaucoup de gens le détestaient, et tout le monde le craignait. Car oui, il était dangereux. Un véritable psychopathe qui ne se fixait aucune limite.
Il était au bout d'une grande table, les mains croisées et posées sur le meuble. Les autres personnes étaient sur les deux côtés, et le regardaient, comme s'ils attendaient un conseil, un ordre ou une parole venant de leur dictateur chéri. Ils étaient ses conseillers et ses plus fidèles alliés.
- Votre majesté...commença l'un d'eux.
Oui, il se faisait appeler Majesté. Rien que ça. Mais prévisible venant d'une dictature.
- SILENCE ! cria l'ancien militaire en tapant du poing sur la table violemment. Vous étiez censés protéger le pays des attaques rebelles, continua-t-il.
Ce qu'il voulait dire par là, c'était que ses amis devaient faire le travail de gérer le pays à sa place, car il estimait avoir autre chose à faire en tant qu'Empereur. Pourtant, ils étaient aussi incompétents que lui en politique, cela expliquait pourquoi le Japon était tellement dans la merde depuis une dizaine d'années. Cette dictature ne servait qu'à une seule chose : satisfaire sa majesté. Avoir des gens à ses pieds, être traité comme un Dieu, c'était son rêve depuis toujours. Mais aussi le cauchemar de millions de personnes.
- Mais, c'est-à-dire que...tout était planifié à l'avance...
- Planifié ? Mais par qui ?
- Ça, nous ne le savons pas, Sire.
- J'en ai rien à FOUTRE de savoir qui tire les ficelles ! Vous devez retrouver ces rebelles et les exécuter sur la place publique ! Le sang de leur tête doit couler dans les gouttières et les égouts de la ville !
- Oui, Majesté, mais...
- Mais..? Faîtes attention à ce que vous dîtes, cela pourrait vous coûter cher.
- Vous adorez la guerre et les batailles. Ne serait-ce pas plus humiliant pour eux, et plus amusant pour vous, de leur infliger une défaite au football, avec notre équipe ? Cette idée devrait vous passionner.
- Hmm...Effectivement, c'est intéressant. Expliquez-moi donc ce que vous envisagez de faire.
- Eh bien, c'est très simple. Prenons des joueurs du tournoi de football actuel et créons une équipe pour défier les 11 rebelles.
- 11 Rebelles...Vous êtes sûr de cela ?
- Oui, Sire. La dernière personne à avoir agi en tant que rebelle est Shokatsu Kayoko, elle est entrée sur le terrain par effraction et a utilisé une technique de défense célèbre.
- Je vois. C'est inadmissible, je devrai vous balancer aux lions.
- Euh...
- Soit. Les lions attendront. Ces joueurs sont bien sous la responsabilité d'une seule et même personne, n'est-ce pas ?
- Oui, mon seigneur. Ils forment une équipe. Par conséquent, nous pouvons les défier avec une équipe improvisée, ils accepteront sûrement.
- Des joueurs du tournoi, donc ?
- Oui, sire, vous comprenez vite. Les rebelles n'ont aucune chance de gagner contre-eux. Ce sont des joueurs sur-entraînés, après tout.
- Vous en êtes sûr ? Ils vont perdre ?
- Oui, majesté.
- Nous pouvons également les tromper, intervint un autre conseiller.
- Que voulez-vous dire ?
- Nous pouvons venir vers eux, puisqu'ils ont trop peur de nous faire face, et leur proposer de se rendre en échange d'un logement et d'un grade élevé dans nos rangs militaires. Mais en vérité, ce sera une ruse pour qu'ils se rendent et pour qu'on puisse ainsi les exécuter plus facilement.
- Je vois. C'est un plan C intéressant. Bien. Chargez-vous de recruter les joueurs du tournoi. N'échouez pas, cette fois...
- Bien, sire. Avez-vous un nom pour notre équipe ?
- L'équipe du roi, le roi des animaux...Team Lion. Ce sera Team Lion.
- Excellent, majesté.
- En effet, c'est un nom délicieux, commenta un autre.
- Plein de force ! s'écria un troisième.
Le dictateur sourit, prit un air fier et supérieur, puis croisa les bras. Ses conseillers étaient utiles pour qu'il se sente encore plus puissant et important. Le complimenter et gonfler son égo, c'était ce qu'ils savaient faire de mieux. Mais aussi la seule chose qu'ils savaient faire. Tout ça pour ne pas être tués.
Les cinq hommes sortirent de la salle, alias la salle de réunion. Là où tout était décidé. Là où toutes les exécutions étaient accordées. Là où le gouvernement agissait pour envoyer le pays en enfer. C'était une grande pièce, où tous les sons résonnaient. Une chambre noire, sombre, même les lumières fixées au plafond n'éclairaient pas beaucoup la pièce. On pouvait à peine voir le visage des personnes qui étaient à l'intérieur, même si ce n'était pas plus mal. Il n'y avait aucune fenêtre, de façon à ce que personne ne puisse voir depuis l'extérieur ce qui s'y passait. Mais cette salle était bien petite par rapport aux autres du palais. Le palais royal. Un endroit qui coûtait énormément d'argent, celui du peuple. Il était tout en or, plein de décorations, de beaux tableaux, de sculptures, d'objets rares et hors de prix. Même les meubles et les couverts étaient luxueux. Cela faisait un contraste avec la salle de réunion où le seul objet était une table tremblante et peu stable, sûrement à cause des poings de l'ancien militaire qui la frappaient à chaque crise de colère de sa majesté. C'était un gigantesque bâtiment, avec plein de chambres et de pièces plus ou moins utiles, sachant que le dictateur était le seul à y vivre. Même les gardes du corps n'avaient pas le droit d'y dormir alors qu'ils faisaient du bon boulot et ce à longueur de journée, sans aucune phase de repos. Et ce n'était pas le seul personnel de la maison. Des chefs cuisiniers, des servants et des servantes qu'il aimait violer lorsqu'il se sentait un peu seul, ainsi que des femmes de ménage, dont certaines avaient également perdu la virginité ici. Le pire, c'est que ces gens n'étaient pas payés, et que s'ils avaient le malheur de se plaindre, ils pouvaient dire au revoir à leur tête. L'empereur se promenait dans son palais, tout en l'admirant. Pour lui, il était à son image : fantastique et magnifique. Mais c'était tout le contraire. D'autant plus que ce n'était pas l'auteur du bâtiment, ni de la décoration. En tout cas, il semblait satisfait. Comme si tout allait bien, comme si tout allait s'arranger. Mais il ne savait pas ce qui se tramait derrière son dos...
Voilà %D C'est tout pour aujourd'hui, j'espère que vous avez aimé ce chapitre ! Le Chapitre 13 arrivera bientôt.
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| | | | Masamune Chasseur d'âmes
Messages : 3197 Né(e) le : 03/11/1998 Inscrit(e) le : 27/02/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Mar 05 Aoû 2014, 21:33 | |
| - Kenway a écrit:
Maxence : Alter-ego féminin ? Ah, pardon, je ne savais pas que tu étais né d'un viol, que tu avais failli être violé pour tes 12 ans, que tu avais redoublé et que tu maîtrisais une technique. Merci en tout cas x)
Au niveau de la personnalité, wesh. :'( Bon sinon, ce chapitre est génial puis ce qu'on en apprend un peu plus sur le personnage le moins charismatique de toute ta fic. (Il est exactement comme je l'imaginais physiquement :v...) J'ai hâte de voir ce match contre "Team lion" (paye ton nom trouvé en 12 secondes 8D) A bientôt pour la suite. \o |
| | | | Yurrow ♕ Shi no Gekai ♕
Messages : 406 Inscrit(e) le : 19/04/2014 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Dim 10 Aoû 2014, 13:38 | |
| Maxence a presque tout dit mais bon... èwé Alors déjà je viens de lire tes trois chapitres /o/ Et c'est génial :3
Ce qui est dommage, c'est qu'ils sont courts sale flemmard è_é A part ça, j'aime bien le personnage de Kayoko, elle est agressive et intelligente. J'aime. Et son passé quoi... Tu es un gros sadique pervers Kenway :c Pour l'autre Kenshin je n'aurais pas trop de choses à dire sauf une chose : Ces parents qui se jettent du toi de l'hôpital après sa naissance. Ok wtf .-. Le personnage est intéressant aussi mais j'attends d'en apprendre un peu plus sur lui c: (Quoi ? Comment ça j'ai dis deux choses ?)
Le Chef du Gouvernement... euké dakor. Il me fait penser à l'ancien Roi d'Edolas dans Fairy Tail :> Référence ? Sinon il est con et il fout rien, effectivement oui il n'est pas charismatique et il n'a aucune classe. C'est un mec qui veut être riche et qui veut des soumis à son service, sinon il les guillotinerait ._. Quel imbécile /o/
Bref, ce sont de bons chapitres. Bonne continuation \o/ Et bouge toi un peu roh. |
| | | | Tyranox Loser officiel mai 2015
Messages : 1637 Né(e) le : 03/01/1999 Inscrit(e) le : 03/04/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Mar 26 Aoû 2014, 11:58 | |
| Bonjour tout le monde, je sais que certains ont lu le Chapitre 13 que j'ai posté il y a quelques jours puis que j'ai supprimé ensuite. Pourquoi est-ce que je l'ai supprimé, vous allez me demander. Tout simplement parce que je l'avais posté trop rapidement, sans réfléchir à la suite, puisqu'il provoquait une incohérence avec le Chapitre 14 que j'avais prévu. (Surtout que je n'en étais pas fier) Cela me forçait donc à tout changer, et je n'en avais aucune envie. Donc j'ai décidé de le supprimer pour en poster un nouveau avec une histoire très différente du Chapitre 13 original. Mais je suis désolé pour ce changement brusque et de vous avoir fait lire un mauvais chapitre x)
Voici donc le vrai Chapitre 13 ! J'en suis déjà un peu plus satisfait, mais il est assez court.
† Chapitre 13 - La malchance frappe toujours au mauvais moment † - Spoiler:
Il tomba à terre une nouvelle fois. Lucian était vraiment dans un piteux état, les mains rouges, le sang qui coulait le long du dos, il était faible, blessé et épuisé, il tremblait même quand il marchait. Ses jambes étaient bien écorchées, cette douleur était pratiquement similaire à celle que l'on ressent lorsqu'on se jette dans les flammes.
- Bon sang, ce mec était vraiment fort...pensa-t-il en serrant les dents. Il devrait être utile à l'équipe.
Il se releva tout en tenant son genou pour avoir moins mal. L'italien se disait que son nouveau rival ne serait pas tombé, même dans cet état. Et il ne pouvait pas se montrer plus faible que Yoshinao. Il boita de nouveau jusqu'à chez lui. La maison d'Emilie était beaucoup trop loin d'ici, il ne pourrait jamais survivre jusque là-bas. D'autant plus que pour y aller, il devait passer par un quartier défavorisé, où le nombre de viols et de crimes était assez élevé. Pas terrible pour un homme blessé avec un flingue déchargé. Pourtant, il voulait y aller, l'adolescent voulait la voir. De plus, ce dernier ne se doutait pas qu'elle aussi voulait le voir, car elle était morte d'inquiétude. Après tout, il s'était battu contre le meilleur assassin du club. L'attaquant n'avait strictement aucune envie d'aller chez lui. C'était un appartement miteux avec des tâches d'humidité dans toutes les salles. Et si c'était pour voir sa mère coucher avec un autre homme répugnant, ce n'était même pas la peine. Mais il n'avait pas le choix, c'était ça ou agoniser dans la rue.
Il n'était plus qu'à quelques mètres de son immeuble, mais il se demandait comment il allait monter les escaliers, sachant que son dos et ses jambes étaient aussi faibles qu'une brindille, surtout qu'il était obligé de s'appuyer contre le mur pour faire ne serait-ce qu'un pas.
Kitagaki Amiko n'avait pas été très sympa. Non seulement elle ne l'a pas remercié pour sa protection, mais en plus elle ne lui a même pas proposé de le ramener. Mais c'était prévisible de la part de la Coach. Pour elle, les joueurs devaient être indépendants et endurcis grâce aux échecs et à la douleur, aussi bien physique que morale. Elle l'avait fait comprendre dès le début. Cette femme était tout de même très intelligente, pour foutre des joueurs dans la merde de façon à ce qu'ils ne puissent pas s'en sortir autrement qu'en s'alliant à elle. Comment pouvait-elle être aussi riche ? Comment savait-elle que Lucian et les autres étaient les adolescents les plus fougueux et les plus susceptibles de se rebeller avec un petit coup de pouce ? Comment les connaissait-elle ? Qui était-elle réellement ? Comment connaissait-elle la vie de tous les habitants jusqu'aux plus profonds détails ? Ces questions revenaient souvent dans la tête de Lucian, mais malgré tous ces doutes et ces réponses manquantes, il était sûr d'avoir fait le bon choix.
Il arriva devant la porte de son immeuble et la poussa avec ses deux mains, il en était obligé. Puis l'adolescent grimpa les marches de l'escalier à quatre pattes, en essayant de s'appuyer un maximum avec les bras, et non avec les jambes. Visiblement, c'était cette technique qui lui faisait le moins souffrir. Quelques minutes plus tard, il arriva devant la porte de son appartement. Miracle. La seule chose qu'il avait envie de faire, c'était s'allonger sur son matelas, et dormir. Pourtant, habituellement, il détestait cela. Il jugeait le repos comme une perte de temps considérable. Il se releva, ouvrit la porte et arriva directement dans le salon. Il recula aussitôt. Il s'y attendait, mais devant lui se trouvait une véritable vision d'horreur. Sa mère et son énième partenaire sexuel dans une position atroce, avec les volets grands ouverts pour en faire profiter les voisins de l'immeuble d'en face. L'adolescent, furieux de voir sa mère humiliée, se tut et se dirigea vers sa chambre en silence.
- Oh, ne crois pas t'en sortir comme ça, toi ! hurla l'homme saoul en se relevant pour le rattraper, sans prendre la peine de se rhabiller pour autant.
- C'est limite si tu donnes gratuitement un télescope et une caméra aux voisins pendant que vous le faites et moi tu veux me frapper parce que j'ai vu très brièvement ma mère et ton micropénis ensemble sans faire exprès ?! Et casse-toi avec ton engin, je suis propre et pudique, moi.
- Je vais te défoncer, sale gosse ! cria-t-il avant d'essayer de le frapper.
L'adolescent esquiva le coup en bondissant en arrière : "Mais oui, cause toujours !" Seulement, il avait tellement envie de ridiculiser cet homme comme ce dernier l'avait fait avec sa mère qu'il en avait oublié ses blessures. Il atterrit au sol, ce qui provoqua une douleur qui parcourut le long de son corps, en commençant par les jambes. Il tomba à terre et se tordit le douleur. Il était dégoûté, car maintenant, le mec ridiculisé, c'était lui.
Le bourré s'avança vers lui avec un grand sourire et en profita pour lui donner de violents coups de pied dans le dos. Il voulait entendre l'adolescent crier et le supplier d'arrêter. Mais l'italien à l'orgueil démesuré encaissa les coups sans rien dire, pour sa fierté personnelle et pour énerver son adversaire. Mais au final, cela ne lui servit qu'à se prendre de plus en plus de coups, de plus en plus forts, sans que cet homme ne se lasse. Il s'arrêta seulement au bout d'une heure, alors que l'attaquant était à deux doigts de s'évanouir. Sa mère n'avait pas fait le moindre geste pour aider son fils, elle attendait seulement que son partenaire en finisse pour qu'elle puisse continuer avec lui. L'homme saoul prit le corps de Lucian, ouvrit la porte, descendit les escaliers, sortit de l'immeuble et le jeta sur la route. L'italien laissa échapper un gémissement de douleur, mais il n'était plus capable de bouger. Il tourna la tête vers un bruit qui venait de la gauche. Un bruit de moteur, de voiture. Il ouvrit les yeux pour découvrir une voiture à quelques mètres de lui, roulant sans s'arrêter...
Voilà ! Le Chapitre 14 sera plus long et disponible très bientôt ! |
| | | | Fubuki666
Messages : 9 Né(e) le : 10/09/1997 Inscrit(e) le : 20/08/2014
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| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Mar 26 Aoû 2014, 15:16 | |
| Je viens de lire les 13 chapitres à la suite et je n'ai qu'un seul mot a dire: Wahh. Comment ça c'est pas un mot ? Mais si.
Les personnages sont tous "attachants", avec des passés tous différents et des personnalités très biens pensées.
Le seul personnages que je déteste depuis le chapitre 11 est bien évidemment: la coach. Juste pour cette phrase "A quel point ils risquent leur vie pour quelque chose d’aussi futile et inutile que la libération du football" . Car j'adore le Football et je supporte pas qu'on en dise du mal (même si ce n'est qu'un personnage qui en dit), et oui, parfois je parle du Football comme Arion et je comprends pas que les gens en aient marre de l'entendre parler du Football comme ça (même si, encore une fois, ce n'est qu'un personnage)... Mais je m'égare.
OK ce message n'est pas très constructifs au vu de cette heure de lecture que je viens de passer mais on s'en fous bat les roubignolles. |
| | | | Tyrex
Messages : 43 Né(e) le : 20/07/2001 Inscrit(e) le : 10/11/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Mar 26 Aoû 2014, 18:57 | |
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| | | | Tyranox Loser officiel mai 2015
Messages : 1637 Né(e) le : 03/01/1999 Inscrit(e) le : 03/04/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Mar 11 Nov 2014, 13:07 | |
| Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui, j’ai décidé de reprendre cette fiction, car j’ai vraiment envie de la terminer. Voici donc le Chapitre 14, il est assez long, mais personnellement je n’en suis pas très fier, j’espère donc pouvoir me rattraper sur le Chapitre 15, qui sera sûrement plus riche en action. Vous découvrirez la plupart des joueurs de l'équipe dans ce chapitre, il n'y en aura plus que deux à présenter, et ceux-ci apparaîtront dans le prochain chapitre.
† Chapitre 14 - Tous les chemins mènent à Rome †
- Spoiler:
Le jeune homme relisait pour la énième fois le message qu’il venait de recevoir. "Viens et bats-toi". On ne pouvait pas faire moins précis que cela. Pourtant, pour lui, ça signifiait une multitude de choses. Ce SMS provenait probablement de Kitagaki Amiko, qui avait l’étrange don de connaître toutes les informations de ses ennemis ou de ses alliés, y compris leur numéro de téléphone. Ou à l’inverse, cela pouvait provenir du gouvernement, qui voudrait alors attirer les membres de l’équipe dans un piège. En tout cas, un affrontement entre les deux camps allait sûrement être du rendez-vous.
Il mis son appareil dans sa poche et leva la tête pour regarder par la fenêtre de sa chambre. Dehors, tout était noir. La plupart des lampadaires étaient cassés, laissant la Lune seule pour éclairer ce monde. Kenshin vivait depuis le suicide de ses parents, dans un quartier ravagé par des criminels et des jeunes qui adoraient la destruction. Cela convenait étrangement avec son école, qui n’avait que des brutes sans cervelle dans ses rangs. Mais ici, c’était pire. On voyait souvent des maisons s’écrouler, brûler, ou même exploser, alors que des gens étaient encore à l’intérieur, à cause de ces voyous. Autrement dit, c’était l’un des quartiers les plus dangereux de la ville. Personne ne pouvait être sûr de pouvoir s’endormir tranquillement un soir ou de se réveiller le lendemain. Même chez soi, on prenait le risque de se faire tuer. Le danger et la violence traînaient dans ce coin-là en permanence. Mais Kenshin n’avait pas peur de cela. Dès sa plus petite enfance, il était déjà un expert de la survie...
Il secoua la tête. Il ne voulait pas retomber dans ses souvenirs tragiques une nouvelle fois, surtout avant un rendez-vous important. Le jeune défenseur enfila son gilet blanc et sortit discrètement de chez lui, avant de reprendre son portable. Maintenant qu’il avait déchiffré le message, il ne restait plus qu’une chose à savoir : le lieu, et il ne pouvait y en avoir qu’un seul, peu importe le destinataire du message. La Coach ayant une tendance à viser trop haut, et à vouloir provoquer le plus possible, et le gouvernement aimant faire les choses en grand, surtout quand il s’agit de terrasser les rebelles, ce point de rassemblement ne pouvait être que la grande place à quelques mètres du Palais Royal, ou autrement dit le coin où toutes les exécutions les plus sanglantes avaient eu lieu. Il arriva dans la rue, qui n’avait strictement rien de rassurant. Elle était même au contraire particulièrement effrayante. Une bouteille de bière cassée roula jusqu’aux pieds de Kenshin, elle était recouverte de sang. Une bataille avait dû éclater entre deux ivrognes, pour finalement finir en bain de sang. Malheureusement, ce genre de choses se passait régulièrement ici, et personne ne venait pour arranger cela. Le joueur de foot tourna la tête. L’épicerie du coin s’était transformée dans la journée en un joli tas de cendres. Il s’approcha lentement, avant de stopper tout mouvement pour écouter ce qui ressemblait à un sifflement. Comme un objet qui fendait l’air pour se diriger vers lui à toute vitesse. Il se retourna rapidement et utilisa sa technique.
- Hunter’s Net !
Un filet mauve se dessina grâce aux mouvements de Kenshin et stoppa le ballon. Quelqu’un atterrit au sol, sûrement le tireur. Il était grand, bronzé, musclé, et possédait de longs cheveux blonds bouclés.
- Pas mal du tout. Tu dois être celui que je cherche.
- Qui es-tu ?
- Je suis Tsugaru Katamari. Attaquant de la fameuse équipe de Kitagaki Amiko. J'ai été envoyé ici pour retrouver un autre joueur, et étant donné la puissance de ta technique, cela doit être toi.
Soudain, une voix provenant d’un endroit en hauteur se fit entendre.
- Des utilisateurs de techniques, ici ? Intéressant !
L’inconnu descendit du toît de la maison de Kenshin en un clin d’oeil. Il était très agile, et ne semblait pas craindre la chute ne serait ce qu’une seule seconde.
- On dirait que si nous sommes tous ici, ce n’est pas par hasard, annonça-t-il. Je m’appelle Nagoshi Ryuuku, ravi de vous rencontrer.
Ce jeune homme avait une taille et une corpulence moyenne, des cheveux gris épais allant jusqu’en haut de sa nuque, et des yeux très clairs, dont la couleur était un mélange de bleu et de gris. Il portait des baskets blanches, deux bracelets blancs aux poignets, un jean noir abîmé, ainsi qu’une veste noire très élégante.
Le défenseur blond semblait déboussolé. Pourquoi deux prétendus membres de l’équipe étaient venus près de chez lui ? Ses hypothèses étaient-elles fausses ? Devait-il attendre d’autres personnes ici ?
- Tentons d’éclaircir les choses, proposa-t-il. Vous êtes tous des membres de l’équipe de Kitagaki Amiko et vous vous êtes retrouvés ici grâce à un message, n’est-ce pas ?
- C’est ça. Mon message indique de se rendre dans cette rue. J’ai supposé qu’il fallait y aller pour retrouver quelqu’un ou plusieurs personnes, expliqua Ryuuku. Quant à moi, je suis un attaquant de l’équipe.
- Oh, un autre attaquant...fit Katamari.
- Je vois. Je suis Egawa Kenshin, défenseur. Mais je n’ai pas du tout reçu le même message. "Viens et bats-toi." Pour moi, il s’agit d’aller sur la Grande Place, pas loin du palais, pour se battre contre le gouvernement.
- Dans ce cas, allons-y ensemble. Si ton interprétation est juste, il risque d’y avoir de l’action, pensa l’attaquant aux cheveux gris en faisant craquer ses doigts.
Les trois joueurs se mirent en route. Kenshin était un peu méfiant et soupçonnait ces nouveaux arrivants d’être envoyés par le gouvernement pour le tuer, d’autant plus qu’ils n’avaient pas reçu le même ordre, mais il n’avait pas le choix. Rester trop en arrière était un risque supplémentaire de se faire tuer.
Pendant ce temps...
La voiture se rapprochait de plus en plus, à une vitesse qui ne cessait d’augmenter. Plus rien ne semblait pouvoir l’arrêter, surtout que Lucian ne pouvait plus se relever, après avoir été autant blessé par ce pervers sans scrupules. Sa détermination infaillible ne suffisait plus, et était totalement inutile lorsque le reste du corps ne pouvait pas exercer ses désirs. Du sang coulait de sa bouche, et lui-même sentait que la fin n’était plus qu’à quelques mètres. Pourtant, il n’était pas pessimiste d’origine.
- Luciaaaaaaaaaaaaaaaaan ! hurla quelqu’un avec rage.
Le concerné leva la tête et aperçut une silhouette familière, qui atterrit sur le véhicule en déplacement. C’était Kuroda, et contrairement à son rival, il semblait en pleine forme. Celui-ci dégaina son épée, cassa le pare-brise avec et la planta de toutes ses forces dans le crâne du conducteur, qui n’avait pas eu le temps de réagir. Cependant, la voiture avait toujours de l’élan et continuait sa course. La tête de Lucian n’était plus qu’à une petite distance du véhicule, l’ancien assassin devait donc absolument l’arrêter. Il monta à l’intérieur par la vitre cassée, et actionna le frein à main en tirant le plus possible, tout en s’agrippant au siège pour ne pas être éjecté. L’engin s’arrêta in-extremis. L’attaquant italien parvint à articuler quelques mots, malgré sa faiblesse.
- Bon sang, j’te dois une fière chandelle...
- Qu’est-ce que tu foutais couché sur la route, enfoiré ?! s’énerva Kuroda. T’aurais pu faire foirer mon plan !
- Après notre combat, je voulais rentrer chez moi, mais...le salaud qui couche avec ma mère était là, et j’avais pas prévu qu’il comptait me mettre une raclée...
- Je vois. T’as pas eu de bol.
- Comme toujours, plaisanta-t-il. Pourquoi t’es en pleine forme ? Et pourquoi t’es là ?
- Ce mec me traque dans sa bagnole depuis que je suis sorti de chez moi. J’ignore ce qu’il voulait, mais à mon avis c’était pas pour me faire un cadeau, si tu vois ce que je veux dire.
- Encore un de ces enfoirés du gouvernement, hein...Mais bon, qu’est-ce que tu fous dehors à une heure pareille ? Faut être taré pour traîner dans la rue à cette heure là...
- Mais t’as pas reçu le message ou quoi ?
- Quel message ? Non, je n’ai rien reçu, ‘fin en même temps, je ne pouvais pas vraiment prendre mon portable. Et d’ailleurs, t’as pas reçu à ma première question, bâtard.
- Chaque chose en son temps, petit impatient. En gros, tous les membres de l’équipe ont reçu un message de la part d’un destinataire inconnu, disant de venir quelque part et de s’y battre, sans aucune indication supplémentaire.
- Un destinataire inconnu ? Peu d’indications ? C’est du Kitagaki Amiko tout craché.
- Honnêtement, je pense pas. Je croyais la même chose au départ, jusqu’à ce que je me fasse attaquer. Elle utilise des moyens très subtils, elle n’enverrait pas un message qui a toutes les chances de se faire intercepter par le gouvernement, qui n’est pas du genre à dormir sur ses deux oreilles en ce moment. Non, je pense que c’est un piège pour tous nous neutraliser rapidement et simplement.
- Sauf si elle veut nous tester. Elle est entièrement capable d’envoyer un message sous le nez de l’armée, pour attirer leur attention, et pour qu’on se confronte à eux, en guise de test. Pour voir si nous sommes réellement à la hauteur...
- Là, tu marques un point.
- Dans tous les cas, on doit y aller, même si c’est peut-être effectivement un piège. C’est l’occasion idéale de leur montrer notre puissance et de foutre la merde.
- Ça m’étonnerait que tu puisses faire grand chose dans ton état.
- Si tu me disais comment tu t’es soigné, aussi, on en serait pas là !
- Okay, calme.
Kuroda sortit quelque chose de la poche de son blouson. C’était une petite fiole contenant un liquide rouge étrange.
- C’est quoi ? demanda l’italien.
- Un truc que des scientifiques ont inventé il y a environ une dizaine d’années. C’est hyper dur d’en trouver maintenant, à cause du gouvernement qui les a retirés de la vente pour leur utilisation personnelle, comme toujours. Cela multiplie les cellules à l’intérieur de ton corps, y compris les plaquettes. Cela te permet donc de réparer tes blessures beaucoup plus rapidement, et ton énergie perdue se régénère en quelques secondes seulement. C’est incroyablement efficace. Il se pourrait même que cela te rende plus fort, mais ça n’a pas été confirmé. Prends ce qui reste et bois, ça devrait te booster. Et t’inquiète, j’en ai encore pas mal chez moi. Par contre, faut pas en abuser, parce que c’est pas le truc le plus naturel qui existe, si tu vois ce que je veux dire.
- Tu parles trop, mec...Mais merci quand même, dit-il en prenant la fiole, buvant son contenu, avant de se relever doucement. J’me sens déjà mieux, continua-t-il. Où t’as chopé cette merveille ?
- Mon père était médecin, et il ramenait souvent des médicaments en trop, y compris cette merveille, comme tu dis.
- Je vois. Bon, où est-ce qu’on va ?
- Sur la grande place. Il devrait y avoir de l’action par là-bas.
- Parfait, on va enfin pouvoir s’amuser.
Au même moment...
Le décor ressemblait à celui d’un film. Une ruelle étroite, déterminée par de grandes maisons placées en ligne, les unes à côté des autres. Deux adolescents étaient chacun encerclés par une dizaine de gardes, qui traquaient les deux jeunes gens depuis un bon moment. Il s’agissait d’Armando et d’Emilie, pris au piège par le gouvernement.
- Même à 3h du mat’, on aura jamais la paix...souffla le gardien avant de se faire interrompre par un soldat, fusil à la main, prêt à tirer.
La ruelle était noire, sombre, peu éclairée, et tous les habitants dormaient à poings fermés, il n’y avait donc aucun moyen de faire une diversion rapide en les alertant. Cependant, deux autres adolescents, qui semblaient liés aux encerclés, observaient la scène en hauteur. Ils étaient chacun sur le toit d’une maison, juste au dessus de la troupe de gardes, prêts à intervenir. Parmi eux, il y avait Shokatsu Kayoko, qui voulait aider le joueur espagnol. L’autre était un illustre inconnu. Un jeune homme d’environ 15 ans, mais qui paraissait plus jeune, avec de longs cheveux noirs en pétard, donc quelques mèches retombaient sur son visage très pâle. Ses yeux étaient noirs, de la même couleur que ses vêtements légers.
- J’ignore qui tu es, chuchota la jeune fille, mais ce que je sais, c’est que deux de nos camarades sont en danger.
- J’ignore moi-même qui je suis, et tout ce que je peux te dire, c’est que je m’appelle William, que je suis un milieu de terrain dans l’équipe de Kitagaki Amiko, et que j’ai reçu un message disant d’escorter une jeune fille du nom d’Emilie, répondit-il d'un ton timide.
- Un amnésique..? pensa Kayoko. C’est l’idéal pour manipuler quelqu’un...Cette femme ne manque pas de culot.
Elle secoua la tête et reprit la discussion.
- Je ne m’appelle pas Emilie, donc je suppose que c’est cette fille. Quant à moi, je m’appelle Shokatsu Kayoko, défenseur dans l’équipe. Et je dois m’occuper du beau brun.
- Parfait. J’ai un plan, si tu me le permets.
- Vas-y, je t’écoute.
- Voilà ce que je te propose. Je reste sur le toit et je tire dans mon ballon pour assommer un garde. Ils seront alors tous concentrés sur moi. Puis je vais m’enfuir par le côté gauche de la ruelle. Si mes calculs sont bons, certains gardes devraient me poursuivre. Il ne devrait plus en rester beaucoup. A ce moment-là, tu n’auras plus qu’à rentrer dans la ruelle par le côté droit, et à te débarrasser des gardes restants qui seront déstabilisés ou du moins inattentifs suite à mon intervention. Tu pourras alors libérer les deux encerclés et t’enfuir avec eux jusqu’à la grande place, où les autres doivent nous attendre.
- C’est trop dangereux, tu vas te faire tuer.
- Tu as dû le deviner, mais je suis amnésique. Je n’ai aucun souvenir de ma précédente vie, sauf de mon prénom. J’ai cherché absolument partout, rien. Même pas un indice. Puis j’ai rencontré cette femme, la Coach. Je ne sais pas pourquoi elle est allée me voir, alors que je ne maîtrise pas de techniques, je ne joue pas au football et étant amnésique, je ne me rappelle pas de ce qu’a fait le gouvernement, ni pourquoi il est mauvais. Mais pourtant, elle a insisté pour que je rejoigne l’équipe. Alors comme je n’avais aucun endroit où aller, j’ai accepté. Je sais très bien que dans votre équipe de footballeurs, je ne servirai à rien, mis à part de boulet. Donc si je peux vous aider quelque part, alors je suis ravi de pouvoir le faire. Si je peux sauver ces deux innocents, même au péril de ma propre vie, je serais enchanté de le faire.
- Je vois où tu veux en venir. Tu es quelqu’un de loyal, de bien et de sincère, qui a le sens du sacrifice, ce qui est très rare de nos jours. Mais je ne peux pas te laisser appliquer ce plan, c’est beaucoup trop risqué. T’es mon allié maintenant, alors je ne te laisserai pas tomber.
- Ça me touche que tu dises ça, mais il n’y a pas vraiment d’autre solution...
- Si, j’en ai une. Il y a toujours une seconde option.
- Laquelle ?
- Sauter dans le tas ! s'écria-t-elle en sautant depuis le toit sans la moindre hésitation.
- Hein ?!
Elle atterrit au sol correctement, sous les regards intrigués des soldats. La jeune fille leva la tête. L’expression de son visage était pleine de haine et de rage. Tandis qu’Emilie était effrayée par cette mystérieuse personne qui venait d’apparaître brusquement, Armando la reconnut immédiatement, et laissa échapper un grand sourire.
Kayoko fonça en direction des gardes et utilisa sa technique sur deux d’entre-eux, qui n’avaient pas eu le temps de réagir.
- Ice Ground !
Les deux hommes se retrouvèrent prisonniers par la glace en à peine quelques secondes. Les autres, ébahis, dégainèrent leurs armes et tirèrent tous en même temps en sa direction, mais le défenseur était beaucoup trop rapide pour eux. Elle évitait toutes les balles avec des déplacements vifs et déterminait vivement le déplacement de chacune. William arriva par le côté droit de la ruelle, sortit le pistolet caché sous son blouson et élimina les soldats - déjà distraits par Kayoko - les uns après les autres. Il maniait parfaitement cette arme et n’avait besoin que d’une balle par ennemi, car chacune touchait la cible en pleine tête. Dans ce cas-là, il n’y avait strictement aucune chance de survie.
Au final, il ne restait plus que 4 gardes, qui étaient alors pris au piège à la place d’Armando et d’Emilie. Ils ne savaient plus quoi faire, à cause de la rapidité impressionnante de Kayoko pour éviter les balles, et celle de William pour les tirer. Ils décidèrent de prendre la fuite et de mettre leur honneur de côté.
- Quelle bande de lâches...Ces mecs sont de plus en plus pathétiques, fit la redoublante.
- Ton idée était aussi suicidaire que la mienne...commenta l'amnésique.
- Peut-être, mais je ne pouvais pas te laisser tout faire tout seul. Je me serais sentie coupable. M’enfin, on est vivants et on a récupéré nos camarades, c’est tout ce qui compte, dit-elle en souriant, avant de se tourner vers les deux concernés.
- Content de te revoir, Kayoko, confia le gardien espagnol.
- Tu la connais ? demanda Emilie.
- Ouais, nous étions dans la même classe pendant une année, à Teikoku. On s’entendait super bien, mais malheureusement, on s’est perdus de vue.
- Si seulement je n’avais pas changé d’école...Mais maintenant, nous sommes dans le même camp !
- D’ailleurs, je tiens à vous remercier pour votre aide, sans vous, nous serions morts, on vous doit une fière chandelle, alors franchement, merci, avoua la jeune blonde.
- C’est normal, nous sommes une équipe ! Nous devons nous serrer les coudes, pas vrai, William ?
- Tu as raison. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour être utile à mon équipe.
- Sache que cela fonctionne dans l’autre sens également. Nous sommes tes alliés, et nous te soutiendrons jusqu’à la fin. Quoiqu’il en soit, je vais me présenter. Shokatsu Kayoko.
- Enchantée, je suis Emilie Cooper ! Milieu de terrain. Au fait, tu m’as épatée tout à l’heure, lorsque tu as esquivé les balles. Tu as utilisé une technique ?
- C’est vrai ça, tu allais tellement vite, comme si tu te téléportais très rapidement, remarqua William.
- Il s’agit effectivement d’une technique. Shippuu Dash. Elle permet des déplacements très vifs, idéal pour esquiver des projectiles ou pour passer des joueurs adverses sans qu’ils puissent faire quoi que ce soit.
- Impressionnant, Kayoko ! s’écria le gardien. Tu possèdes donc déjà deux techniques, à moins que tu en caches d’autres, et c'est tout simplement énorme.
La jeune fille à la chevelure bleu de minuit se mit à rougir. Elle ne recevait pas souvent des compliments, et quand cela venait d’Armando, cela lui faisait encore plus plaisir.
- Reprenons les présentations, voulez-vous ? proposa le garçon aux cheveux noirs. Je m’appelle William. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus, par souci de mémoire. Je suis milieu de terrain aussi, et je n’ai jamais joué au football de ma vie, j’espère donc être à la hauteur.
Le joueur espagnol le scruta de haut en bas. Il n’avait pas un physique extraordinaire, il était même assez petit. Il se demandait pourquoi quelqu’un comme lui, qui ne savait pas jouer et qui ne pouvait pas utiliser de techniques, intéressait la Coach, car son talent au pistolet, cependant incroyable, n’allait pas être très utile sur un terrain de football.
- Je suis Armando Villa, le gardien. Ravi de vous rencontrer. J’imagine que vous avez tous reçu un message ?
- C’est exact. William et moi avons eu le même, celui de vous escorter jusqu’au point de rassemblement.
Le brun se mit à trembler en entendant cette phrase. Serait-il trop faible aux yeux de la Coach, lui qui a pourtant une technique et un niveau de jeu plutôt bon ? Pourquoi a-t-elle une meilleure estime de William ? Doit-il encore progresser pour rester dans l’équipe ? Ces questions remuaient dans sa tête, et il était encore moins rassuré qu’auparavant.
- Pour nous, c’était d’aller sur la grande place, près du palais royal. C’est dangereux, mais on n’a pas vraiment le choix. On ne peut pas reculer après ce qu’on a fait.
- Tout à fait. J’espère que vous êtes prêts, le véritable combat commence maintenant, avoua Kayoko, prête à en découdre.
De nombreuses minutes plus tard...
4h du matin. Tous les différents groupes étaient finalement arrivés sur la grande place. Les 11 membres de l’équipe étaient présents, et attendaient en silence, sur cette place sombre, vide, et peu rassurante, à cause des nombreuses exécutions qui se déroulaient ici dans la journée, sous les applaudissements et les moqueries de la population. Une femme s’approcha d’eux. Il s’agissait de celle qui les avaient tous entraînés ici, Kitagaki Amiko.
- Vous semblez tous en pleine forme, tant mieux. Je vois que certains ont déjà fait connaissance.
- Nous étions bien obligés de nous allier, nota Kenshin, à cause des personnes qui nous traquaient.
- Je vois...Le gouvernement est déjà passé à l’action...murmura la Coach en souriant d’un air satanique.
Le capitaine s’avança vers elle d’un air décidé.
- Coach. Je sais que vous avez fait exprès d’envoyer un message normal pour que le gouvernement puisse nous trouver et nous attaquer, et vous vous êtes servie de cela afin de nous faire passer un test, n’est-ce pas ?
- Toujours aussi perspicace, mon cher Lucian. C’est exact. Mais en vérité, le gouvernement m’a lancé un défi. Son équipe contre vous tous.
- Je peux tout leur expliquer, intervint une voix derrière elle.
La jeune femme s’écarta pour laisser passer quelqu’un que tout le monde connaissait et haïssait dans l’équipe, l’Empereur du Japon. Un gros porc assoiffé de sang. Tous les membres furent ébahis en le voyant, particulièrement l’attaquant italien, qui n’avait qu’une envie, dégainer son arme. Malheureusement, des soldats apparurent à côté de lui, et ils n’avaient rien à voir avec les précédents. Ils portaient une armure en métal pratiquement indestructible, qui pouvait renvoyer toutes les balles, un fusil, ainsi qu’une épée aussi tranchante qu’un rasoir.
- Mes chers enfants, j’ai enfin compris ce que vous vouliez, déclara-t-il. J’aimerais vous proposer un marché, qui nous arrange sûrement tous ici. Je peux satisfaire tous vos désirs. Vous voulez partir dans un autre pays ? Vous voulez rejoindre une équipe de football prestigieuse ? Vous voulez retrouver le bonheur perdu, ou le découvrir pour la première fois ? Vous voulez retrouver vos parents ? Vous voulez guérir d’une maladie ou d’un trouble que vous ne pouvez pas soigner vous-même ? Vous voulez intégrer une école prestigieuse ? Vous voulez de l’argent ? Une maison ? Des meubles ? Une place de haut rang au sein du gouvernement ? Une récompense ? Une place à l’armée ? Tout ce que vous voulez, je peux vous le donner. Et en échange, je ne veux qu’une seule chose. Votre parole de ne plus vous rebeller, et donc une défaite contre mon équipe. Vous avez tout à y gagner. Et nous aussi, nous avons tous à y gagner. C’est bon pour tout le monde, alors pensez-y. Vous avez tout le match pour y penser.
Le dictateur stoppa son discours et s’assit sur son trône, qui a été déplacé et installé dans les gradins, pour assister au match.
- Je vous présente mon équipe, la TEAM LION ! annonça-t-il d’une grosse voix.
En entendant ce nom, 11 joueurs, du même âge que leurs adversaires, arrivèrent depuis une autre ruelle. Lucian les reconnut. Il s’agissait de joueurs du tournoi.
- Je n’ai rien contre eux, mais on va devoir leur montrer ce que nous valons quand même, pensa-t-il en fixant les joueurs un à un.
Sa Majesté reprit la parole : "Vous pouvez, si vous voulez, vous concerter pendant 5 minutes avant de vous changer pour le match."
- Ce ne sera pas nécessaire, intervint l’italien.
- Vraiment ?! lâcha-t-il, étonné.
- Nous aussi, nous savons ce que nous voulons...murmura le capitaine en dissimulant son sourire.
Vous l'avez donc deviné, le match commencera dans le chapitre suivant, qui sortira très bientôt ! |
| | | | Masamune Chasseur d'âmes
Messages : 3197 Né(e) le : 03/11/1998 Inscrit(e) le : 27/02/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Mer 12 Nov 2014, 23:29 | |
| Hello ~
Ah mince, je me suis encore paumé très tard sur Internet... On dirait que je suis tombé sur une antiquité, une fiction très ancienne ! /brique (Fin du troll)
Bon, je suis content de voir que cette fiction redémarre :D
Bien que je trouve que tout cela va un peu vite, le "match" tant attendu est déjà là. Enfin je suppose, et j'espère, que l'histoire sera plus longue que ça. (La preuve, tu disais prendre des remplaçants à travers des joueurs que des membres t'auraient envoyer par MP, et si je compte bien là, il n'y a que 11 joueurs)
Enfin bon, puisse la suite nous venir bientôt. (Qu'est ce qui viendra en premier ? Le nouvel an ou le prochain chapitre ? /brique) |
| | | | Tyranox Loser officiel mai 2015
Messages : 1637 Né(e) le : 03/01/1999 Inscrit(e) le : 03/04/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Mer 24 Déc 2014, 17:36 | |
| - Masamune a écrit:
- (Qu'est ce qui viendra en premier ? Le nouvel an ou le prochain chapitre ? /brique)
Enflure xD Même si t'as pas tout à fait tort /sbaf.
Désolé pour cet énorme retard, mais j'ai eu pas mal de travail entre Novembre et Décembre, d'autant plus que je devais chercher des idées pour la suite de l'histoire. Mais maintenant que je suis en vacances, les chapitres devraient sortir un peu plus rapidement !
En tout cas, content de savoir que tu vas re-suivre cette fic, et rassure-toi, elle est loin d'être finie, sinon ce serait trop facile 8D Mais je n'en dis pas plus, vous verrez bien par la suite ! Voici donc le début du fameux match...
† Chapitre 15 - Le tonnerre gronde † - Spoiler:
Les vestiaires - ou plutôt les toilettes publiques qui servaient à cet effet - restaient aussi silencieux que s'ils étaient vides. Les joueurs se contentaient de se changer sans s’échanger ne serait-ce qu’un seul mot, et ce aussi bien chez les filles que chez les garçons. Tout le monde devait être en train de réfléchir au discours de l’empereur. Quel camp devaient-ils suivre ? Quelle était la meilleure option ? Tous devaient se demander ça. Un jeune homme dont personne ne connaissait le nom fut le premier à sortir. Il était très grand, plutôt costaud, blond, avec des yeux d’une intimidante couleur rouge. Il semblait prêt et décidé, même si personne ne savait ce qu’il avait en tête. Les autres adolescents sortirent chacun leur tour, puis s’échauffèrent sur le terrain. La bataille allait enfin pouvoir commencer. En attendant, le dictateur parlait à l’un de ses conseillers, lui aussi voulait assister au match. - Avez-vous réussi à les convaincre, majesté ? demanda ce dernier. - Mon plan s’est passé exactement comme prévu. Ils ont ruminé dans leur coin pendant un bon moment, ils ne pourront jamais gagner avec ma proposition en tête. - J’ai hâte de voir la défaite de ces rebelles, majesté ! - Nous aurons de la viande fraîche à donner aux lions, je peux le promettre, annonça l’empereur en riant. Lucian s’approcha de la Coach. Jusqu’à présent, elle était restée assise dans les gradins, bras croisés. - Vous avez des consignes pour ce match ? demanda l’italien. - Non. Faîtes comme vous le sentez, répondit-elle d’un air très froid. Le capitaine était surpris. On pouvait certes s’y attendre de la part de cette femme, mais c’était tout de même assez étonnant puisqu’il s’agissait du premier match de l’équipe, et personne ne se connaissait vraiment. Tous les joueurs prirent place sur le terrain. Chaque équipe était disposée en ligne devant le point d’engagement. Un arbitre arriva avec un ballon. - Pff, encore un corrompu, faudra pas s’attendre à ce qu’il nous aide pendant ce match, souffla l’attaquant. - Je vais procéder à un tirage au sort. Mais d’abord, j’ai besoin de connaître le nom de votre équipe, demanda-t-il en se tournant vers Lucian. - Nous sommes la Team R. - La Team R ?! gueula Katamari. C’est quoi ce nom de merde ?! L’adolescent fusilla du regard son coéquipier, pour lui dire de se taire, avant de confirmer le nom auprès de l’arbitre. - Bien. Je vais lancer une pièce. Pile, c’est la Team R qui engage. Face, c’est la Team Lion qui engage. Aucune objection ? - Lancez la pièce, qu’on en finisse une bonne fois pour toutes. - Aucune objection, déclara poliment le capitaine adverse. L'homme lança la pièce dans les airs. Elle tourna plusieurs fois sur elle-même, avant de retomber dans la main du lanceur. Face. - Pff, comme par hasard, râla l'italien. - C'est la loi de la gravité qu'il faut blâmer, Lucian Revenge, réagit l'ennemi de manière provocante. - Ha, on verra pendant le match si elle va pouvoir vous aider, la gravité. Chaque joueur rejoignit sa position. La Team R avait opté pour un simple 3-4-3, tandis que la Team Lion disposait de 4 attaquants, 4 milieux et seulement 2 défenseurs. Une formation purement offensive. Les deux attaquants adverses firent l'engagement, et l'arbitre siffla alors le début du match. Le coup d'envoi décisif venait d'être lancé. FORMATION DE LA TEAM R
Ryuuku Nagoshi --- Lucian Revenge (C) --- Katamari Tsugaru Junkei Araki -- William -- Emilie Cooper -- Yoshinao Kuroda James Wilson --- Kenshin Egawa --- Kayoko Shokatsu Armando Villa
Le capitaine tenta d'intercepter l'attaque immédiatement avec un tacle glissé. Il manqua sa cible qui passa le ballon à son coéquipier, qui se dirigeait à toute vitesse vers les cages Armando. - Arrêtez-le ! ordonna Lucian. Aucun ne répondit. Ils étaient tous immobiles, tête baissée. Même Émilie et le gardien espagnol, qui étaient pourtant aussi déterminés que l'italien. - Lucian Revenge ne semble pas être intéressé par votre proposition, Sire, fit l'assistant d'une voix basse. - Je savais qu'il serait plus tenace que les autres. Mais il est seul, donc il ne peut rien faire face à mon équipe d'élite. - Bon sang, bougez-vous ! hurla à nouveau l'adolescent, trop loin pour reprendre la balle. Il se retourna vers la Coach. Celle-ci observait le match avec attention, bras croisés, et muette comme une carpe. Elle devait attendre quelque chose. L'attaquant adverse n'était plus qu'à quelques mètres du but, complètement démarqué, et face à une occasion en or. Il la saisit et tira de toutes ses forces. Le ballon était très rapide, et l'issue du score ne reposait maintenant que sur les épaules du gardien, qui leva la tête brusquement. - Vous avez joué avec la disparition de ma famille et mes sentiments pour tenter de m'arnaquer comme vous l'avez toujours fait jusqu'ici ! Il est hors de question que je renonce ! cria-t-il en fixant le chef d'État, choqué. - Im-Impossible ! - Power Shield ! La technique stoppa le ballon sans aucune difficulté. Le joueur espagnol venait de commettre la première infraction du match, mais ça lui était égal. Il était même fier de pouvoir tenir à ce gouvernement rien que par son don pour le football. Il lança la balle de toutes ses forces en avant. - LUCIAN ! appela-t-il. T'as intérêt à le mettre, celui-là ! - Ouais ! Les deux adolescents s'échangèrent un grand sourire, qui se refléta sur le visage des autres membres de l'équipe. Ce petit instant d'absence devait être une stratégie pour tromper le public. - Ne me dîtes pas que...j'ai été berné ?! - Tout juste, Auguste, intervint le capitaine en réceptionnant la balle. Nous avons été bernés trop longtemps par votre faute, alors maintenant c'est à votre tour ! - Vous...Vous ne gagnerez pas ! JAMAIS ! - C'est ce qu'a dit Louis XVI avant de se retrouver sous la guillotine ! L'empereur n'en revenait pas. Son plan était pourtant parfait, alors pourquoi personne n'avait retenu la proposition ? Tous ces rebelles étaient des vauriens, des pauvres, des faibles, sans aucun avenir, qui ont préféré choisir le chemin de la mort plutôt que celui de la rédemption. Lucian était à son tour tout près des cages, accompagné par ses deux collègues attaquants. Aucun joueur ne parvenait à les arrêter, ils se faisaient même tous balayer en deux temps trois mouvements. Il ne restait maintenant plus que le gardien, comme pour tout à l'heure. Sauf que la situation était légèrement différente... - Encaisse ça, gardien de mes deux ! Thunder...ARROW ! Le ballon recouvert de magie électrique emporta l'adversaire jusqu'au fond des filets. Il ne pouvait strictement rien faire face à un tir d'une telle puissance. L'arbitre siffla - contre son gré - le but, marqué en à peine 5 minutes de jeu. - Il...Il y avait hors-jeu ! Le score est toujours nul ! contesta un des assistants de l'empereur. - Un hors-jeu ? répéta l'italien en esquissant un sourire. Un conseil, essayez d'apprendre les règles avant de faire un match. Mais ne vous inquiétez pas, l'équipe Rebel Unity va vous les apprendre ! annonça-t-il en pointant leur ennemi du doigt. - Rebel Unity ? releva Katamari. Mouais, ça va, c'est pas si mal. Tandis que chaque joueur retourna dans son camp pour l'engagement, l'assistant, abattu et terrifié, interrogea son maître quant à la suite des événements. - Que...Qu'allons-nous faire, Majesté ? - Augmentez la pression. Il est hors de question que la Team Lion perde ce match. - B-Bien, maître, répondit-il en faisant un signe de la tête au Coach de l'équipe, qui à son tour demanda au capitaine de venir près du banc de touche. - Que se passe-t-il, monsieur ? interrogea ce dernier. - Il se passe que l'empereur n'est pas satisfait de ce score. Vous avez intérêt à faire des efforts si vous ne voulez pas finir en tas de cendres. - Euh...oui, entraîneur. Mais... - Mais ? - Ce match va s'avérer très difficile, nous sommes désavantagés. - Il fallait y penser avant d'intégrer l'équipe, gamin. - Vous êtes notre Coach, vous êtes censé nous aider ! gueula le jeune homme, sous le regard amusé de Lucian. Le grand homme se leva de sa chaise violemment et frappa le visage joueur, qui tomba au sol immédiatement. Il se releva progressivement et essuya son propre sang avec un mouchoir. - Écoute sale gosse, j'en ai rien à foutre de votre match de merde. Tout ce que je veux, c'est mon fric et vivre en paix. Alors tu fais ce qu'on te demande et tu la fermes, d'accord ? - Merde...lâcha-t-il en chuchotant avant de retourner sur le terrain. - Capitaine, faut-il vraiment continuer ? demanda un milieu, le plus jeune de l'équipe, inquiet. - Rien n'est encore perdu, ils n'ont marqué qu'un but. De plus, quitter le terrain serait une manière de renoncer au gouvernement, et donc à la vie. Leurs techniques sont effrayantes, mais nous n'avons pas le choix. C'est donc un nouvel engagement pour la Team Lion. Le capitaine fit la passe à son coéquipier et l'arbitre siffla la reprise du match. Lucian donna aussitôt les instructions. - Kayoko, James, vous savez ce qu'il vous reste à faire ! - Ouais ! répondirent-ils avant de remonter le terrain. Ils se rapprochèrent du détenteur de la balle, qui se retrouva rapidement pris au piège par les deux défenseurs. Celui-ci tenta une passe en l'air, qui fut interceptée par Ryuuku. - Merde ! Ils sont trop rapides ! pesta un de leurs joueurs, avant de revenir en arrière pour récupérer le ballon. Tu ne passeras pas ! - Oh que si ! répondit l'attaquant avant de tirer sur son adversaire un violent boulet de canon, qui le propulsa au sol. Le rebelle continua sa course, en dégommant tous ses opposants les uns après les autres. Il arriva finalement devant les cages, occupées par le gardien qui ne s'était toujours pas remis du dernier tir. - Et de deux ! Dragon...CRASH ! Une nouvelle fois, le joueur impuissant se retrouva au fond des filets. 2 à 0 pour Rebel Unity, et seulement 8 minutes s'étaient écoulées. - Je vois. Décidément, ils ne tiennent pas à la vie, murmura l'empereur, qui bouillonnait de colère intérieurement. - Putain...Ce serait déjà...la fin ?! sanglota le capitaine, horrifié à l'idée de mourir et d'entraîner avec lui tous ses camarades. - T'as choisi le mauvais camp, lui dit l'italien en posant une main sur son épaule. - Je préfère crever plutôt que de rejoindre votre cause. - Dommage, on s'amuse bien... - Pff...Enfoiré. Le match continua. Et encore une fois, la Team Lion était en difficulté face aux techniques adverses. - Vous ne passerez pas ! hurla Kayoko, furieuse. Ice Ground ! Kuroda, attrape ! - C'est parti ! Death...SWORD ! Tu la rattrapes, Katamari ? - J'aurais pu marquer sans ton aide, mais pourquoi pas ! provoqua-t-il en bondissant vers le ballon. Des flammes apparurent à ses pieds. Fire Tornado ! Le capitaine adverse et ses collègues défenseurs foncèrent sur le projectile pour le dévier, mais sans succès. Ces techniques étaient bien trop puissantes. Ils furent projetés sur le sol immédiatement. Leur intervention n'était même pas parvenue à affaiblir ce boulet de canon. - Ils sont peut-être déterminés...Mais ils sont toujours aussi faibles ! annonça James qui semblait s'ennuyer à l'arrière. Il récupéra la balle et rajouta de la puissance au tir. Il avait beau être un défenseur, sa force de frappe était assez impressionnante, ce qui était prévisible étant donné son physique musclé et redoutable. Ce n'était pas le mec le plus costaud de l'équipe pour rien. Le gardien était terrorisé. Il s'écarta des cages et laissa le ballon entrer, pour ne pas finir au tapis, même si en faisant cela, il venait de pénaliser toute son équipe, qui se rapprochait de plus en plus de la mort. La plupart des joueurs étaient à terre. Totalement épuisés ou blessés à cause de ce jeu violent, plein de haine et de soif de vengeance, qui s'exerçait contre des joueurs qui étaient, d'une certaine manière, innocents. - 3 à 0...Dîtes-moi que je rêve, c'est un cauchemar...murmura le jeune capitaine, encore debout, mais totalement désespéré. Lucian s'approcha de lui avec un sourire diabolique aux lèvres. Écraser ces joueurs pour se venger de ses ennemis semblait lui plaire. Comme quoi le malheur des uns fait le malheur des autres. - Bon alors, vous abandonnez ou pas ? demanda-t-il, mais totalement sûr que la réponse allait être un abandon. - C'est hors de question, répondit-il, déterminé. - Quoi ?! - Quitte à crever, je préfère mourir au combat ! Furieux, l'italien dégaina le pistolet qu'il avait toujours sur lui et tira une balle au milieu du front de son adversaire, qui s'écroula aussitôt, en laissant une flaque de sang autour de lui. - Tu viens de condamner toute ton équipe, imbécile...déclara l'attaquant d'une voix grave. Les réactions furent toutes différentes suite à ce tir. Les plus sadiques étaient contents, les plus jaloux auraient voulu le tuer à sa place, les plus sensibles étaient choqués, tandis que d'autres étaient furieux. - Ce...Cela n'était pas dans le contrat ! contesta l'empereur, qui ne s'attendait pas à un tel geste durant un match. - Ah oui ? Parce que les gardes prêts à nous fusiller à n'importe quel moment, c'était prévu dans le contrat, ça ? - Grr...ABATTEZ-LE ! JE NE VEUX AUCUN SURVIVANT REBELLE SUR CE TERRAIN ! - C'est ça, cause toujours ! provoqua-t-il en esquivant les balles. Emilie, c'est le moment ! L'intéressée sortit une petite télécommande de sa poche et appuya sur un gros bouton rouge. A cet instant, des bombes fumigènes explosèrent et créèrent un écran de fumée gigantesque qui couvrit l'intégralité du stade. Impossible pour l'armée de viser. - CONTINUEZ A TIRER ! - Mais maître, nos joueurs sont toujours sur le terrain ! prévint un des soldats, qui commençait à craindre la fureur de l'empereur. - J'AI DIT TIREEEEEEEEEEEEEEEZ ! AUCUNE PITIÉ ! - B-Bien, Majesté. L'homme en armure lâcha une larme et articula quelques mots, avant de vider son chargeur sur la surface embrumée. - Désolé fiston...Mais je n'ai pas le choix... Quelques minutes plus tard, le brouillard se dissipa pour laisser la place à un véritable bain de sang. Tous les joueurs de la Team Lion étaient morts, atteints par les balles, tandis que les membres de Rebel Unity s'étaient enfuis, ainsi que la Coach. Le plan du gouvernement avait échoué. Toujours aussi en colère, le chef d'Etat ordonna immédiatement l'emprisonnement des gardes qui étaient à ses côtés, pour avoir été incapables de lutter face à des jeunes rebelles. Ils seront sûrement exécutés le lendemain. Maintenant, il était là, seul, une arme dans les mains, assis dans les gradins. Il semblait fou et personne n'osait s'approcher de lui, sauf son assistant le plus fidèle qui ne semblait pas avoir peur du courroux de son maître. - Que comptez-vous faire, Majesté ? - Lançons le plan B dès demain. Ces sales gosses ne vont pas affronter le gouvernement de sitôt...déclara l'empereur avant de sombrer dans un rire diabolique et effrayant. Pendant ce temps...Lucian, Armando et Emilie venaient d'arriver chez cette dernière. Ils étaient épuisés après cette longue course, mais heureux d'avoir gagné cette première bataille. - Bon sang, quel combat ! N'empêche qu'on a été bons, ils n'ont pu tirer qu'une seule fois dans mes cages, constata le gardien. - Ha, et la seule fois où ils ont tiré, c'est quand l'on faisait exprès de croire aux belles paroles de sa Majesté...Quelle bande de nazes ! lâcha l'attaquant italien en riant. - Pas faux ! Mais tous nos joueurs ont bien joué. On a une belle et bonne équipe, on va aller loin ! - Là par contre, je ne suis pas de ton avis. Je n'ai toujours pas vu le potentiel de certains... - A qui tu penses ? - Ce mec, là, Junkei Araki, je crois. Il n'a rien fait pendant toute la durée du match. Complètement immobile, on aurait dit qu'il dormait. Remarque, ce serait pas impossible, vu comment c'était chiant. M'enfin, il aurait pu faire quelque chose, le strict minimum. - Moi je pensais à William. Il fait le beau parce qu'il est balèze au flingue, mais sinon, j'ai toujours pas vu sa technique. - Ah ouais, il est balèze au flingue ? J'suis sûr que je le démonte. - Hm, méfie-toi, il est pas mauvais du tout ! Par contre, au foot, ouais, tu le défonces. - M'enfin il y en a d'autres qui ont rien foutu. Genre James Wilson, le grand défenseur. Il a tiré une fois dans le ballon, m'enfin le tir était déjà assez puissant, donc c'était pas super utile, quoi. - Il est assez mystérieux, mais il a l'air balèze aussi. J'ai hâte de le voir au prochain match. Sinon il y a Kenshin Egawa. Il a récupéré quelques balles perdues, mais il a pas utilisé de technique. C'est assez décevant pour un rebelle. - Peut-être qu'il avait la trouille d'en utiliser une, haha ! D'façon le mec est un fantôme, il a aucun charisme et il ne sait pas s'imposer. Et toi, Emilie, t'en penses qu- Le jeune homme aux cheveux rouges se rendit compte de l'absence de son amie et l'appela à plusieurs reprises, sans obtenir de réponse. - Bah merde, elle est passée où ? - Elle est peut-être allée se coucher. Il est tard et elle est peut-être crevée à cause de la course. Personnellement, je la comprends, dit l'espagnol en bâillant. - Eh mais j'ai la dalle moi ! - Pas le choix, faudra se débrouiller pour ce soir. Au pire on verra ça demain. La jeune fille était en vérité dans sa salle de bains, tête baissée face au lavabo. Elle entendait tout ce que les garçons disaient, et ne semblait pas apprécier ces commentaires, qu'elle prenait pour elle, puisque la joueuse n'avait pas utilisé de technique durant cet affrontement. Depuis toute petite, elle ne supportait pas les moqueries à l'égard des autres, surtout quand c'était par derrière. C'était pathétique, odieux, et une preuve d'immaturité. De la méchanceté pure et gratuite. Alors voir ses propres compagnons tomber aussi bas, cela la décevait énormément, d'autant plus qu'elle avait remarqué que le comportement de Lucian était de plus en plus étrange, comme si la haine qu'il avait accumulée jusqu'ici prenait possession de lui et de sa véritable personnalité. Emilie n'aimait pas le voir aussi horrible et aussi violent, d'autant plus que le meurtre du capitaine adverse ne l'avait pas rendue heureuse, bien au contraire. Cela l'avait choquée, car cette fille savait que l'italien qu'elle connaissait n'aurait jamais fait une telle chose. La belle adolescente laissa quelques larmes couler sur son visage puis se dirigea vers sa chambre en silence. Son envie de parler à ses deux colocataires s'était volatilisée.
Voilà ! J'espère que ce chapitre était appréciable, le prochain sortira bientôt ! Bonnes fêtes de fin d'année à tous en passant 8D
Quelques précisions et rappels : Ryuuku Nagoshi : Ryuuku est son prénom, Nagoshi est son nom. C'est un attaquant dévoilé dans le Chapitre 14, son passé reste inconnu et sera précisé plus tard.
Lucian Revenge : Je suppose que tout le monde le connait maintenant /paf.
Katamari Tsugaru : Katamari est son prénom, Nagoshi est son nom. C'est un attaquant. C'est le pire ennemi de Lucian, Armando et Emilie depuis la primaire pour les avoir blessés avec un couteau.
Kayoko Shokatsu : Kayoko est son prénom, Shokatsu est son nom. C'est un défenseur. Elle est née d'un viol et a fugué à 12 ans, elle a quelques sentiments cachés pour Armando.
Junkei Araki : Junkei est son prénom, Araki est son nom. C'est un milieu de terrain inconnu, il était immobile pendant toute la durée du match. On ne sait rien sur lui, tout sera précisé plus tard.
Yoshinao Kuroda : Yoshinao est son prénom, Kuroda est son nom. C'est un milieu de terrain. C'est l'assassin qui s'est battu contre Lucian dans un chapitre antérieur. Kitagaki Amiko l'a manipulé pour qu'il rentre dans l'équipe.
Kenshin Egawa : Kenshin est son prénom, Egawa est son nom. C'est un défenseur. Ses parents se sont suicidés au moment de sa naissance. Il a utilisé Hunter's Net dans le Chapitre 14. On en saura un peu plus sur lui plus tard.
William : C'est un milieu de terrain Il ne connait pas son nom de famille car il est amnésique. On ne sait donc rien sur son histoire. Il est apparu dans le Chapitre 14 et possède un don mystérieux pour le tir au pistolet. Armando exprime un certain sentiment de haine et de jalousie envers lui car il a été contacté pour escorter le gardien jusqu'au point de rendez-vous.
Armando Villa : C'est le gardien de l'équipe, il a perdu sa famille, c'est le meilleur ami de Lucian et d'Emilie mais je suppose que tout le monde le connait maintenant.
Emilie Cooper : C'est un milieu de terrain, ses parents sont divorcés et elle vit seule dans un appartement. Elle éprouve quelques sentiments cachés pour Lucian.
James Wilson : C'est un défenseur qui est apparu dans le Chapitre 14. On ne sait rien sur lui ni sur son passé. Tout sera dévoilé plus tard. C'est le plus costaud de l'équipe.
Dernière édition par Kenway le Mer 24 Déc 2014, 19:57, édité 1 fois |
| | | | Yurrow ♕ Shi no Gekai ♕
Messages : 406 Inscrit(e) le : 19/04/2014 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Mer 24 Déc 2014, 18:54 | |
| Chapitre très... Spécial ?
Alors déjà, le coup de bluff était génial, bien que classique. Dans l'ensemble, le match était très bien ''scénarisé'', bien que je n'ai pas trop apprécié la fin gore. Mais dans l'ensemble c'était bien quand même. Par contre, j'ai pas du tout suivi au lvl des joueurs, QUI est QUI ? Au fil des chapitres, j'ai un peu oublié la personnalité des personnages, donc un peu dur de suivre.
Ce serait peut-être bien de mettre en première page la liste des personnages, et la description qui va avec comme tu le fais en fin de chapitre, ça aide (pour les propositions de personnages aussi d'ailleurs).
Par rapport à la fin du chapitre, et surtout à la réaction de Kayoko (c'est bien elle non ? /paf), je suis d'accord avec elle sur le fait que Lucian ait changé. Il n'était pas si agressif que ça au début de l'histoire, et au fil des chapitres il devient de plus en plus violent (cf le combat contre l'élève de l'assassin, ou le premier meurtre de ce chapitre /brique).
Bon, concernant le reste (Team Lion, gouvernant etc.) on peut dire que le jeu de la Team Lion est aussi médiocre que le nom de leur équipe /sbaf. Moi qui m'attendait à ce qu'il utilise également des Super Techniques, je suis déçu. Il aurait pu être un peu plus fort, tu crois pas ? /brique. Mébon mébon mébon. Le gouvernant... J'ai rien à dire sur lui en fait, mais je me demande seulement ce qu'il va faire encore. J'ai cru que Kayoko avait été kidnappé moi, avant que tu dises qu'elle est dans la salle de bain. Dans la salle de bain, toute nue /sbaf.
Oui oui, je l'ai déjà dis, mais c'est un bon chapitre, malgré un point qui ne m'ai pas plu. %D |
| | | | Tyranox Loser officiel mai 2015
Messages : 1637 Né(e) le : 03/01/1999 Inscrit(e) le : 03/04/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Ven 02 Jan 2015, 21:17 | |
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Voici la suite ! Dans ce chapitre, vous allez en apprendre un peu plus sur le troisième attaquant de l'équipe, Ryuuku Nagoshi.
† Chapitre 16 - Neige de sang †
- Spoiler:
4 ans plus tôt, nuit du 24 Décembre, 18h30.
Le jeune garçon aux longs cheveux gris regardait par la fenêtre de la voiture, pensif, mais aussi émerveillé par cette neige pure et épaisse qui recouvrait l’ensemble du paysage. Quelques flocons tombaient encore à cette heure-ci, de quoi rendre les bonhommes encore plus gros et les batailles encore plus longues. Il se retourna pour parler à son petit frère de 5 ans, qui passait la tête hors du véhicule pour sentir la fraîcheur du vent en cette fin d’année. Le pré-adolescent de 10 ans se mit à sourire avant de s’avancer vers son père, un homme honnête tout à fait respectable et dévoué pour ses enfants. Ce dernier était muet et concentré sur la route, excessivement glissante dans cette région montagneuse où la circulation était toujours difficile, même en été, à cause de la forme du chemin, peu agréable à parcourir. La chute dans le ravin était possible à chaque virage.
- Papa, quand est-ce qu’on arrive ? demanda-t-il.
- Dans 5 minutes, on y est. On va pouvoir couper un beau sapin !
- Ouais ! s’écrièrent les deux gamins fous de joie.
Cet endroit accueillait aussi une forêt gigantesque où l’on pouvait couper toutes sortes d’arbres, mais contrairement à ce que disait le conducteur, aucun sapin ne se trouvait ici, sinon tous les commerçants s’y seraient précipités pour obtenir un plus grand stock, peu importe le nombre de kilomètres à faire, car il s’écroulait rapidement en cette période de fêtes, même avec la crise déjà présente à cette époque. Comme si ce problème ne pouvait pas toucher la magie de Noël.
Le père de famille stoppa son véhicule sur une place servant de parking, qui donnait ensuite sur la forêt. Tous les passagers descendirent aussitôt, afin de se diriger vers le bois enneigé. Ryuuku s’agenouilla devant une pierre lisse posée contre un arbre, pris son surligneur fluorescent qu’il considérait comme porte-bonheur et y marqua la date : 24 Décembre 2029.
- Allez, dépêchons-nous, il fait déjà nuit, proposa le grand homme qui commençait à s’impatienter, pour une raison inconnue.
- Oui, j’arrive ! Dis papa, tu sais pourquoi j’ai écrit la date sur ce caillou ?
- Non, pourquoi ?
- Parce que c’est une super journée et je veux que tous les gens qui passeront ici s’en souviennent !
- C’est mignon. Mais si tu veux que la soirée soit encore meilleure, dépêchons-nous de chercher le sapin et de rentrer. Il fait froid et mon estomac réclame de plus en plus le repas que va préparer ta mère.
- D’accord !
- Bon, pour aller plus vite, on va se séparer. Je vais partir à gauche et vous deux à droite. Si vous trouvez un sapin, vous n’avez qu’à revenir ici pour m’attendre.
- Mais...c’est pas un peu risqué ? demanda le grand-frère, prudent de nature.
- Non, il n’y a aucun risque, la forêt n’est pas très grande et il n’y a pas d’animaux sauvages ici.
Erreur. Ce lieu était peuplé par des meutes de loups particulièrement agressives envers les étrangers qui osaient venir sur leur territoire. Le nombre de chasseurs était également élevé, alors le risque de se prendre une balle perdue l’était aussi. Les touristes n’étaient pas les bienvenus sur cette terre hostile et déserte.
- Et si on retrouve pas la voiture ?
- Dans ce cas, vous...vous criez et vous ne bougez pas. Je finirai par vous retrouver, alors ne vous inquiétez pas, okay ?
- Okay ! Je te fais 100% confiance, papa !
- Et moi à 200% ! renchérit son frangin.
- Alors allez-y ! C’est...le meilleur moment pour vous de me montrer que je peux être fier de mes chers enfants !
- Ouaiiiis ! hurlèrent-ils avant de foncer vers l’Est de la forêt sans la moindre hésitation.
Quelques minutes plus tard...
Essoufflés, les deux jeunes frères se posèrent sur un énorme rocher, pour se reposer et peut-être trouver l’arbre idéal parmi ceux qui se trouvaient autour d’eux.
- Dis, tu ne le trouves pas bizarre, papa ? Il ne souriait pas beaucoup...fit remarquer le cadet.
- Peut-être qu’il a des ennuis avec son boulot, pensa l’ainé.
- Ah oui, peut-être ! Mais j’espère qu’il a pu acheter nos cadeaux...
- Bien sûr, on en a toujours eu, même quand c’était dur pour lui.
- Oh, cool ! Je suis sûr qu’ils sont dans le coffre de la voiture, on va voir ?
- Bonne idée, je suis curieux de savoir ce que je vais gagner cette année. Mais on n’a pas trouvé de sapin, il va nous gronder...Remarque, il fait trop nuit pour qu’on puisse en chercher un.
- Alors on y va ?
- Oui ! Avec un peu de chance, maman en a déjà acheté un.
Sur ce, les enfants retournèrent sur leurs pas, et heureusement pour eux, la place de rendez-vous n’était pas située loin de leur emplacement. Après quelques minutes de marche, ils y arrivèrent. Mais le véhicule familial avait complètement disparu.
- Où...Où est passée la voiture ?!
- Qu’est-ce qui se passe, grand-frère ?
- Euh, rien du tout, mentit le concerné. Je confonds peut-être cet endroit avec un autre...
Il se mit à chercher partout autour de lui quelque chose pouvant le rassurer, mais la pierre décorée par le surligneur était bien là, près du grand arbre qu’il avait repéré. Les deux jeunes garçons se trouvaient exactement là où ils étaient censés retrouver leur père.
- Il est où papa ? Et la voiture ? demanda le cadet en répétant plusieurs fois la même chose.
- Du calme. Il doit bien y avoir une explication à tout cela. On va l’appeler en criant, comme il l’a dit, d’accord ?
- J’ai peur...
- Je sais que tu as peur, mais ce n’est pas le moment. Allez, à 3, on crie.
Ces jeunes touristes égarés avaient beau crier autant de fois qu’ils le voulaient, et aussi fort qu’ils le pouvaient, personne ne répondait, et le bois devenait de plus en plus sombre.
- Grand-frère, je n’ai plus de voix...Ça fait 1000 ans qu’on appelle papa et il ne vient toujours pas...
- Il aurait dû revenir...Qu’est-ce qu’il fait..? pensa l’ainé, de plus en plus inquiet.
- Tu crois qu’il a été attaqué ?
- Non, ce n’est pas possible. Il a dit que la forêt ne contenait pas de bêtes sauvages ou dangereuses.
- Tu crois qu’il s’est perdu ?
- On ne s’est pas perdus, alors il ne peut pas l’être.
- Il nous a oubliés ?
- Euh...je...je ne sais pas. Tu m’énerves avec tes questions. Il faut attendre que quelqu’un vienne nous chercher.
- Et si personne ne vient ? Ryuuku, j’ai froid, j’ai faim, j’ai soif, je suis fatigué et j’ai peur... Qu’est-ce qu’on faiiiit ?
Le cadet se mit à pleurer tandis que le pré-adolescent était hors de lui. Il ne pouvait pas croire à un abandon, mais pourtant, c’était la réalité. Il le savait, même s’il refusait de l’admettre. Cela expliquait le comportement étrange de son père, qui n’osait pas les regarder dans les yeux, qui ne souriait pas, qui était froid et totalement dépourvu de sentiments. Le fan de football ramassa alors la pierre près de son arbre et la lança de toutes ses forces sur la route.
- JOURNÉE DE MEEEERDE !
Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est qu’une voiture passerait par là. Malheureusement, ce n’était pas celle de son père, ni celle de sa mère. La pierre frappa la porte du passager de plein fouet et la déforma. Le véhicule s’arrêta et le conducteur descendit avec un fusil. Cela devait être un chasseur, et il n’avait pas l’air très sympathique.
- Bande d’enfoirés ! Regardez ce que vous avez fait à ma voiture, sales gosses !
Il se mit à tirer toutes les balles sans la moindre pitié pour ces deux gamins solitaires complètement perdus. Ces derniers courraient à toute vitesse pour les esquiver, mais il était trop rapide. Une munition toucha le petit frère de Ryuuku à la tête. La mort immédiate. Son corps s’écroula aussitôt sur le sol. Malgré la terreur et le choc d’avoir perdu son plus précieux confident, l’attaquant ne s’arrêta pas et se cacha sous la voiture. C’était le meilleur moyen pour ne pas être touché. Le fusil laissa échapper un bruit sec. Le chargeur était vide. Le meurtrier le rangea dans son 4x4, rentra à l’intérieur et partit à toute vitesse vers la sortie de cette montagne maudite.
L'attaquant s'agenouilla près du défunt, dont il ferma les yeux, avant de recouvrir ses gouttes de sang par la neige. Il ne pleurait même pas, sa haine envers ses parents et ce chasseur était bien trop forte. Sauf que ce sentiment était totalement impuissant. Le jeune homme demeurait seul dans une forêt qu'il ne connaissait pas, hantée par les loups, dans la montagne, sans abri et surtout sans nourriture.
Mais une idée lui vint à l'esprit. Cela le forçait à faire une chose ignoble, monstrueuse et irrespectueuse, à savoir manger son petit frère pour survivre, mais il n'avait pas le choix. D'autant plus que ce crime allait l'aider à les venger, tous les deux. Abandonner ses enfants le soir de Noël était un acte impardonnable qu'il n'allait pas laisser passer.
L'adolescent se réveilla en sursaut. Il était dans sa chambre, couché dans son lit, dans un petit orphelinat où seulement 10 personnes vivaient. Il se leva, enfila ses pantoufles et s'approcha de la grande fenêtre, qu'il ouvrit.
- Encore ce rêve...C'est la même chose, chaque année.
Il attrapa le portable sur sa table de nuit et l'alluma pour regarder la date : 20 Décembre 2034.
- Cela va faire bientôt 5 ans, et pourtant...
L'attaquant posa son téléphone, se changea rapidement et sauta sur le toit en face depuis le balcon de sa fenêtre.
- Je te promets de nous venger, petit-frère.
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| | | | Masamune Chasseur d'âmes
Messages : 3197 Né(e) le : 03/11/1998 Inscrit(e) le : 27/02/2013 | |
| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival Sam 03 Jan 2015, 18:54 | |
| - Kenway a écrit:
- Désolé pour cet énorme retard, mais j'ai eu pas mal de travail entre Novembre et Décembre, d'autant plus que je devais chercher des idées pour la suite de l'histoire.
<- Kenway de Novembre à Décembre... Okay, okay, j'arrête mon troll. Bref sinon deux chapitres d'un coup pour moi, c'est nice ! :D Le gros porc d'empereur qui se fait humilier, ça fait plaisir aussi... Le chapitre 16 est cool aussi, on en apprend plus sur un joueur... encore une fois :] J'attends la suite, alors à très vite ! \o A dans deux mois |
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| Sujet: Re: [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival | |
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| | | | [Chapitre 16] Inazuma Eleven - Survival | |
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